Du napo dans l'air
1789 : LES DRAGONS VOIENT ROUGE
Le 02/08/2019
Vl'à le premier trouffion. D'autres vont suivre. |
J’aime bien les caves, les recoins et les fonds de tiroir. On y déniche toujours un tas de trucs, pas vraiment oubliés mais qui attendent depuis des lustres de passer au peintouillage.
En faisant du rangement dans mon sous-sol, j’ai ainsi remis la main sur 20 figs de dragons d’une marque dont je ne me souviens plus le nom.
La gravure est pas terrible mais, comme le dit Mme Odette en machinant un prélat, « baisse pas les bras. Tu tiens le bon bout ».
Une partie de ces figs va me servir pour quelques scénarios de chouannerie.
Elle permettra notamment de redonner vie aux dragons de Lorient.
Cette unité fort peu connue a été créée aux tous débuts de la Révolution par les bourgeois de la cité bretonne pour venir compléter la milice locale jugée trop débraillée et indisciplinée.
Les bourgeois en question se méfiaient en effet de l’armée dont bon nombre d’officiers leur paraissaient peu sensibles aux idées nouvelles, explique Jean Guillot dans son excellent livre « Révolution et chouannerie en Morbihan » (ed. des Montagnes noires).
Les dragons de Lorient devaient s’équiper à leur frais : « c’est-à-dire posséder un cheval, son harnachement, un fusil, deux pistolets et surtout un bel uniforme ». Ce dernier comprenait « une veste rouge à revers noirs, une culotte jaune et des bottes ».
Une allure très anglaise en somme… Mais les Lorientais ne font jamais rien comme les autres.
Pour le reste, faut dire ce qui est, bien fagottés mais pas téméraires, les fameux dragons n’ont pas fait de miracles.
En 1789, on les a vus escorter un convoi de munitions destiné à la garde nationale de Vannes et réprimer une révolte provoquée par la hausse des prix du blé à Lannion.
Ils sont également intervenus en 1791 à Vannes pour mâter la première émeute anti-révolutionnaire. Tout comme ils ont arrêté en 1790 à Lorient (avant de le relâcher) un certain chevalier de Tinténiac, futur grand chef chouan, qui avait tenu dans une auberge des propos séditieux contre le nouveau régime.
Enfin, ils ont paradé lors de nombreuses cérémonies patriotiques organisées dans le coin.
Par contre, pour ce qui a été d’aller véritablement au turbin face aux chouans, ça a plutôt été bernique et peau de lapin. Comme quoi on ne peut pas forcément être mirobolant et castagneur.
Mais ça fait rien ! Je vais quand même m’en servir.
Anecdote cocasse et fort dans l’esprit de l’époque : leur chef, Beysser, qui avait reçu l’une des dernières croix de Saint Louis attribuées par Louis XVI afin de se concilier la faveur des bourgeois lorientais, a été guillotiné le 13 avril 1794. Gasp und gargle ! C’est pô juste !
Une dernière chose à savoir : l’escadron des dragons de Lorient a donné par la suite naissance au 15e régiment de chasseurs à cheval, au recrutement exclusivement breton et qui a fait toutes les guerres de l’Empire. Des teigneux de chez teigneux, quoi.
FRIDA LA CUISTOT
Le 30/07/2019
"Petits, petits, petits..." Frida cherche des orques dans un bois. |
La voici, lanterne à la main, en train de chercher une bestiole pour confectionner le ragout d'orque aux airelles qu'elle va mijoter ce soir. Un fin gourmet, Frida.
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LA MISE EN BIERE, C'EST SON DADA
Le 29/07/2019
V'là le bestiau. Mieux vaut lui causer avec douceur. |
Voici le féroce seigneur Droïn-le-moussu, grand amateur de coups de marteau et de rasades de Corsendonk (ou encore, à l'occasion, de la remarquable Noire de Dottignies que je vous recommande, bande de buveurs de jus de chaussette).
Issu du peuple de Durin, ce rude gaillard doit son surnom à la passion immodérée qu'il nourrit pour la mousse qui s'échappe en permanence de sa chope de bière. Une boisson dont il fait une consommation propre à effrayer un balrog revenant d'une randonnée de trois mois dans le Sahara.
Sa tenue comme ses armes sont ornées des crânes de diverses bestioles : gobelin, orque et même un fort intéressant occiput d'uruk hai promptement occis lors d'une bagarre survenue à la sortie d'une taverne de la terre du Milieu.
Parce que Droïn le moussu, il est comme toutes mes autres figs naines : faut pas lui chercher des crosses quand il sirote sa ch'tite mousse.
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ON A RETROUVE LA 17e DEMI-BRIGADE !
Le 27/07/2019
V'là le biffin. |
Voilà donc le premier à rejoindre mes troupes de bleus.
Pour la brigade, je me suis inspiré de celle du général Valleteau (ou Valletau), qui a combattu à Quiberon.
Commandant de l'arrondissement militaire de Saint Brieuc, ce Charentais qui a eu fort à faire avec les chouans, avait sous ses ordres la 17e demi-brigade d'infanterie.
J'ai imaginé le drapeau de cette unité en reproduisant un emblème sans doute similaire arboré entre 1794 et 1796 par une demi-brigade de l'armée de Sambre et Meuse. Emblème que l'on peut trouver dans le livre "Drapeaux & étendards" édité voici une quarantaine d'années par les éditions Copernic et que j'ai déniché chez un bouquiniste.
A l'intention des esprits retors, je tiens à préciser que les demi-brigades n'incoporaient pas des régiments de soldats de moins de 1,50 m.
SORTEZ LES FAUX, VINGTDEDIOUSSE !
Le 26/07/2019
Cette fois-ci, les chouans ont eu le dessus |
A lire sur le forum An Argader :
http://www.anargader.net/t2419-un-coup-de-cidre-et-on-remet-ca
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On va partir sur 6 à 8 cavaliers
Belle peinture !! 1 escadron en escarmouche, ça fait combien d hommes ?