Les zarmées se préparent. Gare aux bouffes et aux pignes

Chassez la baïonnette, elle revient affutée. C'est bien beau de trainailler à faire des décors. Mais faut quand même pas perdre de vue l'essentiel : la baston, nom d'un cosaque étripé.

Une nouvelle empoignade se mijote pour le 30 mars dans l'un des fiefs landais de l'odieux général Olivier de Quelboisjemechauffe. Je me suis laissé dire qu'on y rencontrera un tas de Teutons et d'Ostrogoths alliés à des buveurs de bière tiède et à des amateurs de panse de brebis farçie .

Ben quoi ? On sera tout de même mieux là qu'au bistrot, non ?

Quoi que , à bien y réfléchir, on peut aussi se castagner ET aller au bistrot .

Au premier plan , ce sera la berge côté rivière

Les tests se poursuivent. Je dois reprendre le fond marron de mon décor pour éliminer ce p... de..s..de m... de reflet , et bien sur , travailler le chemin sur lequel cheminent les gugusses du ch'ti père napo.

Mais j'ai pas pu résister à l'envie d'avoir une  idée de ce que donnera mon décor de 4 m2 lorsqu'il sera terminé.

V'là l'engin. C'est à dire juste un petit bout de l'ensemble, comme dirait mon pote  légionnaire en tombant le futal devant Mme Odette.

V'là le début . Ca pousse vite, non ?

Milliard de vingt de d'chiu ! Sept jours à bosser comme un damné pour gagner sa pitance .

Mais tout a une fin, et j'ai profité d'un repos hebdo pour retourner aujourd'hui à mon décor. En commençant d'abord par peindre les berges de la rivière avec un vieux fond de pot de peinture marron.

Sur les photos , ça brille parce que c'est du satiné pas sec . Mais je travaillerai tout ça par la suite en repassant de l'acrylique mat dessus, puis  en le saupoudrant d'un tas de cochoncetés (comme pour les champs) et en y faisant pousser cette mauvaise herbe que, par chez nous,  on appelle flocage.Pour que ca ait un peu d'allure.

Je me suis également attaqué aux arbres, en m'inspirant de la sainte méthode appliquée par le révérend père Loïc Neveu, le pape du décor (merci, mon cher Lechevalier, de m'avoir rappelé ses tutoriaux).

J'ai ajouté quelques trucs de mon cru à sa méthode, notamment en n'utilisant pas les mêmes flocages.

Finalement, ça marche bien : un fil de fer plié en deux, des poils d'un vieux balai piqué en douce à ma moitié et coinçés entre les deux brins métalliques, une perceuse qui fait tourner le tout à vitesse lente alors que l'extrémité est bloquées par une pince, de la colle à bois, du flocage et un ch'ti coup de bombinette à peinture.

Les arbres sont simplement piqués dans les rebords des berges en polistirene. Je leur mettrai des socles par la suite , quand j'aurai fini d'exposer la maquette.

Je dois aussi leur passer un coup de peinture vert clair avec un pinçeau un peu large, pour soigner les nuances.

Mais je ne suis pas trop mécontent des premiers résultats : 5 minutes à peine pour faire un arbre, c'est bonnard. Et ça coûte moins cher que chez Games Workshop.

Les champs séparés : ça fait pas vraiment naturel

D'accord, d'accord, je chipote. Mais je sais aussi que la qualité d'un décor tient d'abord aux détails.

Justement, un truc me turlipinait depuis pas mal de temps.

Voici quelques années, j'avais été scotché (comme on dit à Edimbourg) par un décor réalisé pour des armées en 6 mm. Avec vallons, champs, rivières, maison et tout le toutim.

Les photos que j'en avais vu dans une revue m'avaient fasciné. Mais j'ignorais réellement pourquoi.

Ca a pris du temps, parce que je suis un vrai  lourdingue. Mais maintenant, je commence à piger.

Je m'énerve pas, j'explique : les champs que je place sur mes décors sont toujours séparés les uns des autres. Ce qui, à bien y regarder, ne fait pas vraiment naturel. Le tapis de fond sur lequel ils sont posés apparait toujours entre eux, et ça fait vraiment factice.

Par contre, si tout connement, je les rapproche et les assemble les uns contre les autres, ca va tout de suite mieux. Quitte à mettre un peu de flocage sur certaines séparations, afin de simuler une haie, ou alors réaliser un sentier de terre qui ferait la jonction.

Alleluia ! j'ai pigé : ce qui m'avait impressionné dans les photos du décor pour armées de 6 mm, c'etait en fait sa cohérence, sa continuité, nom d'un grognard vérolé.

Cette vérité m'étant enfin révélée, je vais travailler le sujet. Parce que pour un décor, c'est comme avec les dames : faut jamais laisser refroidir le matos.

Avec un peu de couleur, c'est autre chose quand même

Le décor, suite, parce que je suis têtu et que j'ai eu quelques moments de libre avant d'aller faire un tour de vélo avec ma dulcinée (faut jamais perdre de vue les choses essentielles).

J'ai placé la route principale (à gauche) que je travaillerai, bien sur. Ce sera une route en terre.

 Je lui ai mis un talus, car elle est à flanc de colline.

Une extension a été faite à droite, en y plaçant quelques champs et des maisons (qui ne seront pas celles présentées). Cela,  afin d'avoir une idée de ce que cela donnera.

Pour pas trop me prendre la tête, j'ai  recouvert une grande partie du terrain avec un tissu déjà travaillé à la bombe à peinture, et qui me sert de tissu de renfort pour les parties napo.

Un problème se pose toutefois pour les berges : gavées d'arbres et de broussailles . Elles seront peintes en marron,et en vert, puis recouvertes  de brousailles , donc de lichen,avec quelques arbres ici et là, pour donner l'impression de berges touffues comme on peut le constater sur le terrain.

Le hic, c'est de pas se ruiner en achetant du lichen. Si quelqu'un a , là aussi, une suggestion ou une adresse, je suis preneur. Idem pour les arbres et arbustes.

Tiens, pendant que j'écris, je pense  à une solution : aller dans un bois ,et ils sont nombreux par chez moi, pour ramasser un tas de saloperies : mousse, petits bouts de bois etc. En mêlant ça au lichen, ça devrait peut-être le faire.

Par contre, je laisserai où elles sont les capotes usagées que l'on peut aussi dénicher sous certaines frondaisons, aux abords de Pau. C'est pas propre et ça colle aux doigts.