Du napo dans l'air
PALSEMBLEU ! V'LA LES ARISTOS !
Le 17/08/2019
De g. à d. : M. de Mesdeux, M. de Meszigues, M. de Metsçalà-Monpote. |
Sorties de mes fonds de tiroirs, de vieilles figs produites par Chaisplusqui et représentant Chaiplusquoki m'ont effet permis de réaliser quelques officiers royalistes débarqués à Quiberon en 1795.
Ces nobliaux vont rejoindre sans tarder mon armée émigrée et participer avec hargne et délectation aux bastons d'escarmouche organisées dans mon bocage miniature.
En attendant de trouver un de ces quatre un emploi dans l'un des scénarios "Argad" pour lesquels je suis en train de réunir de la doc (grand merci Euthanasor, alias Nicolas !).
Pour l'occasion, je les ai revêtus d'uniformes puisés dans la garde-robe de l'armée de Condé, vu qu'une bonne partie d'entre eux avaient servi dans ses rangs.
Des artilleurs républicains que je suis en train de bidouiller avec des morceaux de milliput vont suivre.
Il en ira de même pour une cariole tirée par un paysan ainsi qu'un bourgeois (ou un autre noble, j'chais pas encore) exhibant un fusil.
Entres autres figs... C'est pas le matos qui manque.
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ALORS , C'EST GOUTU ? CA A DU RETOUR ?
Le 15/08/2019
Mes ruskofs et mes franchouillards sur le banc d'essai |
- Le maître du jeu, c’est le dé. Là-dessus, il n’y a pas de surprise.
Comme dans pas mal de règles où l’on veut jouer rapidement sans trop se creuser la caboche, le résultat d’un jet est censé représenter la plus ou moins bonne transmission des ordres ainsi que les mille et un aléas qui surviennent sur un champ de bataille : la bourre qu’on a bêtement remplacée par un chewing-gum dans le canon du fusil, la poudre sur laquelle on n’aurait pas dû renverser une chope de bière (du coup, elle est mouillée, espèce d’âne bâté !) et j’en passe.
Résultat : même quand tu bénéficie de quelques avantages, si tu foires ton jet ou bien si t'as mal limé ton dé 6, tu risque d'avoir des sueurs froides.
- Le côté intéressant, ce sont les ordres généraux donnés au préalable à tes divisions. Car ils t’obligent à effectuer certaines actions ou t’empêchent d’en réaliser d’autres.
Si tu attaques, pas question de le faire à reculons.
Si tu tiens, tu ne peux pas non plus, dans un subit excès de zèle, dépasser la zone à défendre. Donc, vaut mieux bien cogiter avant de bouger le gros orteil sur la ligne de départ.
- Autre bonus : la valeur de commandement qui est différente selon les généraux (stratège, brillant, compétent, ordinaire, mauvais. L’exécrable ou l’imbécile n’ont pas été retenus) et donc leur capacité à mobiliser plus ou moins bien les troupes dont ils disposent.
Cette valeur est bien sûr prise en compte dans le calcul du budget.
Donc, là aussi, faut réfléchir, calculer, anticiper. D’autant plus que chaque galonné dispose un rayon de commandement plus ou moins grand selon ses compétences.
- L’initiative ? Comme d’hab, mieux vaut l’avoir. On ne s’en étonnera pas. Comme dans d’autres règles à fonctionnement alternatif « Bataille Empire » accorde un rôle important, voire essentiel, à l’initiative.
Cette dernière tient compte du dé ainsi que de la valeur de l’emplumé chargé de commander une division.
Evidemment, le général de corps d’armée peut avoir lui aussi une influence. Car il peut décider d’accorder un bonus d’initiative à ses subalternes, mais aussi augmenter leurs chances d’activer un plus grand nombre d’unités ; ou encore réparer tant soit peu les dégâts qu’elles ont subies.
Bref, « Bataille Empire », c’est de la gestion d’ordres et de la prévision en intégrant le facteur humain. Bien vu.
Quant aux calculs, ils sont simples, rapides et ils peuvent déboucher sur des résultats impitoyables.
Une unité qui charge peut vite partir en retraite et en désordre si elle a mal calculé son coup. Et ça prend pas trois plombes pour le savoir.
Cerise sur le gâteau : le tir d’une unité qui réagit face à une charge n’est pas calculé à part mais intégré dans le test de « choc ». C’est plus simple.
Re-cerise sur la même tarte aux fraises : une unité attaquée peut réagir même quand ce n’est pas son tour de jouer . Ce qui ajoute un peu de piment à l’affaire.
Evidemment, il faut encore que je teste un peu plus les tirs et les soutiens ainsi qu’un tas d’autres trucs. Tout comme je dois, gros bourrin que je suis, assimiler les subtilités de la règle.
Mais pour le moment, l’ensemble me parait cohérent. Cela, même si Bataille Empire n’a pas la finesse de la règle à laquelle j’ai été accoutumé pendant des années (Vive l’Empereur).
Sans parler de la frustration visuelle générée par le faible nombre de figurines que comprend chaque unité (et je ne parle pas des trains d'artillerie qui passent carrément par pertes et profits).
Certes, on peut toujours décider d'augmenter le nombre de figs que comprend un régiment ou un bataillon. Mais dans ce cas là, comment on fait quand on affronte un joueur d'un autre club qui a fait d'autres choix en effectifs ? Hein ? Hein ? Affreux dilemme sur lequel l'auteur semble avoir jeté un voile pudique.
Mais bon ! C'est pas pour autant qu'on va tout envoyer au diable. Chaque règle a ses avantages et ses inconvénients. Et il y a déjà suffisamment d'ayatollahs comme cela dans l'univers du wargame pour que je me mette à les imiter, nom d'un grenadier vérolé !
AUX ARMES, CITOYENS !
Le 14/08/2019
Les modèles de drapeaux adoptés par l'Assemblée Nationale en 1791 |
Un vrai plaisir de te lire après notre rencontre à Batz-sur-mer !
Ben oui, la cravate tricolore ornait bel et bien les premiers drapeaux des révolutionnaires.
Un décret du 22 octobre 1790 a ainsi décidé d'abolir l'ancienne cravate blanche pour la remplacer par celle aux trois couleurs.
Toutefois, ce changement s'est opéré assez lentement puisque Duportail, le ministre de la guerre, a dû le rappeler le 26 mai 1791.
Quelques jours plus tard, un autre décret du 30 juin 1791 a fixé les modèles de l'ensemble des drapeaux destinés à l'armée :
"Le premier drapeau de chaque régiment d'infanterie française, allemande, irlandaise et liégeoise, de chaque régiment d'artillerie, ainsi que le drapeau de chaque bataillon de chasseurs à cheval et de carabiniers, le premier guidon de chaque régiment de cavalerie française, de hussards, de chasseurs à cheval et de carabiniers, le premier guidon de chaque régiment de dragons, porteront désormais les couleurs nationales, suivant les dispositions de formes qui seront présentées à l'Assemblée par son comité militaire"...
..."Tous les drapeaux, étendards et guidons porteront d'un côté l'inscription suivante : Discipline et obéissance à la loi, de l'autre côté le numéro du régiment"...
... " Ceux des régiments qui porteraient dans leurs drapeaux, étendards ou guidons des preuves honorables de quelques actions éclatantes à la guerre conserveront ces marques de leur bonne conduite et de leur valeur, mais toutes armpoiries ou autres distinctions qui pouraient avoir quelques rapports à la féodalité seront entièrement supprimés".
Non mais !
Les dessins fort variés des drapeaux adoptés le 19 aout 1791 ont été réalisés par Challiot de Prusse , ancien peintre du roi, qui a travaillé jusqu'au 1er Empire.
Par la suite, en 1794, le Comité de la guerre a amené le général Calon, directeur du dépôt de la guerre, à prescrire d'autres modifications.
Les voici : "Le drapeau de l'infanterie de ligne sera peint au milieu d'un faisceau de licteur, surmonté du bonnet de la liberté avec deux branches de chêne liées au pied du faisceau. Sur la banderole sera inscrit "République française" et au revers " Discipline et obéissance aux lois militaires". Le numéro de la demi-brigade sera placé aux quatre coins du drapeau. Il y aura un drapeau par chaque bataillon".
Selon le bouquin "Drapeaux et étendards", "chaque demi-brigade distinguait le bataillon du centre ou 2e bataillon par un drapeau dont le modèle était uniforme pour toutes les demi-brigades. Les 1er et 3e bataillons au contraire avaient un drapeau dont le dispositif varie selon les différentes demi-brigade".
En ce qui concerne les porte-drapeaux, j'ai lu que les bataillons de volontaires de 1791-1793 formés dans les départements comprenaient 568 hommes répartis en 9 compagnies, dont une de grenadiers.
Chaque drapeau portait le nom du département d'origine du bataillon. Il était porté par l'un des sergents majors.
Voili, voilou. Sur ce, je retourne à mes pinceaux pour peindre des officiers de l'armée de Condé. Du genre pas républicains pour un sou, et pas contents du tout qu'on ait coupé la tête à leur patron, Monsieur Louis. VENGEAAAANCE !
BON, BEN, Y A PLUS QU'A, HEIN
Le 13/08/2019
V'là le matos. Maintenant, on teste. |
Les premiers tests de "Bataille Empire" vont débuter dans mon antre morbihannais. Avec divers aménagements maison : comme les pions d'action que j'ai modifiés pour éviter d'utiliser des saletés de bouts de coton comme le préconise l'auteur du bouquin.
Mais ça, c'est du détail. Les choses sérieuses vont commencer avec les manoeuvres, charges et tirs.
Histoire de débuter modeste et en attendant les affrontements qui auront lieu à la rentrée face aux Autrichiens de l'infâme marquis Philippe de Pacémoilesel-Monbrave, j'ai concocté un budget de 203 points opposant franchouillards et ruskofs.
Y a pas à dire, ça fait bizarre, moi qui suis habitué aux mega-bastons. Mais , là encore, on verra bien.
Passée cette étape, la réalisation des décors de chouannerie va se poursuivre d'ici peu. Avec les premières ébauches du fort de Penthièvre, ex-fort Sans Culotte, qui était (et est toujours, quoi que fortement modifié) situé à l'entrée de la presqu'île de Quiberon en 1795.
Une démo de bonne taille est en effet prévue pour la fin septembre au sein du club des Hussards d'Isengard, modeste bourgade elleestvilaine située au sud de Rennes.
Bref, c'est pas le taf qui manque côté figouzes.
Même si, dès que le soleil se pointe (ce qui n'est pas trop le cas en ce moment), la consigne est simple : à la plage avec masque, palmes et tuba, hildepute !
BATAILLE POUR UN EMPIRE
Le 08/08/2019
Premiers tests à la rentrée |
Comme toutes mes figs sont aimantées et soclées individuellement, je suis en train de fabriquer des sous-socles pour tester la règle "Bataille Empire" concoctée par Hervé Caille, l'auteur de Blitzkrieg.
Après "L'Age des aigles" et "Le P'tit tondu", ce n'est jamais que la troisième fois que je me livre à cet exercice. Mais, comme dit Mme Odette en déboutonnant patiemment la soutane d'un prélat, faire et défaire, c'est toujours faire.
Une fois ce fascinant, merveilleux et fort intéressant travail réalisé, je testerai "Bataille Empire"à la rentrée avec le féroce maréchal Helmut von Philipp qui a eu l'outrecuidance de peindre une grosse armée autrichienne en 28 mm sur ses terres ilévilaines.
Une démo est d'ores et déjà prévue en novembre au sein du club des Hussards d'Isengard (35). Une autre sera sans doute proposée avant sur Vannes.
A priori, je n'ai pas de commentaire définitif à faire sur cette règle qui permet de jouer au niveau du corps d'armée. On verra bien.
Ce qui me semble intéressant, ce sont les différentes valeurs attribuées aux généraux (stratège, brillant, compétent, ordinaire, mauvais) ainsi que le système d'ordres donnés aux divisions qui composent une armée (manoeuvrer, engager, attaquer, tenir, retraiter).
Autre avantage : la possibilité de se constituer sans prise de tête une armée en remplissant les feuilles de budget que l'on trouve sur le site de Bataille Empire. L'ordinateur calcule tout . Et ça, c'est très bonnard.
J'ai par contre un léger doute sur la nature des soutiens apportés à telle ou telle unité. Entre autres détails (comme également l'effet provoqué par certains obstacles à franchir). Mais je n'ai fait que survoler le texte. Donc, affaire à suivre.
Bien sûr, je n'abandonnerai pas pour autant la règle "Vive l'empereur" que je pratique depuis des lustres et qui me convient en dépit des critiques qui lui sont parfois adressées (calculs fort détaillés ; nécessité d'être très, très, très cool dans un jeu où la moindre erreur se paie au prix fort etc...) .
Tout comme j'attends de voir ce que "Bataille Empire" peut donner pour les combats de la Révolution oppossant chouans, émigrés et républicains.
Mais dans un univers ludique, celui du 1er Empire, où les règles sont aussi nombreuses que les moules sur un rocher à marée basse (après "Bataille Empire", deux nouvelles règles sont déjà sorties et c'est sans doute pas fini) , il peut parfois être bon d'aller voir ailleurs si on y est. Surtout si on a pied.
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Content d avoir que tu as apprécié cette règle. Pour le nombre de fig, en fait tes bataillons sont tout simplement moins profond, mais aussi large qu'à "vive l'empereur" (sauf en colonne). Et tu verras qu'en 300pts voire 400 (soyons fous), ça fait du monde à gérer, et des ordres à donner!
Pour moi, les bémols sont les tirs en salve (trop puissants) et les temps morts (quand ton adversaire joue "Manoeuvre" et que toi tu n'as que "attaque" ou "engager", beh tu glandes et tu le regardes jouer!).
Merci pour cette analyse... Je vais la tester moi aussi...