Du napo dans l'air
OH ! Y A QUELQU'UN ?
Le 09/04/2019
La table des Grognards de l'Ouest. Là, y a du taf. |
Batz-sur-mer, c’est joli. Y a des vagues, des bulots, des palourdes et du sel à gogo, vu que Guérande (une ville dont je vous recommande la découverte des remparts) est à deux pas.
Y a aussi la foule, l’été, m’a-t-on assuré. Mais apparemment, comme la mer, celle-ci était démontée le week-end dernier.
La faute à la pluie ? Au début des vacances ? Au manque de com des organisateurs ? Va savoir, mon pote.
Une chose est sûre : l’expo de modélisme organisée dans la salle des fêtes de ce bled côtier et loiratlanticais a donné dans le genre désert des Tatars.
Les exposants étaient certes variés, fort sympas et très motivés. Mais, côté visiteurs, c’était plutôt bernique, peau de balle, zobbi, maccache et nib de nib. S’ils ont atteint les 100 entrées sur deux jours, je veux bien manger mon shako.
Comme quoi, jouer les exposants, c’est parfois aussi ardu que de jouer les missionnaires chez les Martiens ou d’évoquer l’oedemonisme pragmatique de la pensée kantienne en mâchant du chewing-gum et en rotant derrière sa Kro.
Mais bon ! Les organisateurs étaient fort cordiaux, l’ambiance excellente entre exposants et de nombreux contacts ont été noués avec ces derniers. Ceci compensait cela.
La toute jeune association des « Grognards de l’Ouest », dont je suis le tonitruant porte-drapeau, présentait là une table napo de 3,2O m sur le thème de la guerre d’Espagne.
Pas celle de cet ahuri de Franco mais celle que les Français ont livrée entre 1808 et 1814. A l’époque où le frangin du ch’ti père napo, placé sur le trône ibérique, était surnommé « pepe botella » par ses sujets révoltés. Traduisez « Jojo-la-bouteille » en référence à son penchant pour le jaja.
Sur le décor fait de cartons d’emballage bidouillés et de paillassons bombés en jaune canari près de 1500 figurines jouaient les matamores. Et apparemment, l’ensemble a eu son petit succès auprès des quelques pelés et tondus qui passaient devant.
Qui plus est, comme cela avait été le cas une semaine plus tôt à Bourgbarré (35) des visites très sympas m’ont été rendues. Mais j’y reviendrai. Voici d’abord quelques photos.
LES PANDORES DEBARQUENT
Le 08/04/2019
La maréchaussée révolutionnaire prête à sortir le carnet à souche. |
Avant même de rédiger quelques lignes sur le salon du modélisme de Batz auquel j'ai participé ce week-end près de Guérande, je me suis rué sur mes pinceaux pour honorer une commande de Charles le Téméraire, mon complice du projet Quiberon 1795.
En vue d'une partie jouée très prochainement, il lui manquait en effet 8 gendarmes républicains.
Les voici, les voilou, photographiés par un radar alors qu'ils se ruaient vers l'entrée de la presqu'île (d'où le léger flou de la photo).
Je sais. Les chapeaux ne sont pas assez hauts. Mais pour le bidouillage avec le milliput, on verra plus tard.
Là, il y avait urgence. Et on dira que leurs bicornes, les vrais, ont été chouravés par des chouans.
- Commentaires textes : Écrire
LE PONT DES SOUPIRS
Le 05/04/2019
Oh mon radeau ho, ho, ho... Tu es le plus beau des radeaux. |
30 Mars 2018. Un écrasant soleil breton noie la campagne. Il fait au moins 12 degrés.
Le maréchal JJ de Tuladanslos, qui est toujours en retard d’une guerre et n’a jamais su régler sa montre à la bonne heure, semble complètement ignorer que le ch’tit père Napo a rendu son âme aux dieux de la baston depuis près de deux siècles sur la riante île de Sainte Hélène.
Bien décidé à en découdre face aux infâmes godons, ce galonné tout droit arrivé du Morbihan pénètre ce jour-là avec son déambulateur et toute une division française dans la salle des sports de Bourgbarré. Un village ilestvilain où, lui a-t-on dit, l’ennemi a l’intention de se terrer le temps d’un week-end.
Le maréchal a la vue basse mais il a gardé un excellent odorat. Tout de suite, l’odeur du cheddar faisandé mélangée au délicat fumet de la panse de brebis farcie aux airelles et aux haricots sucrés lui flatte les narines.
Pas de doute, les Anglais sont planqués quelque part sur une table, dans le fond de la salle. Table au milieu de laquelle, comme au cinoche, coule une rivière.
A la tête des godons, un gaillard coiffé, allez savoir pourquoi, d’une casquette de biffin prusko, fanfaronne en alignant quelques rifles au beau milieu d’un pont.
Tuladanslos, qui en a vu d’autres, ne se laisse pas impressionner. « Ca va saigner » grommelle-t-il. « J’t’en foutrai, moi, de la feldmütze ».
Le maréchal ne fait ni une ni deux, comme lors des séances d'effeuillage organisées chez Mme Odette, dans le petit salon rose du « Perroquet bleu » (maison discrète et bien tenue dont je ne donnerai JAMAIS l'adresse). Bien que l'arthrose lui fasse grincer les rotules, il fonce sur sa cible, baïonnette au clair.
Ca marche. Les Anglais ont les foies. Ils esquivent.
« Quand j’avance, si tu recules, comment veux-tu que saint Hubert cule ? » grogne Tuladanslos, qui a des lettres et connais par cœur le répertoire d’un comique troupier surnommé Desproges.
L’affaire ne fait toutefois que commencer, ainsi que le dirait cette chère Odette avant d’entamer d’une pogne experte un état-major venant de franchir au grand complet la porte de son établissement.
Si Charly of Mytailorisunenfoired , le général anglais, prend ses distances avec l'assaillant, c’est en effet pour mieux attendre des renforts.
Soutiens qui ne tardent pas à arriver, en masse et en rangs serrés.
Comme d'hab, il y a là des amateurs de thé et de sauce à la menthe mais aussi des inconditionnels de la morue.
Loin de moi l’idée de faire ici allusion aux affriolantes pensionnaires du « Perroquet bleu ». Je vous parle plutôt de troupes portugaises, aguerries par six années de guerre de péninsule et plutôt coriaces à affronter.
Bref, la situation est telle que Tulasdanslos - dont plusieurs bataillons partent en quenouille - a fort à faire pour franchir le pont d’où les rifles viennent de décamper.
Heureusement, comme lorsqu’il s’agit d’aborder la page 27 du Kama Sutra (celle qui nécessite une échelle, un trampoline, un cure-dent et un pot de confiture à la fraise), l'ancêtre a de la ressource.
Car le bougre dispose aussi sur son aile droite une palanquée de radeaux sur lesquels quelques bataillons vont embarquer.
Navires de fortune qui, grâce à d’habiles jets de dé, vont parvenir à atteindre sans encombre la rive opposée du cours d’eau.
« Voilà de quoi se concocter aux p’tits oignons une attaque de flanc » se réjouit le vieux briscard, émoustillé comme un séminariste auquel le nonce pontifical vient de mettre la main au derche à l'issue d’une réception organisée à la mairie de Paris (une pieuse tradition qui, m’a-t-on rapporté, est restée en usage jusqu’à notre époque).
De fait, l’attaque de flanc va réussir et obliger les godons à revoir leurs prétentions.
Esquintés sur leur gauche, puis détricotés au centre, ces derniers sont contraints de baisser pavillon.
Certes, le choc a été rude et, depuis ce jour, Tuladanslos en a le déambulateur qui brinquebale, le goutte-à-goutte qui suinte et le dentier qui se déchausse. Mais le papy tient encore la rampe.
Et à propos, Charly, tu las manges quand ta casquette ? Hi,hi,hi.
VOL AU-DESSUS D'UN NID DE FRAPPADINGUES
Le 02/04/2019
Charles-le-Téméraire en train de convertir Raphaël, un futur voltigeur |
Comme ces jours-ci, je suis un chouia pris par le temps, je vous renvoies - avant le CR en délire - sur un lien présentant le récit photo de ces deux journées raconté sur l'excellent forum An Argader.
Qu'esse tu veux mon pote, ç'est ça les fainéants !
http://www.anargader.net/t2203-salon-du-modelisme-de-bourgbarre-35-le-30-et-31-mars-2019
VAGUES DE FIGS
Le 28/03/2019
La disposition générale, à travailler dans les détails, bien sûr |
Hildepute, va y avoir du monde !
- Commentaires textes : Écrire
Lire les commentaires textes
Dommage...très belle table!
les photos ont été prises avant l'ouverture au public?