Mon artilleur s'appelle Eusèbe. Mais, ça, tout le monde s'en fout.

Chacun a sa technique de peinture. Cela dit, les visages m'ont toujours posé un problème. Alors je viens de trouver un truc.

J'utilise de la peinture Games Workshop et j'avais pris l'habitude de peindre les visages en Elf flesh (couleur chair), puis de les recouvrir d'un lavis Chestnut ink, avant de repasser de l'Elf Flesh sur les reliefs (nez, pommettes, menton). Simple et de bon goût.

Le hic, c'est que le Chestnut ink a été arrêté par la marque, et que mes réserves s'épuisent.

J'ai donc essayé, en vain, d'autres formules de lavis : Ogryn flesh, Devlan mud. Rien n'y fait. C'est trop clair. Ca ne fait pas assez ressortir les nuances.

Pour essayer d'avoir les bons ombrages et de m'approcher de la couleur foncée que l'on trouve dans les creux du visage, j'ai donc recouru à la vieille méthode : le mélange de peintures qu'on délaie soi même. On n'est jamais aussi bien servi que par sa pomme.

Un résultat intéressant, que voilà en photo, a été obtenu sur une fig d'artilleur à cheval sur laquelle je suis en train de travailler (scusez les détails et les bavures, elle est pas finie).

Cela consiste tout bêtement à mélanger de l'orange (Fiery orange) et du marron clair (bestial brown), que l'on délaie ensuite à l'eau. Il y a un peu plus de marron que d'orange.

Les yeux, eux, sont comme d'hab formés de deux points noirs.

Le résultat me convient. En tout cas, c'est mon avis et je le partage.

Le fusil sans crosse. On n'osait pas en rêver. Victrix l'a fait !

Je vous parle d'un temps que les moins de vingt dents ne peuvent pas connaitre, comme le disait mon arrière grand-mère en se souvenant de sa jeunesse. A l'époque où elle était encore capable de manger autre chose que de la soupe et de la purée .

Quelques figs de Victrix que je suis en train de commencer à peintouiller me font penser à un vieux feuilleton TV où Steve Mac Queen interprétait le rôle de Josh Randall, un cow-boy armé d'un fusil à canon scié qu'il portait ,comme un pistolet, à la hanche. Ca s'appelait "Au nom de la loi", je crois.

Les graveurs de Victrix doivent être des nostalgiques de la série. Pour rendre hommage au célèbre cow-boy, ils ont en effet inventé le fusil à crosse sciée.

Sur un bataillon de 20 gugusses, je viens de découvrir que j'ai  3 tireurs qui sont équipés de cette arme considérée comme ultra-moderne en 1815. Histoire sans doute de défourailler plus vite dès que les Français bougeaient le bout d'une oreille.

Faut dire ce qui est, ça m'agace un peu . Et je me demande si je ne vais pas tout simplement laisser tomber ce nouveau chantier, pour me servir désormais uniquement de ces figs afin de faire des conversions, introduire ici et là une touche de variété dans mes bataillons (comme me l'a suggéré un lecteur dont j'apprécie toujours les remarques judicieuses), ou bien compléter une unité où il manque quelques éléments.

Cela dit, y a pas mort d'homme . Et positivons, nom de d'là !  D'autant plus qu'une  bonne nouvelle vient  de me tomber dans les esgourdes.

Après bien des tergiversations mercantiles et notariales, j'ai appris que je pourrai investir mon nouvel antre napoléono-béarnais le dernier week-end de septembre. Avec un super atelier où je pourrai installer une table de jeu longue de près de 5 mètres. 

"Gloria in excelsis Deo ! " , comme s'exclame le ch'ti père Benoit chaque fois (et c'est pas tous les matins) qu'il arrive à sauter à pieds joints dans son slibard en soie teutonique et vaticanesque.

La gourdasse est mollasse, messire.

Les égouts et les douleurs, ça ne se discute pas, comme le dirait un éboueur rhumatisant.

Néanmoins, toutefois et cependant, au risque de provoquer un peu d'urticaire chez ceux qui ne jurent que par la marque Victrix, je dois avouer un semblant de début de prémice de déception.

Car autant les figs en plastoque de Perry ne sont pas toujours parfaites, autant celles de leurs cousines victrixoises me semblent les devancer au palmarès des moulages aléatoires.

J'en veux pour témoins ces deux illustrations . L'une montrant la gourde d'un fantassin anglais littéralement noyée dans le plastique censé représenter le sac blanc dans lequel il fourre d'habitude ses capotes, son K-Way et sa flasque de gnole .

L'autre désigne impitoyablement la rainure protubérante qui file sur un côté de falzar.

Bref, y a du laisser aller dans l'air. Ca explique sans doute le prix.

Mais quoi, sans tout ces petits défauts, comment on alimenterait nos blogs. Hein ? Je vous le demande. Comment qu'on ferait ?

Il était capitaine. Maintenant, ce n'est plus qu'une m...

J'ai profité de l'arrivée de la boite de figs Victrix pour bidouiller des officiers anglais.

- Le premier est puni et  vient d'être dégradé au rang de simple biffin pour avoir "arrangé" la femme de son colonel, comme on dit par chez moi. C'est la raison pour laquelle il en est réduit à porter un flingot, et à se tenir au garde à vous devant son supérieur qui a encore du mal à trouver son équilibre avec les magnifiques cornes qui viennent de lui pousser sur la tête.

- Le second n'est autre que le grand père de Jesse James, dont j'ai illustré les dispositions précoces pour le duel au pistolet en lui collant un pétard dans la main droite.

Bon, ben y a plus qu'à peindre, hein.

Les petits hommes verts débarquent en Béarn

J'ai mis le temps. Mais j'avais un tas d'autres trucs à faire : piquer un roupillon, bronzer sur la plage d'Hossegor, baffrer une salade landaise (avec foie gras de canard, sinon c'est tricher. C'est même péché), re-piquer un roupillon... Bref, rien que des choses essentielles et définitives.

Le 27e bataillon de chasseurs hollandais sort enfin de l'ombre.

Dans la règle "Vive l'empereur", cette unité de la brigade Bijlandt est côtée Ligne 2 pour les hommes de troupe, Ligne 1 pour les compagnies d'élite. Donc, pas bézef.

Mais dans un bois une maison, ça le fait toujours. Même si ce genre d'abri lui a sérieusement manqué face aux boulets français, à Waterloo.

On peut pas tout avoir dans la vie : aimer la bière et faire le coup de feu, peinard, derrière un abri lourd.