Du napo dans l'air
BOURGBARRE : TOUT LE MONDE SUR LE PONT !
Le 18/03/2019
V'là l'affiche du manicrac, comme on dit dans mon Ch'Nord natal. |
Le branle-bas de combat a sonné en prévision du salon du modélisme de Bourgbarré, auquel je participerai au nom des Grognards de l'Ouest les samedi 30 et dimanche 31 mars, au sud de Rennes.
Pendant deux jours, mes figs de franchouillards y discuteront le bout de gras avec leurs collègues anglais, espagnols et portugais autout d'un décor de pont jeté sur la Bidasoa (en fait un ancien morceau de PVC provenant d'une ancienne cuisine). L'ensemble faisant 2 m x 2 m. C'est pas énorme. Mais c'est un début.
L'entrée, elle, est payante (5€ pour les adultes, 1 € pour les enfants).
Les organisateurs - qui accueilleront une cinquantaine d'exposants annoncent 5 000 visiteurs. Je sais pas si c'est le chiffre de la Police ou celui des responsables de la manifestation.
Toujours est-il que, côté organisation, c'est nickel : plan, badges et tout le toutim... J'ai rarement vu une machine aussi bien huilée. Y compris côté sponsors.
Comme quoi, quand on maîtrise un chouia le numérique et les réseaux sociaux, on peut s'attendre à des résultats : Autre détail intéressant : comme d'autres zévénements, les organisateurs du salon semblent commencer à s'intéresser au jeu d'histoire avec figurines.
Parce que , apparemment, ce type d'animation leur parait originale. On va pas pleurer, hein ?
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FAUT PAS TOUCHER AU POGNON D'ODETTE
Le 17/03/2019
Les Hussards d'Isengard en plein turbin |
Quand ils voient ça, les stratèges de tous poils pleurent leur mère.
Aussi ardu que la conjecture de Hodge, plus casse-bonbons que le théorème de Goodstein, mon scénario d’attaque de convoi français par des Ruskofs en 1812 a déjà donné du fil à retordre à un paquet de tacticiens.
Ces derniers ont beau faire des équations, échafauder des théories, sortir leur règle à calculer, limer leurs dés, jurer comme des charretriers et glavioter d’énervement rien n’y fait… Le convoi ne passe pas, ou alors fort rarement.
Jusqu’à présent, seul le maréchal Philippe de Pacévotrechemin-Monbrave est parvenu à échapper aux hordes de moujiks qui l’assaillaient.
Mais désormais, deux autres noms doivent être ajoutés au Panthéon des P’tits Malins : ceux du général Frank de Viensici-Quejetembrouille et de son acolyte, le vénérable Patrick Unsixaudé-Oujefaisunmalheur.
Leur heure de gloire a en effet sonné samedi dernier dans les locaux des Hussards d’Isengard. Un club ilestvilain dont l’accès est – soit dit en passant – aussi difficile à trouver qu’un double cheeseburger au fond des Mines de la Moria.
En dépit des furieux assauts lancés contre eux par les vaillants Jean-François de Tapedansletas et Philippe Tenveuxdesgnons-Envla, les deux gaillards susnommés sont parvenus à relever le défi et à échapper aux hordes slaves.
Le scénario, dont le bon déroulement était surveillé par deux arbitres (ma pomme et le madré Philippe de Pacédoine) était pourtant diabolique.
En voici le résumé : Mme Odette, cantinière au 61e de ligne, a embarqué par inadvertance la paie du régiment dans son chariot après l’avoir planqué sous une caisse de condoms en peau de zibeline (les seuls en usage dans les froides steppes de Russie).
Accompagnée par toute une division, la coquine chemine tranquillement dans la pampa vladisvostokienne quand des hordes de moujiks bourrés à la vodka frelatée commencent à débouler sur son flanc grassouillet.
Pas moins de trois brigades ennemies apparaissent à tour de rôle dans la plaine, avant de recevoir un renfort de cavalerie.
Renfort qui, pour la petite histoire, se décide sur un jet de dé :
1-2, bernique et peau de balle. T’as l’air malin, maintenant, hein, pauv'pomme !?
3-4, ça va venir le tour d’après. T’avais qu’à mieux lancer.
5-6 : t’as du bol, tu peux mettre les figs sur la table.
Parmi les assaillants, on trouve bon nombre de cosaques. Des rustauds malodorants autant attirés par l’odeur des picaillons que par le parfum rance des jarretelles que la belle Odette, qui connait bien sa clientèle, parfume chaque soir au vieil Armagnac.
Autant attachés au grisbi qu’aux gâteries que leur accorde de temps à autre leur cantinière, les franchouillards – eux - se mettent illico en ordre de bataille.
Leur objectif : protéger le pognon, le chariot et la donzelle en permettant au tout d’arriver à l’autre bout de la table de jeu.
Pas fastoche, parce qu’il y a du monde en face, hildepute !
Malins comme des Bretons des villes, les sieurs Frank et Patrick ont décidé de régler la question samedi en faisant quitter la route centrale à leur convoi et en envoyant le gros de leur cavalerie à l’avant-garde. Des combats de retardement étant livrés à l’arrière.
La manœuvre était risquée. Mais elle a fini par porter ses fruits. Même si c’était de justesse tant la pression russe était forte.
En un mot comme en cent, le fric est passé.
Et c’est pas demain la veille que le belle Odette apprendra à décliner en russe l’expression : « Je saute au paf ».
Cela étant, la prochaine fois, sur les conseils du madré Philippe de Pacédoine, je corserai un peu l’affaire en ajoutant un régiment de cuirassiers ou de dragons aux ruskofs.
Après tout, comme le dirait la mère Odette en se repassant avec délectation le meilleur film de Marc Dorcel, un vieux colonel qui sert dans le Train (ou plutôt dans l'arrière-Train) , pourquoi faire compliqué quand on peut faire encore plus tordu ?
VENT D'EST SUR L'ILESTVILAIN
Le 14/03/2019
V'là les tueurs. Bourrés 24 heures sur 24, et même 25. |
Un vent froid va s'abattre samedi après-midi sur la bonne ville de Bruz, au sud de Rennes.
Mes ruskofs s'apprêtent en effet à y assaillir toute une division française en train de retraiter.
Cela se passera lors d'une démo d'attaque de convoi ( règle "Vive l'empereur") proposée aux vaillants Hussards d'Isengard.
Du coup, je suis en train de repeintouiller mes troupes qui, à force de bastons, prennent parfois des gnons et des écorniflures. Dure, dure, la vie de fig.
Voilà une photo de mes cosaques (Attaman, du Don et irréguliers) en train de se refaire une beauté.
Si tant est que l'on puisse employer cette expression lorsque l'on parle de ces brutes hirsutes, bourrées de vodka et autres alcools locaux concoctés à base de n'importe nawak : morceaux d'écorces de bouleaux, ongles rongés, huile de vidange frelatée.
Le nec plus ultra étant les résidus moisis de gigots de grenadiers franchouillards congelés. Des abats réputés pour donner un excellent tord-boyau que les moujiks surnomment ironiquement "fine champagne".
6O degrés, au bas mot.
"Souka sine ! " comme dirait un de mes potes pope, " ça dépote".
LA MER SUR UN TAPIS
Le 12/03/2019
Ca en jette, non ? |
Une zélée factrice morbihannaise vient de me remettre un tapis de jeu représentant la mer et dont je me servirai pour mes futures bastons navales.
Ce tapis en vinyle a été fabriqué par la société Warzone Studio, qui est basée à Tver, en Russie.
Il mesure 1,21 m sur 90 cm et il m'a coûté 44 €, frais de port et droits de douane inclus (10€ quand même).
C'est à dire la moitié de ce que l'on peut généralement trouver ailleurs.
Certes, le vinyle n'est pas épais et il nécessite d'être maintenu sur les côtés par des petits bouts de scotch transparent. Mais vu le prix et la qualité du produit, c'est vraiment un moin dre mal.
Le tapis a été acheminé via la plateforme Etsy qui, à en croire certains avis diffusés sur ce lieu de grand défoulement qu'est Internet, n'a pas toujours une excellente réputation. En particulier en ce qui concerne les délais.
Alors qu'Etsy indique livrer en 3 à 5 jours ouvrés, j'ai ainsi du attendre trois semaines avant de recevoir le colis.
Mais il est arrivé ! Et je biche.
D'autres tailles de tapis, qui peuvent également être imprimés avec des hexagones ou des carrés, sont proposées ,par Warzone Studio. Il en va de même pour des décors terrestres.
Si ça vous intéresse, bande de matelots, voici le lien :
https://www.etsy.com/fr/listing/595929470/tapis-de-bataille-guerre-en-mer-hex?ref=related-1
LE PRINTEMPS DES BASTONS
Le 11/03/2019
L'attaque du pont de Vera de Bidassoa, c'est pour bientôt |
Après la rouste navale de samedi dernier, je prépare une démo d'attaque de convoi franchouillard dans la Russie de 1812 . Celle-ci aura lieu samedi prochain à Bruz (sud de Rennes), dans les locaux des Hussards d'Isengard.
Deux semaines plus tard, retour en Ille et Vilaine avec cette fois-cile salon du modélisme de Bourgbarré. J'y présenterai ma table d'attaque du pont de Vera de Bidassoa sous l'étendard des Grognards de l'Ouest.
Sans parler du décor de 4,20 mètres que je suis en train de concocter ces jours-ci en prévision de l'expo prévue les 6 et 7 avril à Batz-sur-Mer (Loire-Atlantique).
L'affaire avance bien. J'ai encore assez de restes de moquette, de carton d'emballage et de paillasson pour réaliser mes champs et mes bosquets. Allez, JJ ! Au boulot !
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J'avais l'impression d'entendre les français crier : "touche pas au grisbi, ruskoff"
Il faut souligner la motivation et la fougue des participants pour cette partie. Très intéressant pour la suite.