Vl'à le plan du champ de bataille

Je suis en train de gamberger (ça m'arrive parfois, quoi que rarement) sur un décor que je vais présenter les 6 et 7 octobre prochains à Muret, lors d'une exposition de maquettistes et figurinistes à laquelle j'ai été invité il y a quelques mois.

Près de 30 clubs seront présents, avec des gens intéressés par le wargame. Me v'la donc transformé en VRP du napo. La cause est bonne.

Le décor en question s'inspirera , très librement, de la bataille d'Albuera (16 mai 1811) qui a eu l'avantage de réunir des troupes portugaises, espagnoles et anglaises, ainsi que des Français, ça va de soi. Parce que , à l'époque, la simple apparition d'un grognard de Baigts-de-Béarn ou de Mulhouse au milieu d'un champ, ça énervait tout le monde de l'autre côté des Pyrénées.

La table fera 4,80 m de long sur 2,10 de large. De quoi satisfaire les visiteurs, j'espère.  Car je compte bien leur en mettre plein les mirettes aux ch'ti gars (et fumelles) du grand sud.

Bon, hé ben JJ, y a plus qu'à, hein...

Ah ! Quel spectacle terrifiant ! J'en frémis d'horreur

Un village dont une maison brûle et dont les abords sont protégés de la cavalerie française par des bataillons anglais et hanovriens. Ce sera l'un des aspects de la reconstitution que je présenterai dans pas longtemps (les 6 et 7 octobre) dans cette bonne ville de Muret, aux portes de Toulouse. Histoire de faire la pub pour les bastons napo. Et de recruter peut être. Qui sait ?

Alors, m'sieurs dames, si le coeur vous en dit, faut surtout pas hésiter. Surtout les dames.

La première attaque française. On s'y croirait

En relisant un vieux message que m'avait envoyé  l'infâme Yapudo, grand maitre des méga bastons, je suis tombé sur le forum un site anglais où des allumés ont reconstitué Waterloo sur une table géante, avec un chouia de relief.

Ce qui est impressionnant, c'est surtout la masse des troupes représentées sur la table.

Un de ces quatre, faudra tout de même que j'aille reboire une ch'tite bière dans ce pays là. Même tiède.

Les Danois vont chercher à contourner le bois par la droite

Prendre les choses avec un peu de légèreté ne fait jamais de mal. Par contre, en napo, faut toujours prendre le léger au sérieux .

Le fourbe général Didier van Blue Swed Shoes, patron d'une brigade danoise, en a fait l'expérience il y a une semaine en cherchant à contourner, ou du moins à chatouiller,  le flanc, des Français commandés par Olivier de Quelboisjemechauffe.

Un bout de forêt servait de pivot à son mouvement. Mais voilà, Van Blue manquait de tirailleurs pour aller ramasser les cèpes qui y poussaient en grand nombre. Il n'en avait même pas du tout, des tirailleurs. Bernique et peau de balle, porca miseria !

Lorsque l'on sait qu'un bataillon de tirailleurs embusqués dans un bois est difficilement prenable (sauf si on l'attaque avec un paquet de va-t-en guerre sérieusement motivés), et qu'il peut créer  une sacrée gène pour un adversaire qui aime, lui aussi, les champignons, on mesure la difficulté de la tache qui attendait le dano-mont-de-marsanais (oh, pardon, montois).

D'autant plus que le ch'ti père Olivier, qui a oublié d'être aveugle, sourd et molasson, avait judicieusement adossé ses troupes françaises (infanterie et cavalerie) contre un angle du bois en question. 

Résultat :  côté nordique, ca a coincé un chouia.

Une satisfaction cependant : le tripou de cavalier au piment d'Espelette qu'une brigade de ulhans  prussiens soutenue par une batterie d'artillerie (faut ce qu'il faut) a réussit à faire mijoter à feu vif avec des hussards français, promptement taillés en petits morceaux.

Faute de grives, faut toujours canonner les merles.

Il y a un tas de détails à travailler, mais ça prend tournure

Avant de revenir sur la baston de l'autre jour, un coup d'oeil sur la réalisation de mes champs, qui se labourent à une allure correcte. J'ai déjà de quoi couvrir en grande partie une table de 3,20 m sur 2 m.

Dans les temps qui viennent, je vais aussi réfléchir à des haies, des talus , des bordures de route, et des chemins sinueux. C'est pas le taf qui manque.

Affaire à suivre.