Du napo dans l'air
CHAUD DEVANT, LES PRUSKOS DEBOULENT
Le 23/04/2018
Fred (Tizizus), Michael et Philippe dans leurs oeuvres |
En 1793, les gardes nationaux - qu'on allait bientôt appeler les "patauds" - ont pu le constater en se fritant sur le pont de Pacé avec quelques milliers de paysans bretons un peu durs de la feuille et à qui les lois révolutionnaire commençaient sérieusement à donner les abeilles.
Ce week-end, je suis allé jeter un oeil intéressé sur les lieux de cette mémorable fessée pré-chouanne.
Une aimable invitation à une baston m'avait en effet été envoyée dans le coin par le maréchal Philippe de Tapedansletas, grand amateur de wargame, auteur du blog du marquis et ne jurant quasiment que par les figs Old Glory en 15 mm. Preuve que tous les goûts sont dans la nature, mon pote.
Le maître des lieux était assisté de deux vieux comparses : Fred-la-castagne, alias Tizizus, autre auteur de blog, qui était venu pour l'occasion de la riante région parisienne, ainsi que de Michael, paisible descendant d'une vieille famille de Loire-Atlantique, les célèbres Laudicestpas de Ladaube-Mongars.
Au menu du week-end : un épisode de la guerre de 1870 livrée quelque part dans l'Est de la France autour du village de Chaipuou-sur-Mécépagrave.
La règle adoptée était "Age of valor", une vague cousine de "L'âge des aigles" m'a-t-il semblé, avec jeu alternatif, dé d'initiative, activation des troupes (ou non quand t'as mal limé tes dés, aaarrrgggh !) , état de fatigue des biffins, valeurs diverses des généraux et tout le toutim.
Faute d'avoir fini de peindre toutes les armées, des Amerloques avaient remplacé les franchouillards. Mais on s'en battait l'oeil. Car le résultat était impressionnant.
Une chose est en effet certaine : y avait du monde sur la table.
Au point que la partie n'a pas vraiment pu être menée à son terme. Détail pittoresque qui, je l'avoue avec honte, m'a un chouia amusé quand on connait les critiques du même acabit régulièrement adressées à "Vive l'empereur". Hi,hi,hi.
Mais jetons un voile pudique sur cette peccadille. D'autant plus que l'accueil réservé par l'ami Philippe et son épouse à leurs invités était sympathique, agréable, chaleureux. Bref, parfait. Un grand merci ! Tiens ! C'est simple. Le 1er mai prochain, j'irai faire comme en Dordogne et planter la nuit un arbre pavoisé devant leur demeure. Faut ce qu'il faut, vingtdediousse !
Ajoutez à cela des apéros animés par moult discussions, une soirée détendue au restau et une journée du lendemain consacrée aux affrontements blindés de 1944, revus et corrigés par la règle "Rommel". Bref, de quoi faire tout autre chose que de rester à ruminer comme un bovidé béat devant sa téloche.
Prochain rendez-vous : le Japon du XVe siècle mis en scène du côté de Quimperlé avec les adeptes de l'excellente règle "Argad" qui mêle jeu de rôles et escarmouches de figurines. En tant que chef de clan grand amateur de geishas, de saké et de moinillons portugais mis doucement à frire dans une marmite d'huile bouillante, je dois y attaquer un château rétif avec ll'aide d'un de mes fistons. Gare à vos kimonos ! Ca va saigner.
QUAND Y EN A PLUS Y EN A ENCORE
Le 17/04/2018
Mes Français 15 mm changent de formation... et de socles |
Après avoir testé la règle "L'âge des aigles", je vais goûter le week-end prochain à "Age of valor" chez Philippe, un lecteur de ce blog en délire, qui habite près de Rennes.
Ca va me permettre de plonger dans une période que j'ai envie de découvrir depuis longtemps : la guerre de 1870. Du côté franchouillard ou prusko, peu importe. Le maitre des lieux me dira si je dois me transformer pendant deux jours en général Albert Louis Isidore de Tapedur ou en maréchal Helmut von Kassburnes. L'essentiel, c'est de cartonner et de passer un bon moment. Merci l'ami !
Mon voyage en Réglomanie ne sera pas fini pour autant.
Tandis que je continue à resocler mes figs 15 mm (Français, Anglais, Russes et Autrichiens) pour les adapter aux nouveaux formats que l'on me propose (bases de 4 figs pour l'infanterie et de 2 figs pour la cavalerie), d'autres rendez-vous m'attendent en effet.
Parmi eux figure une découverte de Volley and bayonnets à la mi-mai, toujours dans la région de Rennes, ainsi qu'une initiation à Black Powder du côté de Nantes.
Pas de doute, les voyages forment les bastonneurs.
PREMIERE BASTON, PREMIERE LECON
Le 16/04/2018
La scène du crime dans toue son horreur. |
Premier test de la règle « L’âge des aigles » en 15 mm. Faut dire ce qui est. Après des années de « Vive l’empereur », ça m’a bigrement changé et faudra que je m’adapte. Ou bien que je lime beaucoup mieux mes dés.
Pour faire simple, listons à grosses louches les "plus" et les "moins" lorsque l’on compare les deux règles.
LES PLUS DE L’AGE DES AIGLES
- C’est simple. Ca va vite. La règle s’apprend rapidement. Elle tient dans deux pages d’aides de jeu.
- On n’a pas mal au crâne à la fin de la journée après avoir calculé tous les éléments entrant en compte dans les pertes, les charges, les tests de moral etc.
- On a plus de chances d’aller jusqu’au bout d’une partie. Ce qui n’est pas toujours le cas de VLE
LES MOINS DE L’AGE DES AIGLES
- Le jet de dé tient, quoi qu’on en dise, une grande importance. Au point de décider par exemple si une unité avance ou reste sur place.
Certes, on va t’expliquer que ça tient au fait que, comme cela se passait effectivement sur le terrain, l’abruti d'aide de camp chargé de transmettre tes ordres est tombé de cheval parce qu’il était bourré, que cet ahuri a mal sauté un fossé, que cet obsédé a croisé une paysanne dotée de très grosses « qualités de cœur » ou bien que ce maladroit a bêtement pris une bastos dans le ciboulot.
Il n’empêche. Cela te fait quand même tout drôle quand l’unité de cavalerie légère que tu comptais envoyer sur le flanc de l’ennemi ne bouge pas d’un chouia parce que t’as fait 1 ou 2 au dé.
En fait, tu te retrouves alors dans la même situation qu’un joueur d’échecs qui ne peut pas avancer un pion ou un cavalier parce que son p…. de m… de cochonnerie de jet de dé est trop naze. Aaaaaargh, la sale bête ! Gasp und gast ! Hildepute, palsembleu and donnerwetter ! Où est mon flingue, vingtdediousse ? !!!!!
Même constat pour la résolution des combats. La « glorieuse incertitude » de l’affrontement me parait portée ici à son maximum.
D’un autre côté, soyons honnêtes, la prédominance du jet de dé permet de gommer les chicailleries, discussions et autres prises de têtes qui peuvent aussi (hélas) accompagner une partie quand on dérape en débattant sur un pivot ou sur une distance plus courte d’un quart de poil de cul de chameau. Donc, ça préserve l’ambiance. Et ça, c’est pas rien.
- L’artillerie est faible. Car il faut qu’elle se trouve vraiment très près de l’ennemi pour réellement faire des dégâts. Là aussi, ça change beaucoup de choses, énormément même. Même si certains récits d’officiers d’artillerie racontent comment il leur fallait à l’époque s’approcher de l’ennemi pour être réellement efficaces
- Une infanterie retranchée dans une zone habitée me parait protégée des tirs. Mais, sur ce point, faudra que je teste encore.
EN RESUME
Je l’avoue : j’ai été déstabilisé et j’ai eu le sentiment – un peu frustrant - que le côté réaliste de l'affrontement était diminué pour rendre la partie plus simple et plus rapide. Eternel débat que les wargameurs ne sont, à mon avis, pas prêts de régler.
Cela étant, si je suis pugnace , je n’ai pas l’intention d’être obtus.
J’ai bien compris que l’Age des Aigles demandait une autre approche, plus globale, plus stratégique. Tout en privilégiant les mouvements. Même si cet empaffé de dé a son caractère.
Bref, j’ai donc encore des choses à apprendre. Ce que je ferai avec plaisir. D’autant plus que l’autre jour, malgré mes 1, mes 2 et mes petits scores, j’ai bien rigolé. Même jaune.
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LE VELO DE NAPO
Le 14/04/2018
Les Français dans le peloton. Avant l'arrivée, à Waterloo |
https://www.youtube.com/watch?v=dUzMdIi68K8
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PLUS ON EST PETIT, PLUS ON RIT
Le 13/04/2018
V'là le matos. Reste à finir les socles et à les peindre. |
J'ai ressorti mes vieilles figs 15 mm de leurs tiroirs poussiéreux afin de les resocler en vue de tester la règle " L'age des aigles" dont une première démo me sera proposée demain.
Chaque figurine représente 90 bonhommes.
Pour calculer les pertes, on ne raisonne pas par portion de fig comme dans "Vive l'empereur" (1/4, 1/2, 3/4 ou 1) mais par plaquette de 4 biffins (2 pour les cavaliers). Les manoeuvres s'imaginant plus au niveau de la brigade que du bataillon.
Côté français, je dispose aujourd'hui de deux divisions de deux brigades d'infanterie chacune, plus une brigade de la Garde.
Ajoutez à cela 6 régiments de cavalerie et quelques batteries. Suffisamment de quoi entamer une baston.
Une partie des figs sont encore à socler aux bonnes dimensions et les socles sont à peindre. Mais je tiens le bon bout.
Après, on verra sur table ce que cela donnera et je passerai aux buveurs de bière tiède, aux mangeurs de saucisse et aux amateurs de bortch. Parce que, côté armées ennemies, c'est pas ce qui manque dans mes armoires.
Bédame, il avait pas que des potes, le ch'ti père Napo.
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Hello JJ,
Week-end fort sympathique et rencontre sympathique, je peux mettre un visage sur ce blog :).
Expérience à refaire, je serais dispo en juillet pour une baston. En attendant plein de chose à faire avant début des travaux de la maison.
++