Ce jour-là, les moujiks étaient remontés comme des pendules grecques

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Le départ des troupes. Toutes ne sont pas encore visibles.

 C’est dans les vieux pots qu’on fait les bonnes confitures. Et dans les vieilles boites qu’on retrouve un tas de souvenirs.

Il y avait longtemps, très longtemps, que je n’avais pas sorti mes figs 15 mm.

Celles-ci avaient été les premières à être tombées jadis sous mon pinceau fébrile et mes doigts gourds à l’époque où je découvrais les plaisirs du jeu d’histoire et du peinturlurage.

C’étaient des Minifigs et j’avais passé plus d’une soirée à les colorier avant de  les socler. Tout une époque.

Revus et corrigés à la sauce « Le p’tit tondu », une règle  plaisante dérivée de « Blucher » et jouée sur hexagones, mes Autrichiens ont ainsi été sortis de l’ombre de mon sous-sol . Histoire de se retrouver confrontés à une armée franchouillarde commandée par le cruel maréchal Philippe de Pacé-Moidoncleselmonbrave.

Le moins que l’on puisse en dire, c’est que les bestiaux d'Insbruck et de Klosterneubourg avaient la gnaque. Sans oublier un sacré coup de main pour le jet de dés. Comme quoi, ainsi que l’affirme régulièrement Mme Odette, passer tout une nuit à limer n’est jamais inutile.

Offensifs au centre, vaillants à l’aile gauche et bétonnés sur leur droite, les mini-Ostrogoths se sont accrochés avec hargne au village qui leur tenait lieu d’objectif, au beau milieu de la table de jeu. C’est simple, j’en avais les bretzels qui salivaient.

Cela dit, mieux vaut profiter de l’instant. Car les bastons, c’est comme les soirées organisées au « Perroquet bleu » (ou à la mairie de Paris) en présence du nonce apostolique. On a beau partir sabre au clair, ça peut aussi se terminer par une fessée.