Déja couverts de sang, les lanciers vont au turbin

Les affaires reprennent. Une baston napo se profile à l'horizon. Elle aura lieu samedi prochain à Carbon Blanc et, comme d'hab, monseigneur JP Lafumée de la Miséricorde concoctera nps listes d'armée avec vice et délectation. J'ignore encore s'il bénira des belligérants de style Waterloo ou oindra des castagneurs type guerre d'Espagne. Le suspense est insoutenable. J'en perds mes chicots.

Pour le moment, ce sanglant affrontement doit mettre aux prises - outre ce prélat sadique et suscité - l'atroce  Sébastien de Tumeveumevla, un joueur qui ne discute JAMAIS un point de règle. C'est même chez lui un principe, et c'est ce qui fait son charme.

On ne peut pas ne pas citer non plus un être particulièrement retors. Bref, un Landais. J'ai nommé le terrible général Dominique de Viensiciquejtenique. Un gaillard dont il faut toujours se méfier. Ne lui tournez jamais le dos. Ne lui présentez jamais votre flanc. Et évitez de lui faire face. D'une manière comme d'une autre il vous fera avaler votre acte de naissance avec son petit sourire en coin d'assassin.

Mais, mais , mais... Je m'aperçois que je n'ai pas encore parlé de  cette erreur de la nature napoléonienne , du slave le plus sanguinaire du bassin d'Arcachon, du Girondin foldingue . On a tous reconnu l'exécrable Xavier de Jaiduruskof de Chezfrontrank. " Beeeuarrrk " est une piètre expression pour dépeindre son niveau de moralité. Mais bon, entre tordus, on est toujours contents de le voir.

A propos de salopard, j'y serai aussi,  bien sur. Pour tenter de représenter dignement la triste et fétide  cohorte des vampires béarnais et autres suceurs de moëlle guerrière. Avec mon fétiche Alonso,  mes célèbres dés limés et mes ricanements d'ahuri.

 En attendant, peut-être, j'espère bien, d'autres recrues.

Il suffit de lever le doigt. C'est pas l'hémoglobine qui devrait manquer sur la table.

Vl'a l'troupeau. Prêt à prendre des couleurs

J'aime bien les Belges et la Belgique. Un pays où l'on ne se prend pas la tête, où les cafés s'emplissent le dimanche soir dans une belle ambiance, où l'on sait s'amuser, où l'on boit les meilleures bières du monde. Dommage que, demain, il pourrait  ne plus exister à cause de ces histoires à la con entre Flamands et Wallons.

Ces carabistouilles me font  penser à mes grands parents, originaires d'Hazebrouck, dans le Nord. Tout en étant Français, ils parlaient flamand (hé oui). Une langue que j'ai toujours regretté de ne pas avoir apprise. Snif, got verdam and hildepute !

Bref, quoi qu'il en soit et en définitive,  j'ai un plaisir tout particulier à peindre ce ce moment un bataillon d'infanterie de ligne belge, qui a combattu à Waterloo. C'est du Perry. Et, ceux là, nom d'une Bacchus (1) , je vais essayer de me les soigner.

(1) Une excellente vieille bière brune flamande dont vous me direz des nouvelles .

L'affiche (et le sous boc) de la honte

Je viens d'assister à une scène d'une rare intensité dramatique : un touriste français baguenaudant dans les rues de la banlieue sud de Bruxelles, qui découvre  avec horreur une affiche publicitaire vantant les mérites d'une bière belge baptisée .... "Waterloo". AAAAARRRRRGGGGHHHH !

"La bière de la victoire" tonitrue  même l'affiche qui présente la charge des Scots greys au touriste français, ulcéré,  tout prêt à la déchiqueter rageusement avec la pointe de sa baïonnette.

"Qué victoire ? Qué victoire ? Moi je croyais que c'étaient les Prussiens qui avaient gagné cette foutue baston " éructe l'indigné.

Une chose est sure : ça la fiche mal (Bon , d'accord. Celle là, j'ai vraiment essayé de l'éviter. Mais vous savez ce que c'est. On a tous nos petites faiblesses).

Ah ! Les retrouvailles avec le boulot. Quelle joie ! Quel émerveillement !

Oubliées les longues et fastidieuses séances de bronzage sur la plage. Terminées les séances inutiles d'apéro, à l'ombre des affreux pins, avec toutes ces saloperies de grillons qui vous serinent leur crin-crin. Finies les parties de rigolade idiotes , à rien foutre, au soleil couchant.

Revoilà le bureau ! Avec son stress salvateur, ses surcharges de travail qui libèrent sainement  votre énergie productrice, ses joyeux rapports avec les  cordiaux concurrents... Que du bonheur, quoi.

J'en tremble tellement de reconnaissance et d'émotion que j'ai oublié mon appareil photo au bureau. Je ne pourrai donc pas vous parler longuement  ce soir :

- De l'infanterie belge que j'ai reçue de Perry

- d'un sous-bock de bière très napoléonien sur lequel je suis tombé

- de la prochaine baston napo qui se profile à l'horizon.

- du bataillon français auquel je me suis attaqué.

Autant d'activités glauques, ennuyeuses et perverses qui font le drame de mes soirées de temps libre.

Vivement demain, que je retourne au taf (je sais, c'est dimanche. Mais je m'en lasse pas).

Et à dimanche soir, ô fiers sicambres gaudrioleurs.

Difficile de ne pas les repérer , ceux là

Mes six artilleurs à cheval sont terminés. Il s'agit de vielles figs Wargame Foundry que j'avais dans mes tiroirs.

En attendant de recevoir un bataillon de ligne belge de Perry (j'ai abandonné le bataillon de Victrix), je vais m'attaquer à un bataillon français, de Old Glory cette fois-ci.

Lui aussi trainait depuis belle lurette dans un recoin du hangar. Comme dirait un chirurgien qui réouvre l'abdomen sanguinolent d'un patient dans lequel il a oublié une clé à molette, il est jamais trop tard pour bien faire .