Du napo dans l'air
AU PIED DU MUR
Le 17/05/2019
V'là le manicrac, comme on dit dans mon ch'Nord natal |
Bon, ben me v'là maçon maintenant. Ce qui me va très bien puisque c'est le métier qu'a choisi mon fiston, dont je suis très fier.
En prévision d'un décor consacré aux combats livrés en 1795 par les émigrés royalistes, les chouans et les républicains dans la région de Quiberon, je vais m'attaquer à la réalisation d'un hameau, voire d'un village, breton.
Ce qui n'est pas simple. Parce que faut trouver une pierre aussi dure que le crâne des habitants de cette splendide région où, assurent les gens du pays, il ne pleut en général que sur les cons et sur ceux qui n'aiment pas la galette-saucisse.
Plutôt que d'utiliser du carton plume travaillé au stylo, j'ai préféré coller sur une plaque de carton des morceaux de feuille de liège découpés au cutter. Morceaux entre lesquels j'insère un enduit de lissage très délayé pour représenter les joints.
Ensuite, faut peindre.
Pour le moment, mes tests me satisfont. Même si un copain joueur m'a conseillé de plus resserrer les pierres entre elles afin de réduire la grosseur des joints.
Quant aux toits de chaume, on m'a donné le truc : une serviette de bain découpée et peinte fait, m'assure-t-on, très bien l'affaire.
Dès qu'il aura le dos tourné sur la plage cet été, je piquerai celle de mon voisin de bronzette. Y a pas de petites économies.
Z'AVEZ PAS VU MA NANA ?
Le 14/05/2019
Des Bretons qui s'étripent et une gamine qui a fait la malle |
Ca n'empêche pas les enquiquinements.
C'est ainsi JJ de Kermerien, seigneur de Restergant, gratte furieusement un crâne qu'infestent des nuées de bestioles , vu qu'il a des tracas et qu'il a pris son dernier bain il y a à peu près deux mois. A moins que ce soit trois.
Faut le comprendre. Le bonhomme tente de résoudre une énigme pas piquée des hannetons.
Figurez-vous en effet que sa promise, fille d'un noble voisin, a disparu.
La donzelle, âgée de 16 ans et ayant encore presque toutes ses dents, s'est évaporée alors qu'elle était accompagnée d'un garde du corps.
A-t-elle été occise dans la boîte de nuit ("Le sanglier bleu") où elle s'était rendue en loucedé ?
Est-elle tombée sur des brigands avides de déniaiser une jeunette ?
S'est-t-elle au contraire égarée dans la forêt de Brocéliande toute proche, là où rodent les loups, quelques mercenaires espagnols ainsi que des hordes de bucherons hébétés ?
Kermorien s'inquiète. Son futur beau-père aussi.
Du coup, tous deux se mettent à battre la campagne, quitte à aller sortir de son plumard l'un de leurs voisins, le seigneur de Kermain, allié de ces saletés de godons. La peste soit de ces buveurs de bière tiède et de leur engeance !
Tels sont, à quelques détails près, les éléments de l'intrigue que les joueurs du réseau An Argader ont été invités à démêler dimanche dernier lors d'un salon du jeu organisé au coeur de la mégalopole de Clohars-Carnoët, gros bourg situé aux portes du Finistère.
La règle qui les réunissait ("Argad") mêlait le jeu de rôle au jeu de figurines.
En tout et pour tout, on était quatre à s'y plonger.
Un bon moment passé au coeur des querelles médiévales, qui - une fois la clé de l'énigme révélée - s'est terminé par un tournoi de chevalerie.
La gamine fut-elle retrouvée ? Je laisserai le soin au maître de jeu de raconter tout ça dans le CR qu'il ne manquera sans doute pas de présenter sur le forum "An Argader".
http://www.anargader.net/
Une chose est certaine. A 16 ans, y a des nanas qui manquent pas d'air et qui aiment drôlement les tapas. Ah, tu parles d'une mujere !
LE P'TIT TONDU FOURBIT SES ARMES
Le 07/05/2019
La scène du drame. Je vais sans doute un peu l'allonger. |
C'est exactement ce que je suis en train de faire au sein de la Ligue des Vannetais Ludiques où les joueurs de figs historiques sont parfois ardus à dénicher, car aussi parsemés que des bulots sur du macadam ou des frisettes sur la tête d'un évêque (quoi que...)
Une partie de "P'tit tondu" en 15 mm se concocte ainsi pour la fin du mois dans ce club breton sudiste.
Elle opposera des Français à plusieurs corps d'armée autrichiens sur mes hexagones taillés dans du polistirène.
A priori, 3 joueurs morbihannais - grands amateurs d'histoire - sont mobilisés . Ce qui est déjà fort intéressant.
Une estaffette ellestvilaine a par ailleurs annoncé la venue du maréchal Philippe de Pacévotrechemin-Monbrave, grand défenseur de la règle.
Affaire à suivre donc.
D'ici là, faut que je revois le budget (peut être un chouia trop ambitieux actuellement) et que je prépare les fiches qui accompagnent les unités. Allez, JJ, au boulot !
FAUT PAS ENERVER ALDEBERT
Le 06/05/2019
Une peau de bête pour tout uniforme. Fait pas chaud dans la mine. |
Ce digne rejeton en métal issu des fonderies Ratnik va rejoindre ses compagnons en cotte de mailles en prévision de la campagne médiévale-fantastique qui sera lancée d'ici quelques mois par les joueurs du réseau An Argader.
Le gaillard frétille déjà d'impatience. D'autant plus que j'attends dans les jours qui viennent la venue de quelques naines dotées de solides "qualités de coeur" comme on dit, mais aussi de haches fort bien affutée.
C'est que ça rigole pas tous les jours chez les habitants de la Moria.
1870 : LE TRAIN-TRAIN QUOTIDIEN
Le 05/05/2019
Malgré les vagues d'assaut teutonnes, la gare restera française |
Du moins en 1870 quand les Pruskos menaçaient de couper les voies ferrées sur lesquelles circulaient les trains chargés d'amener le ravitaillement à nos braves piou-pious.
Rien que des merveilleux mets : du sauciflard, du calendos, du gros qui tache, des boites de paté Hénaf, des andouilles de Guéméné.
Tout cela servi avec le sourire par Mme Odette et les acortes pensionnaires du "Perroquet bleu" qui - pour la circonstance - avaient installé leur B.M.C. ambulant aux alentours de Sedan.
C'est simple. A l'époque, une ligne de chemin de fer coupée et c'était tout le moral de l'armée française qui s'effondrait.
Tel est pourtant l'angoissant scénario que le maréchal Philippe de Pacévotrechemin-Monbrave a concocté samedi dernier pour une partie de figs disputée dans les locaux du club ilestvilain des Hussards d'Isengard Montparnasse. Cela, en s'appuyant sur la règle "They died for glory".
La trame du drame était simple : une faible troupe franchouillarde équipée de Chassepots et d'une modeste mitrailleuse était chargée de défendre une gare paumée en pleine campagne face à des hordes teutonnes marchant de leur pas lourd vers un remblai de la voie ferrée où était attendu l'omnibus de 17h 06' 23" 18"" (les conducteurs de train aimaient être précis en ce temps-là).
L'heure était grave. Pas moins de 7 généraux franchouillards et bavarois avaient pris place autour de la table, règle à mesurer en main et dés 6 fraîchement limés dans la poche.
Arriva alors ce qui devait arriver.
Déboulant par grosses vagues mousseuses, les buveurs de bière teutonne ont déferlé vers la gare dont les avant-postes étaient vaillamment défendus par un bataillon de chasseurs. Tandis que des renforts franchouillards se grouillaient d'arriver de l'autre côté du remblai de la voie ferrée.
Prise d'assaut et conquise par les Pruskos, puis regagnée par les Français qui dégommaient tout ce qui se présentait sur le ballast, la gare a fini par rester in extremis aux mains des troupes napoléoniennes. Cela, juste avant que le précieux train passe en sifflotant trois fois, comme le veut la coutume.
Une victoire remportée de justesse. Mais l'essentiel était sauf.
Le pinard du ravitaillement a été mis à l'abri de l'ennemi et la vertu des pensionnaires du "Perroquet bleu" préservée des ardeurs ostrogothes.
Certes, on l'a échappé belle. Mais c'est pas encore ce soir que Mme Odette sautera sur les genoux du maréchal Helmut von Kassburnes, hi hi hi.
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Quelle créativité !! :-)