Du napo dans l'air
ET C'EST REPARTI !
Le 09/09/2020
Faut pas se précipiter, mais calculer et cogiter avant de tailler |
Après une longue pause, je me suis attaqué à la troisième partie du décor du fort de Penthièvre. C'est à dire toute sa zone sud qui est composée de rochers et d'une pente pas fastoche à réaliser.
Les première couches de polystyrene sont posées, côté mer. Bien d'autres suivront. Et il va falloir jouer fin. Mais comme c'est pas demain la veille que les expos de figurines et les salons de wargame vont reprendre, je me met pas la rate au court bouillon. T'es sur un slow, JJ, pas sur un rock.
LES GODONS ONT MIS LE TURBO
Le 08/09/2020
V'là le matos. Du coup, je me suis aussi rééquipé en pinceaux. |
C'est sans doute parce que les figurines qu'elles contiennent sont équipées de rames.
A peine était-elle commandée que je viens en effet de voir débarquer dans ma boîte aux lettres le canot anglais qui viendra faire la fierté, l'admiration et l'esbaudissement des gens découvrant ma maquette du fort de Penthièvre (un peu de modestie, ca fait jamais de mal comme dirait Monsieur Rocco en dévoilant sa vraie nature à une donzelle transalpine).
L'embarcation ainsi que six de ses matelots sont en résine. Les six autres matafs ainsi que le barreur sont en métal. Autant dire que va y avoir du boulot en peinture.
Allez, JJ ! Au turf !
BLANCS, BLEUS OU PAS CLAIRS : LES GARS DE D'HERVILLY
Le 08/09/2020
V'là la troupe. Y avait du bon, du mauvais et du pas net. |
Ce coup de pinceau intempestif m’a notamment permis de compléter le régiment d’Hervilly dont je possédais déjà quelques éléments.
Curieux régiment que celui-là, faut bien le dire.
Cette unité qui portait à l'origine le nom de Royal Louis a été créée avant la Révolution.
Par la suite, quand les coupeurs de têtes républicains ont commencé à s’en donner à cœur joie, on l’a retrouvée – du côté des royalistes – pendant le siège de Toulon.
Le Royal Louis a ensuite fait le coup de feu en Corse aux côtés des Anglais de l’amiral Hood. Cela, avant d’être intégré dans un nouveau régiment émigré créé par le comte d’Hervilly, toujours avec la bénédiction de l’Angleterre.
Baptisée tout naturellement « régiment d’Hervilly », cette nouvelle troupe a fait partie de l’expédition royaliste menée en juin et juillet 1795 à Quiberon.
Elle était composée de vétérans, parmi lesquels figuraient d’anciens Toulonnais, mais aussi des émigrés et des marins bretons, tout comme… des prisonniers français recrutés en Angleterre après avoir accepté de changer de camp. Lourde erreur !
Après avoir été débarqué par les navires anglais à Carnac, le régiment d'Hervilly a commencé par occuper le fort de Penthièvre ( le « fort sans-culotte » pour les bleus) dont la garnison républicaine s’était rendue. Il a pour cela été rejoint par les chouans du Morbihan, venus par milliers soutenir les troupes émigrées fraîchement déposées sur le sable breton.
Mais comme les mauvaises habitudes ont la vie dure, d’Hervilly a continué à recruter des soldats républicains. En l’occurrence, une partie de ceux qui étaient chargés de la garde du fort !
Cette imprudence lui a coûté fort cher. Car si certaines recrues se sont par la suite battues fort honorablement, un grand nombre de ces soldats bleus-blancs se sont aussi empressés de retourner leur veste dès que l’occasion s’est présentée.
A Quiberon, entre autres péripéties, le régiment (dont les revers d'uniforme étaient devenus rouges, alors que ceux de l’ancien Royal Louis étaient bleus) s’est rudement fait malmener en attaquant les lignes républicaines aménagées par le général Hoche, à l’entrée de la presqu’île, devant le village de Sainte-Barbe.
Au cours des combats livrés le 16 juillet 1795, son chef a même été mortellement blessé par un biscaïen. Rapatrié en Angleterre, il mourra peu de temps après.
Bien que courageux, ce partisan de l’Ancien régime pur et dur, qui était doté d’un caractère irrascible et méprisait les chouans jugés trop indisciplinés, a porté une nette responsabilité tactique dans la défaite des émigrés pris au piège à Quiberon.
Dès le début de l’expédition, une vive querelle l’a en effet opposé à Joseph de Puisaye, le lieutenant général des royalistes de Bretagne. Tous deux se disputaient le commandement des troupes ayant débarqué dans le Morbihan.
Cette querelle était liée aux divisions qui agitaient à l’époque le camp royaliste Les deux frères de Louis XVI n’étaient en effet pas d’accord sur la manière de faire tomber le régime républicain. L'un voulait opérer par la voie « légale » (car, après la mort de Robespierre, le parti royaliste reprenait du poil de la bête), l’autre par les armes.
Qui plus est, Puisaye, ancien député des Girondins passé dans le camp royaliste, était soupçonné d’être plus favorable aux Anglais qu’aux Bourbons.
En Bretagne, cette jolie pagaille et ces discussions à n'en plus finir ont empêché l'avancée des troupes royalistes à l'intérieur du Morbihan. Sans parler des contre-ordres et autres fourberies concoctées par l'Agence royaliste de Paris. Ce qui largement donné largement le temps aux Républicains de s’organiser, de se renforcer et d’enfermer leurs adversaires dans la nasse que constituait la presqu'île.
Au final, à bien y réfléchir, la morale de toute cette histoire pourrait fort bien être résumée par Tuco, l'un des truculents personnages du western " Le bon, la brute et le truand " : "Quand on tire, on raconte pas sa vie ".
PS : Sur la photo ci-dessous, le drapeau du régiment est celui, à trois simples fleurs de lys, porté lors de l'expédition de Quiberon. Quant au tambour, il a été reproduit d'après la photo d'un tambour mis voici quelque temps en vente par un antiquaire parisien.
ALLECHANT, N'EST-IL PAS ?
Le 07/09/2020
La ligne de feu.On peut même ajouter un canon |
Ce qui m'a , soit dit en passant, amené à aller faire hier un tour au sud du fort de Penthièvre pour étudier , avec Mme la Générale, le relief du terrain. Car j'ai encore un tiers de la maquette à réaliser. J'y reviendrai.
En attendant, j'observe avec intérêt la gamme de figs en 28 mm que propose la marque anglaise Emperor Toads, qui donne beaucoup dans le révolutionnaire et le Vendéen, entre autres troupes (elle propose aussi des prussiens, des piémontais et un tas d'autres trucs).
Cerise sur le gateau, ce fabriquant vend également des moulins, dont celui qui est sur la photo ci-dessus et que je vais sans doute m'empresser d'acquérir avant le passage du Père Noël.
J'ai comme l'impression que ma tirelire va encore prendre un ch'ti coup derrière les oreilles.
Ah, bourrin que je suis,pour ceux qui ne connaissent pas déjà, j'oubliais le lien. Régalez-vous :
https://emperortoadsemporium.co.uk/
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C'est vrai qu'il avance doucettement. Pour résumé: ça rame!
Vivement qu il pleuve... 😅