Du napo dans l'air
DES JEUX COMME S'IL EN PLEUVAIT
Le 24/02/2018
La partie de Cthulhu et ses étranges créatures (je parle des figs) |
D'abord, une fois sur place, on constate qu'effectivement... on y est bien.
D'autre part, même si on est contraint de s'éloigner avec douleur de ses potes, on découvre d'autres horizons et de nouveaux visages.
C'est ce qui se passe en ce moment au sein de la belliqueuse tribu des Vénètes, ces Gaulois qui ont jadis affronté les galères de Monsieur Jules (Cesar) dans la région de Vannes.
Les joueurs y abondent en effet, y compris les inventeurs.
Tel Louis Laborde, fraichement arrivé de Polynésie pour poser ses valises dans le Morbihan.
Ce gaillard là a imaginé un jeu d'aventures navales qui permet de pratiquer aussi bien la course au large que les attaques de pirates et la découverte des iles du Pacifique. Bien vu et très sympa. Pour info, il cherche un développeur pour son jeu. Si ça vous intéresse, faites moi signe. Je transmettrai par estafette spéciale.
Tels encore les membres de la Ligue des Vannetais Ludiques qui se réunissent toutes les semaines et dévorent les jeux de société comme d'autres engloutissent des sucres d'orge. Tout cela dans une ambiance on ne peut plus détendue.
La dernière partie que j'ai faite avec eux contait les exploits sanglants de l'immonde Cthulhu, une sorte de dieu baveur confronté à d'autres créatures pas plus ragoutantes que lui. Certains personnages, gravés aux petits oignons, faisaient ... 20 cm de haut. Cornecul la mère molle ! J'ai bien rigolé, ce soir là.
Quant à la règle "Vive l'empereur", je ne l'oublie pas pour autant.
Elle m'amène en ce moment à jouer les missionnaires du 28 mm, les VRP de la baston, les bonimenteurs de l'étripage.
Dans cette Bretagne où le ch'ti père Napo n'a pas que des admirateurs (faut quand même pas oublier qu'on est ici en plein pays chouan ainsi que dans la patrie de Cadoudal... Ca laisse des traces), quelques pistes sont à suivre et certains contacts prometteurs.
Mais pas de précipitation.
Faudra d'abord que j'expose, que j'explique et que je démontre.
T'inquiète pas, mon p'tit père, ça va venir, comme disait Mme Odette, en farfouillant patiemment sous la soutane d'un évêque ayant ses habitudes au "Bosco lubrique", maison discrète et bien tenue de la presqu'île de Quiberon.
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CA DEFOURAILLE A LANGOELAN
Le 22/02/2018
Ca commence à danser la rumba dans le verger |
Dans cette région où le ch'ti père Napo n'a jamais mis les pieds, une expérience aussi abracadabrantesque qu'audacieuse s'est déroulée sous la conduite de trois laborantins un peu fêlés.
J'ai nommé ma pomme, JJ la bleusaille de Vannes ; un jeune sous-lieutenant arrivé tout droit du monastère de Lisieux, Charles de Tuperdrienpourattendremonpote ; ainsi que le très avisé général breton Patrice de KerArgadec, grand jeteur de dés devant l'Eternel que les chouans locaux surnomment modestement "Dieu" depuis qu'il a mis au point une règle fort intéressante mêlant le jeu de rôle et le jeu de figs. Preuve que la galette de sarrasin et la bière de blé noir n'ont jamais nui aux neurones.
C'est justement cette règle , Argad ("attaque" en breton) que l'on a essayé d'adapter à une bataille napo.
Rude tache en apparence dans la mesure où les principes d'escarmouche et de jeu d'aventures qu'elle suppose risquent de ne pas s'adapter aux batailles rangées dont nos ancêtres avaient coutume voici plus de deux siècles.
Impossible n'étant pas plus originaire du Bro Wened que du Bro Sant Brieg ou du Bro Gernev ,autrement dit des pays environnants, on a quand même essayé. Et moyennant quelques compromis, ça a marché, hildepute ! (ou plutôt mab gast).
Le scénario adopté pour la circonstance était l'attaque de la Haye Sainte, au beau milieu de la cuvette que forme le champ de bataille de Waterloo.
Sur la table, un gros paquet de tirailleurs franchouillards assisté de deux unités d'infanterie de ligne ainsi que de cuirassiers et de carabiniers faisait face aux carabines des légers de la King German Legion.
Les défenseurs de la ferme étaient pour leur part soutenus par les redoutables tireurs d'élite du 95th Rifles, mais également une unité de milice hanovrienne (le bataillon de Lunebourg), un chouia de ligne KGL et de la cavalerie légère allemande : hussards et dragons légers.
Je vois d'ici les spécialistes ricaner dans leur barbe et nous couvrir d'oprobe : " Des carabiniers et de la cavalerie légère KGL près de la Haye Sainte ? Coquecigrues, fariboles et billevesées, que tout cela, immondes iconoclastes avinés que vous êtes ! ".
Disons simplement qu'on s'est pas enquiquinés avec ce genre de détails.
Le ch'ti père Charles aimait les uniformes des carabiniers, on les a choisis. Et voilà tout.
L'assaut de la ferme, lui, s'est déroulé à peu près comme d'hab.
Le verger a été investi par les franchouillards qui ont essuyé un rude feu des défenseurs tandis que deux attaques étaient menées, l'une à l'ouest vers une porte de grange, l'autre à l'est au niveau de l'entrée principale de la ferme.
Force restant finalement aux assaillants tandis que face aux cuirasses des cavaliers lourds français, la cavalerie alliée se faisait hacher fin, fin,fin avant de prendre une sage décision de repli.
Quand les dés te sourient pas, mieux vaut rentrer chez soi pour les limer plus soigneusement.
Que retenir de tout cela ? Dieu le Père en dira sans doute quelques mots sur l'excellent forum "An Argader" que je recommande chaudement aux amateurs de bastons en plomb et plastique.
http://argad.forumculture.net/
Pour ma part, je retiendrai quelques trucs :- Le jeu fonctionne et on s'est bien amusés (après tout, on était venus pour ça), mais...
- Gare aux effectifs trop chargés. Car tu mets quasiment autant de temps à les manipuler fig par fig qu'à enfoncer à coups de maillet une saleté de balle dans une cochonnerie de canon rayé de camelote de fusil Baker. Trop de combattants tuent le combat.
- Lourde ou pas, la cavalerie peut se mettre en ordre dispersé pour combattre. Les combats se résolvent en effet figurine par figurine. Ce qui n'empêche pas (c'est même recommandé) d'attaquer sournoisement un adversaire à deux voire trois contre un. Un peu de vice, ça fait de mal à personne.
- Une unité d'infanterie, même liliputienne, peut se mettre en carré . Nous, on a inventé le carré ...de peloton. C'est rigolo et ça peut toujours servir. Quitte à tordre le bras au manuel et à faire "attraper les abeilles" aux ayatollahs de la stratégie, scrogneugneu !
- Faudra peut-être trouver un truc pour l'artillerie, élément essentiel des batailles napo. A creuser.
- Plutôt que d'opter pour une bataille rangée, mieux vaut choisir un scénario si l'on veut introduire la notion jeu d'aventure dans ces affrontements napoléoniens.
A cet égard, la guerre de péninsule (1808-1814) me parait intéressante. Car elle peut mettre en oeuvre un tas de personnages : civils espagnols prêts à scier proprement entre deux planches un général français et sa famille, guerilleros(as) qui fleurent bon l'ail et la sangria, déserteurs qui rodent, infanterie légère en patrouille, convois à protéger, villages à investir, moine fanatique déniaisé par une cantinière, marmites servant aussi bien à préparer la paella qu'à faire bouillir un joueur de tambour limougeaud fraîchement capturé... Entre autres joyeusetés.
Sans parler de la grande diversité de troupes et de nationalités qu'on y trouvait : français, anglais, espagnols, portugais, brunswickois, suisses, polonais et l'on en passe.
Même chose pour la retraite de Russie et ses franchouillards transformés en bâtonnets Miko.
Raaaah, lovely ! Y a qu'à demander.
Ah ! Une dernière chose. Un grand merci au maire de Langoëlan pour avoir mis une salle à notre disposition, l'espace d'un après-midi. Cet élu qui a gravi le Kilimandjaro dans un fauteuil roulant pour faire avancer la cause des handicapés me parait être un sacré gaillard. Alors, moi je dis "Monsieur".
WATERLOO CHEZ LILLIPUT
Le 19/02/2018
V'là le taf. On peut toujours discuter. Mais moi, je dis "Monsieur". |
J'en connais un qui va bicher à Pau. N'est-ce pas, sir Oliver ?
https://www.facebook.com/groups/266872090170793/permalink/798176553707008/?pnref=story
https://grymauch.blogspot.fr/2018/02/the-battle-of-waterloo-in-6mm-part-1.html
UN COIN D'ESPAGNE AU PAYS DES GALETTES
Le 12/02/2018
Un bataillon portos attendant de passer à la toise |
Ca se passera dans le cadre du festival "Ramène tes jeux", qui est ouvert à toutes les personnes qui n'aiment pas se prendre la tête.
Là, je viens de revoir mes fantassins portugais et je suis en train de repreindre aux couleurs espagnoles (le rouge essentiellement) un train d'artillerie tiré par une paire de gros boeufs.
Comme je le disais la dernière fois, la table sera consacrée à la guerre que les Espagnols, les Portos et les buveurs de bière tiède ont livrée entre 1808 et 1814 aux Français qui étaient venus casser les arpions aux ibériques.
Rude et effroyable conflit provoqué en fait par une grave question de préseance que des générations d'historiens ont longtemps tenue sous silence.
Contrairement à ce qu'affirmaient à l'époque les maitres-queues du ch'ti père Napo, le camembert ne se sert en effet qu'après la paella, pas DANS la paella.
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UN COUP DE REGLE SUR LES DOIGTS
Le 11/02/2018
Quelques figs 15 mm utilisées pour tester le bidule |
Mon ancien club m'a proposé d'y jeter un oeil et de lui donner un avis.
Sans entrer dans le détail, parce que je lui réserve la primeur de mes observations, ça m'amène pour le moments à quelques constats.
Dont celui-ci : la règle "Vive l'empereur", héritière simplifiée des défunts "Les Aigles" puis "1er Empire", et que l'on pratique depuis des lustres avec quelques sombres pingouins obtus de France et de Navarre a parfois été critiquée pour son apparente complexité. Ou sa subtilité, ou ses difficultés. Appelle ça comme tu veux , mon pote.
Hé ben, je te le donne en mille comme en cent : la lecture du document qu'on m'a fait parvenir m'a enlevé tous mes complexes. Si tant est que j'en avais, hé, hé, hé.
Car si la formule napo qu'on m'a soumise présente l'avantage tout à fait appréciable de coller à bien des aspects de la réalité historique, côté fluidité dans les ordres et leur transmission, ça me parait assez rock n'roll. Et je te parle pas des pions ou marqueurs qui accompagnent l'ensemble, entre autres détails.
Bref, moi qui croyait pratiquer un jeu où l'on se prend la tête, je ressors tout guilleret de la lecture de ce nouveau texte.
Bien sur, j'ai pas encore tout lu. J'ai pas encore joué. Faudra aussi sans doute que je revois certains passages en testant de visu quelques manoeuvres. Ce qui prend "un certain temps " comme le disent les militaires. Affaire à suivre, donc.
Par ailleurs, faut le reconnaître : bourrin je suis, et sauf à trouver mon vrai bonheur, je n'ai jamais été trop tenté de rejoindre les rangs serrés de ceux qui changent de règle comme d'autres changent de liquette.
D'autant plus qu' une nouvelle formule entraine toujours des versions 1, puis 2, puis 3. En attendant - quand t'as tout bien intégré et que tu t'es esbigné à resocler toutes tes figs, d'être remplacée par une autre formule qui aura, elle aussi, ses versions successives.
Quant à l'argument qui consiste à dire qu'il faut bien imaginer une règle applicable dans les tournois et autres compétitions, je l'écarte d'emblée. Car, perso, la compet', je m'en bats l'oeil. Ce qui m'intéresse, ce sont les grandes tables, longues comme une baionnette franchouillarde enfoncée dans le derche d'un cosaque, et bourrées de figs.
Certes, le système de jeu que j'ai adopté a ses défauts. Mais il tient en quelques principes finalement simples à retenir : le soutien, le terrain, la disposition, les pertes subies.
Même si l'herbe paraîtra toujours plus verte dans le pré d'à côté aux ruminants du ciboulot que nous sommes.
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Bravo !
Merci pour le surnom ça va rester! Très fier d'avoir été baptisé par toi!
En lisant ton article, je pense à certains livres qui suivent des combattant individuellement lors de batailles napo.
"La Bataille" avec les combats dans les rues d'aspre et Essling, "Il neigeait" (les échauffourées dans et autour de moscou), "le hussard" (ou comment se déroule une bataille pour de la cav légère, presque minute par minute) et "Un jour de colère" (le dos de mayo, certainement le plus adapté pour votre règle).
L'ordre lâche pour la cavalerie lourde. C'est exact, j'avais zappé. Ca, c'est l'habitude de la règle "Vive l'empereur" qui prévoit qu'on est soit en ordre serré, soit en ordre dispersé. On ne se refait pas.
Merci aussi pour cette journée ! et pour toutes tes troupes et décors sans lesquels cela n'aurait pas été possible.
Les batailles de cette taille-là ne sont pas l'objet de cette règle de jeu... mais ça a permis de tester plein de choses pour son extension au napo.
Oui, il vaut mieux éviter les troupes trop grandes ; d'une part parce que c'est long à déplacer, et aussi parce qu'il vaut mieux que chaque joueur se concentre sur un seul endroit de la table, sinon, quand on est davantage de joueurs ça ralentit trop l'action (les mouvements se font en simultané par accord mutuel, donc il faut que tous les joueurs soient dispo partout où ils ont des soldats).
La cavalerie lourde, oui... elle n'était pas en fourrageurs quand même ;) juste en ordre lâche, par défaut (c'est-à-dire qu'elle ne s'est pas formée en rangs serrés).