La masse autrichienne. Mon Dieu, pourquoi tant de haine ?

Un incroyable spectacle a pu être découvert samedi au sud de Pau, dans une partie mystérieuse du Béarn profond : deux animaux préhistoriques s'y sont affrontés en déployant des stratégies napoléoniennes sous le regard ébahi d'un aéropage d'officiers supérieurs, venus tout exprès de Bordeaux et de Mont-de-Marsan afin de sécuriser la zone .

Le premier était  un diplodocus à poil dur de la plus belle espèce, dont on suppose qu'il est le dernier représentant d'une longue lignée de sauropodes basques repertoriée par les scientifiques sous le nom de Vivianus Austrogothicus Furiosis.

Le second était une espèce rarissime de tyranosaure rigolosirus à écailles, un animal dont les restes ont été retrouvés dans une bouteille de Chimay bleue du Crétacé,  réputé pour être aussi bête que méchant : j'ai nommé  le Jijinapoléonibus Déconibum Plumitif.

Ces deux bestiaux , nés à une époque que les moins de 20 000 000 000 000 ans ne peuvent pas connaitre avaient décidé de se mordiller la couenne à grand coups de crocs afin de fêter dignement leurs anniversaires respectifs.

Ils étaient épaulés pour cela par une bande de scientifiques militaires fous :

- Le cruel professeur Hyéronimus Sébastianus von Jyvoiquedallum, alias "Oeil de lynx" pour les intimes.

- Le fourbe laborantin Xavierus de Saamisletemps Maisjaicollémesfigs, qui a pour curieuse  habitude de plonger ses bataillons dans la vodka pour voir si ils surnagent.

- L'innommable et satanique frère Jean-Pierrum du Goupillonibus, membre de la redoutable congrégation des Franciscains Lubriques, grand aumonier des armées françaises.

- Le non moins odieux Didierus du Pin du Vin et du Boursin, tout droit venu de son laboratoire secret de Mont-de-Marsan. Une ville qui , depuis le passage de la dernière tempête sur la forêt des Landes a désormais la chance d'avoir une vue directe sur la mer et sur la montagne. Veinards, va !

Le combat fut tour à tour féroce, sanglant, hilarant, déconcertant, ahurissant et innovant.

Car au cours de ce corps à corps homérique on vit quelques belles stratégies être développées par les belligérants.,

Le terrible professeur Hyeronimus Sebastianus von Jyvoisquedallum , qui s'était jeté à corps perdu dans la mêlée (c'est un sanguin) faisant notamment preuve, dans ce domaine, d'une remarquable imagination. Et de techniques de combat fort séduisantes, je dirai même extrèmement attirantes.

Mais chaque chose en son temps. D'abord quelques photos

Les féroces Girondins-têtes-de-c hien sont déja en route

Aaaarrrrgghghhh ! Brrrrrr und hildepute, j'en frémis d'horreur. Une inommable baston se prépare pour par plus tard que demain matin dans un bouge mal famé du sud palois.

Une armée russo-autrichienne - autrement dit la lie du wargame napoléonien - va y affronter une furieuse bande de franchouillards.

On sera quelques uns à s'étriper autour de la table sous l'oeil glauque, et néanmoins landais (ceci explique sans doute cela) de l'infame Didier van Blue Swede Shoes. Celui-ci jouera les arbitres en présence de l'un  de ses descendants  en ligne directe. Si tant est que l'on puisse affirmer  que l'usage de la ligne directe soit l'apanage de ces maitres es fourberie que sont les habitants de la région de Mont-de-Marsan.

Bref, ca va dérouiller, charger, baïonnetter et bien rigoler... Quant au gros-qui-tache qu'on servira à midi, t'inquiète pas, mon pote, il est déjà mis à chambrer.

Les compagnies du centre. Avec leur couvre shako de légionnaire

Ben voilà, c'est fait. Mon bataillon de Nassau va rejoindre ses potes. Milliardevingtdedchiu ! Il a été coton à peindre, celui là. Avec tous ses petits détails vicelards.

La terre des socles, elle, vient toujours du champ de bataille de Waterloo. Juste pour le clin d'oeil.

Verts et rouges comme les perroquets. Sauf qu'ils parlent allemand

Le bataillon du 1er régiment de Nassau commence à avoir l'air de ce à quoi il ressemblera sur les tables : une bande d'Ostrogoths teigneux et verdoyants.

Mine de rien, ces figs  ne sont pas faciles à peindre. Outre les multiples bavures de plomb qu'il faut ébarber au cutter, et qui semblent devenir une spécialité de la maison Perry, les postures des figurines demandent en effet de la précision, du pointillisme, et une grosse attention. 

Bref, je sens que leur mise en peinture va me prendre plus de temps que d'habitude.

D'autant plus que  ce régiment est scindé  en quatre sortes de figs : le commandement, le centre, les grenadiers et les voltigeurs.

J'avais pas vu le détail mais les voltigeurs (que j'ai oublié de commander, aaaargggh !)  ont un plumet différent, plus étroit, que celui des compagnies du centre. Sales bêtes, va.

Vl'a les gugusses

J'ai reçu de Perry les figs en plomb du bataillon du 1er régiment de Nassau. Elles  porteront des uniformes verts, des sangles couleur chamois et comprendront des carabiniers  au  bonnet très caractéristique.

Ceux là, je vais avoir plaisir à les peindre.

Mon seul regret : ce régiment représente une région d'Allemagne de l'ouest plus connue pour ses eaux... que pour ses bières. Y a vraiment des mecs qu'ont pas de bol.