Du napo dans l'air
QUIBERON, TERRE DE GNONS
Le 05/09/2018
Des gars du régiment d'Hector, bidouillés et en cours de peintouillage |
Quand il ne passe pas son temps dans le bistrot qu'il vient de conquérir aux Quatre Bras, Charles, le néo-Vannetais, a eu l’idée de reconstituer avec des figs de 28 mm le débarquement de Quiberon effectué par les émigrés royalistes en juillet 1795 avec l’aide des chouans.
Ca tombe bien, comme je suis aussi frappé que lui, j’ai le même projet.
Reste à trouver les figurines. Car Alain Touller, le dernier graveur qui réalisait des chouans est malheureusement décédé.
En farfouillant sur Internet, Charles a constaté que des figurines de civils de Wargame Foundry pouvaient faire l’affaire. Ce qui est intéressant, même si cette marque vend désormais ses produits au prix de l'or et du platine.
Et moi je pense qu’avec un peu de Milliput et de débrouille on peut aussi les équiper des chapeaux et des pantalons caractéristiques de leur état de paysans bretons.
Quant aux régiments d’émigrés, le problème n’est pas non plus insoluble.
Pour certains d’entre eux (Loyal Emigrant, d’Hervilly, Royal Louis, Royal Artillerie) on doit pouvoir trouver son bonheur dans les boites d’Anglais de la guerre d’indépendance que produit Perry. En les peignant autrement, voilà tout.
Le régiment du Dresnay ou de Léon sera un peu plus complexe en raison du casque à chenille qui équipait ses soldats.
Comme le dirait un commissaire de la République, il va donc falloir s'empresse de couper des têtes (de dragons légers anglais par exemple) et les recoller sur des corps de figurines. On verra ce que cela donne.
En bidouillant un peu des vieilles figs de Wargame Foundry, que je possède à foison dans des fonds de tiroir, j’ai enfin trouvé le moyen de réaliser des soldats du régiment d'Hector (Marine Royale) dont le couvre-chef est également particulier.
Il a suffi de placer une coupole en papier autour d’un shako de fantassin anglais de la guerre d’indépendance et de la courber un peu.
Les manches et la poitrine ont par ailleurs été grattées au cutter. Un coup de peinture, et ça le fait ma foi.
Elle est pas belle, la vie de wargameur ?
LES QUATRE BRAS M'EN TOMBENT
Le 04/09/2018
Les rifles anglais vont me les briser menu |
Gloria ! Alleluia in excelcis deo, achtung minen , vingtdediousse et toutes ces sortes de choses !
Les clochers des églises de Vannes viennent de se mettre à sonner comme des frappadingues pour célébrer le sacre de Charles of Pushkillandsmash, comte de Saint Patern et satrape du Morbihan.
Ce jeune général napoléonien a en effet vu ses troupes anglo-belgo-nassavo-brunswickoises s’imposer pour la première fois devant une cohorte de franchouillards qui avaient eu la malheureuse idée de vouloir prendre d’assaut le carrefour des Quatre Bras. Un charmant coin de Wallonie où l’on cultive l’art de servir le boulet brulant et la chopine mousseuse. Raah lovely.
Les franchouillards en question avaient, par le plus grand des hasards, été placés sous mon commandement.
Mal leur en a pris ! D’autant plus que votre serviteur, en raison de son expérience antédiluvienne, disposait d’un budget légèrement inférieur à celui du godelureau d’en face.
Résultat : malgré mes coups tordus, mes ricanements et mes croche-pattes, mes troupes ont eu toutes les peines du monde à contenir la vague ennemie.
Certes, le vaillant C. of Pushkillandsmash a d’abord éprouvé quelque difficulté à déployer ses batteries d’artillerie.
Mais il a géré ses redoutables rifles anglais de belle manière en les plaçant de l’autre côté d’un ruisseau et en amenant à décaniller comme qui rigole tous les biffins qui avaient l’outrecuidance de venir leur conter fleurette
Certes encore, inquiétés par les gueulantes que je leur poussais sous les narines, mes biffins ont pris d’assaut l’une des maisons de village occupée par une troupe de milice hollandaise. Autrement dit de la roupie de sansonnet déplumé endormi sur un quai de canal d’Amsterdam.
Mais cette belle action menée à deux contre un s’est arrêtée là. Car des Brunswickois tout proches et une batterie ennemie de 6 livres veillaient au grain et empêchaient toute nouvelle attaque française.
Certes enfin, l’un de mes bataillons épaulé par tout un régiment de cuirassiers est parvenu sur l’aile gauche à faire plier une ligne de Nassau. Mais la messe était déjà dite.
Car les Brunswickois cités plus haut se sont chargés d’enfoncer le centre franchouillard en hachant fin, fin, fin une batterie de 8 livres qui leur faisait des misères.
Circulez, y avait plus rien à voir.
Charles le sanglant, qui a appris deux ou trois trucs au passage (comme la nécessité de donner un ordre "changer de formation" quand ont est sur le point de se faire charger, hé hé, hé) peut accrocher sa première médaille sur son uniforme tout neuf.
Tandis que, moi, je suis encore à ramasser les restes de canines et de molaires que j’ai perdues sur le champ de bataille.
Tiens, ça va être facile maintenant pour manger avec un dentier le fricot que me prépare ma Secrétaire d’Etat aux Affaires Culinaires, qui comme je l’ai déjà dit, est également Ministre de l’Intérieur, Garde des sceaux (ou du sot, ça dépend des jours) et - les soirs de grise mine - directrice générale de l’Administration Pénitentiaire.
HE OUI MON POTE, FAUT PENSER A TOUT
Le 31/08/2018
La sène du crime au début de l'affaire |
La baston de suite de campagne 1815 qui m'a opposé aujourd'hui au féroce général Philippe de Pacévotrecheminmonami (Pacé est une riante bourgade des environs de Rennes) a tenu ses promesses.
Elle a été sanglante. 3000 points de ses franchouillards furibards y affrontant 2500 points de mes pruskos en guoguette.
Je passe sur les détails de cet horrible étripaillage. Trois objectifs étaient à conquérir : deux collines et une forêt.
Bien que mes troupes étaient un chouia plus nombreuses sur deux d'entre eux, la victoire est revenue d'un point à mon vis à vis.
Il suffisait en effet que les objectifs en question soient contestés par l'aversaire - c'est à dire qu'il y pose au moins un doigt de pied (euuuuh... en l'occurence un ou deux bataillons quand même) pour que leur occupation compte pour bernique et peau de balle.
Détail cocasse dont mon cervelet alzheimerisé ne se souvenait plus vraiment.
Ach ! Hildepute und donnerwetter ! C'est dur les subtilités, comme disait Depardieu en abordant la page 45436 du Kama Sutra sur les conseils d'un avocat pénaliste.
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DU NAPO SUR LA LIGNE MAGINOT
Le 24/08/2018
Deux cours d'eau et un no man's land. Pas évident comme terrain. |
Une drôle de baston, style ligne Maginot, a opposé ce matin deux de mes corps anglo-prussiens à un corps franchouillard dans le cadre de la campagne 1815 que je joue depuis quelque temps avec Philippe de Rentrededans, le féroce général iletvilain (ceci n'est pas un commentaire esthétique. C'est une précision géographique. Philippe habite près de Rennes).
Début août, avant que ce dernier aille prendre quelques vacances du côté de Beaune entre deux barriques de Bourgogne - preuve qu'il s'agit là d'un homme de goût- , mes Prussiens s'étaient fait ratatiner lors d'un affrontement homérique. Une baston dont l'atroce récit peut être lu sur son blog ("le blog du Marquis").
Cette déculottée lui avait permis de prendre plusieurs points d'avance en tête de notre micro-palmarès napo.
Elle m'avait aussi obligé à manoeuvrer ensuite comme un beau diable sur la carte où nous déplaçons nos unités avant de les faire se rencontrer sur table.
Apparemment, mes zabiles et frénétiques déplacements de stratège rossé ont porté leurs fruits.
La partie de la carte sur laquelle nous nous sommes retrouvés m'a en effet permis de bénéficier aujourd'hui d'un affrontement avec un effectif de deux contre un : raaaah lovely ! La vengeance s'annonçait savoureuse.
A un détail près : le terrain était complexe, très complexe pour Philippe et ses effectifs lilliputiens.
On y trouvait d'un côté un canal, de l'autre un fleuve, et un no man's land au milieu.
S'il franchissait le cours d'eau qui lui faisait face par le seul pont dont il disposait, mon adversaire risquait fort de recevoir une fessée mémorable. Car il était certain de voir débouler des renforts ennemis sur son flanc dès le 6e tour de jeu, et le passer littéralement à la moulinette.
Comme l'aurait fait tout général qui se respectait en 1815, mon vis à vis a donc joué la prudence en restant tranquillement planqué derrière son fleuve. Et en attendant de pouvoir faire retraiter ses troupes à partir du 8e tour de jeu comme le permet le scénario de campagne que nous avons adopté.
Exception faite de quelques coups de canon, cette attente m'a laissé tout le loisir d'occuper benoitement, comme un père tranquille, les trois objectifs fixés sur la table de jeu : un village, un bois et une fontaine.
Bizarre comme atmosphère quand même, vue la passion effrénée que nous portons d'habitude l'un et l'autre aux attaques sanglantes et rentrededanstesques.
Mais bon, on jouait réaliste.
Car je rappelle que, dans notre campagne, les pertes enregistrées comptent pour les bastons qui suivent. Ca rend prudent.
Ce soir, je profite de digérer mon pain blanc. Car la prochaine bataille qui sera disputée sur une autre partie de la carte, risque d'être plus difficile à avaler.
Un de mes corps prussiens de 2500 points un peu ébréché y rencontrera une gaillarde division franchouillarde de 3000 points.
Et Philippe est comme moi : il a de la mémoire. Gasp und gargle !
QUAND Y EN A PLUS, Y EN A ENCORE
Le 23/08/2018
Les biffins de Lippe (confédération du Rhin). |
Grâce aux bons soins de Pinterest, ce brave garçon a mis son doigt fébrile sur un lien Pinterest présentant les uniformes de plus de 24 nations à l'époque napoléonienne.
Miam und slurp ! A déguster sans modération.
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Pour les casques à chenille, tu as la gamme perry french in egypt...kleber ordonnance; Avec un peu de milliput, tu dois pouvoir faire une chenille correcte.
Phil
Merci Guy ! Je vais aller voir ça illico. J'espère que tu vas bien , ô vénérable Centurion.
Il y avait des figs de chouans chez Trent miniatures il y a peu en tout cas
Joli!!!