Vingtded'chiu ! Vl'a les doryphores qui r'viennent

Un lourd  bruit de bottes se fait entendre dans l'agglomération bordelaise.

Ce n'est pas celui des vignerons qui s'en vont, dépités, préparer en maugréant les pieds de vigne de la piquette locale , mais celui, beaucoup plus inquiétant, des armées prussiennes et russes qui convergent vers l'abbaye où le révérend père Lafumée, archevêque de Gujan Mestras, est e,n train de psalmodier ses matines.

Les bénédictions qui vont se distribuer là ,samedi, vont sentir l'hémoglobine. Mais faut ce qu'il faut. C'est du napo.

Quelques détails restent à finir (dont les yeux). Mais c'est tout bon

Tout vient à point à qui sait prendre le temps de boire son thé, ou de siroter sa bière tiède.

Le 1er régiment de dragons anglais se termine. Ce qui me permet d'en finir avec cette partie de la cavalerie anglaise de Waterloo puisque j'ai déjà les dragons In,niskilling et les fameux Scots Grey .

Maintenant, le temps d'achever de peintouiller quelques rifles qui seront présentés en Espagne, et je retourne au décor d'Orthez. Tout en peaufinant un retour dans le Gers pour deux journées passées  le mois prochain avec des fanas de  reconstitution,  et des civils qui se mettront en habits d'époque afin de servir le pousse-rapière sur les tables.

Samedi prochain, il y aura aussi l'infernale baston que l'on livrera en Gironde, sur les terres de Monseigneur Lafumée, le moine-guerrier de Gujan-Mestras. Un gars capable de vous estourbir à coups de crosse épiscopale tout en vous donnant l'absolution d'un air contrit.

Ajoutez à cela une autre baston qui pourrait se monter mi-juin, si l'abominable Tumeveumevla est disponible. Entre autres joueurs...

Bref, c'est pas le moment de mollir, nom de d'là !

PS : Un coup de chapeau au passage aux combattants de la bataille de Gazala disputée ce week-end à Carbon blanc sous l'égide de l'incontournable Yapudo (voir le CR sur le forum du site Blitzkrieg) . Ca avait l'air d'être grandiose... et sablonneux.

Du papier, à peindre et "décorer" sera ensuite collé sur l'ensemble

Je continue à bidouiller mon décor de collines et, dans mon cerveau torturé,  je commence à entrevoir la méthode adéquate, telle Bernadette découvrant , émerveillée, la lumière d' une loupiote au fond d'une grotte bigourdane.

Après le nid d'abeille, je teste la technique du matelassier . C'est à dire que je recouvre mon amas de polistirène et de feuilles de journal d'un tissu que j'épingle , ou cloue, sur les côtés de chaque plaque. En le tendant bien. De manière à obtenir un effet bien "ondulant". 

Le tissu est fixé de la même manière sur le dessus de la plaque pour représenter les bosses et les creux du terrain.

Pour éviter les creux entre chaque plaque, je "rematelasse" de la même manière leurs bords. Et j'égalise les jointures en fixant sur ces mêmes bords une plaque de carton dont la forme épouse le dénivelé de la pente.

Comme je l'ai déjà dit, mais j'aime bien me répéter, je recouvrirai ensuite l'ensemble d'un papier épais que je peindrai et saupoudrerai d'un tas de saloperies.

C'est pas de la beautitude, ça, comme dirait la mère Ségolène ?

Les outils ? Couteau de cuisine et colle à bois

Même un bourrin de mon acabit a fini par le comprendre : on est toujours plus malin à deux que tout seul.

Avec le féroce, et néanmoins subtil général Vivian de Labelleoasis, on s'est penchés sur le décor de 5 mètres de long qui sera présenté en 2013 à Orthez pour évoquer la bataille du même nom. Et on a décidé d'une même voix que, nom de d'là !, ce décor là n'était pas assez vallonné. Car la baston s'est déroulée au sommet d'une colline.

Du coup, on a hissé le sommet de la colline en question à la hauteur astronomique de 20 cm en mettant sous la plaque qui le supporte deux épais tasseaux en polistirène.

Restait ensuite à combler le dénivelé. Ce que je me suis employé à tester en faisant appel à la technique ancestrale du nid d'abeille : un empilement de parties dures dont les interstices sont remplis  avec du papier journal froissé, et collé avec de la colle à bois (les abeilles, elles, utilisent du miel. Mais moi j'ai que de la colle à bois. Chacun son truc)

Cette première ébauche de colline sera  recouverte une deuxième fois, mais avec du papier épais comme ceux utilisés pour gommer les défauts d'un mur. Ca solidifera l'ensemble.

Puis le tout sera peint et saupoudré de terre, de sable , de bouts de lichen trouvé dans les bois et autres saloperies, avant que l'ensemble soit travaillé  à la bombe (... à peinture , bande de boeufs !).

Le premier essai (voir les photos) est très correct . Il  attend maintenant de recevoir sa couche de papier épais.

Dans les prochaines structures, je vais aussi incorporer d des bouts de chiffons roulés en boule, en tas, en rouleaux . Des bouts de chiffons quoi. Pour voir.

Je sais, c'est du boulot. Mais c'est fait pour exposer , et ça se gardera, et on a le temps, et on s'amuse,  et on fait ce qu'on veut, hein ?

Y z'ont pas l'air méchants, mes dragons ?

En attendant de me diriger doucettement vers le Gers où une reconstitution napo attend mes figs, je poursuis tout aussi benoîtement la peinture du 1er régiment anglais de dragons. Les ombrages ne vont pas tarder.

Sur la photo, vous remarquerez le rouge sombre de la crinière du casque du trompette, ainsi que la forte haleine de bière qui s'échappe des naseaux des bourrins. Un vieux truc. Tous les picotins du monde ne vaudront jamais une bonne ale bien tiède.