Du napo dans l'air
DU CROTTIN SOUS LES NARINES
Le 01/04/2013
La on voit un peu mieux. Encombré n'est-il pas ? |
Un ch'ti coup de débriefing ?
C'est souvent coton de protéger une batterie d'artillerie qui cherche à se mettre en place sur une colline et qui ne veut pas être enquiquinée par des attaques intempestives de ulhans.
L'une des solutions consiste à le faire en plaçant à côté d'elle de la cavalerie qui se chargera de foncer sur tous ces branleurs armés de lances.
Mais il vaut mieux éviter de se mettre devant avec une unité amie.
C'est pourtant ce qui s'est passé l'aut' jour lorsque le féroce général O. de Quelboisjemechauffe a vu certains des artilleurs qu'il voulait installer sur une colline humer à pleines narines le crottin lâché par les canassons d'un régiment de carabiniers qui se trouvait juste sous leur nez.
Carabiniers qui, eux, se sont retrouvés nez à nez avec une aimable pièce de 6 livres anglaise bien décidée à les transfermer en steacks hachés, mais aussi sous le regard tout aussi amical d'une pièce de 12 prussienne qui ne demandait qu'une seule chose : les voir avancer.
Résultat : ça avait l'air de rien , mais le temps que les bidets dégagent, c'est autant de boulets qui sont pas partis vers les troupes ennemies .
Bref, une fois de plus, comme pour les lagagnes, c'est les bourrins qui ont foutu le souk. Ah ! Les sales bêtes !
J'ai aussi noté d'autres trucs. Mais à chaque soir suffit sa peine, et j'ai ma tisane qui refroidit.
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LES DESSOUS DE L'AFFAIRE ENFIN REVELES
Le 31/03/2013
La ligne anglaise ne va faire de cadeau à personne.C'est pas son genre |
Allez ! Il est temps de mettre fin à un suspense insoutenable. C'est pas Olivier qui m'a mordu le doigt, hier. Même s'il en aurait été capable, le bougre.
C'est moi qui, comme un couillon, me suis coupé avec mon couteau en essayant de transformer en rondelles un sauciflard de Corrèze. Comme l'objet de ma gourmandise était très compact et le couteau (un Mongin, siouplait) très tranchant, c'est ma phalange qui a morflé.
Pour le reste, c'est à dire la baston, le plomb a coulé sur la table avec abondance.
Après tirage au sort avec mes dés limés, Didier, le Gobelin des Landes, et ma pomme, l'ahuri des gaves, nous sommes retrouvés en charge d'un ramassis de sombres teutons parmi lesquels on reconnaissait de l'Ostropithèque viennois, du Prussien en goguette, et du Brunswickois égaré. Tout cela saupoudré de quelques Londoniens, amateurs de bière tiède, venus là en renfort.
En face, Olivier, le vampire des pinèdes et Patrice, le monstre du Capitole, alignaient leurs Français comme à la parade. Fiers comme des bars-tabac.
Le résultat ? J'y reviendrai dans le détail, en soulignant deux ou trois petites choses qu'il vaut mieux éviter. Mais disons que ,pour faire bref, et donc pour résumer :
- Les Prussiens ont enfoncé une aile gauche française un peu trop hésitante qui aurait pourtant eu les moyens de tenir face à leur avance. Verdamnt und hildepute !
-Au centre, la redoutable ligne de feu anglaise, insuffisamment travaillée au préalable par les canons français a arrêté l' assaut d'un paquet de furieux bataillons. Ouille, ouille, ouille, ça pique !
- Les Autrichiens, peinards sur la colline où ils étaient massés (mais les Autrichiens peuvent-ils faire autre chose que d'être massés ?), et occupés à taper le carton dans une maison fortifiée, n'ont pas cillé devant l'attaque du général toulousain, pourtant fort déterminé. Bref, le blockhaus a eu raison du courage. C'est pô juste !
L'ambiance, elle, fut excellente. C'est le principal, non ?
PS : un grand merci au passage pour la sollicitude du père du général O. de Quelboisjemechauffe, qui n'a pas hésité à m'emmener au grand galop dans son ambulance métallique pour me faire soigner le doigt, à quelques lieues de là, par une pharmacienne dont j'aurais volontiers demandé la main si la sienne n'était pas déjà occupée à me désinfecter, et la mienne réservée depuis longtemps par ma dulcinée.
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AH ! POUR SAIGNER, CA A SAIGNE !
Le 30/03/2013
Les chevau-légers lanciers, attirés par l'odeur de la chair fraîche |
Fallait bien que ça arrive un jour. Le sang a coulé pas plus tard que tout à l'heure, lors de la baston napo qui s'est déroulée sous les yeux horrifiés des habitants de Cazeres-sur-l'Adour, une commune landaise jusque là on ne peut plus paisible.
Après m'être approché un peu trop près d' un de mes adversaires, que j'aurai la pudeur de ne pas nommer pour préserver la réputation de sa famille, je me suis en effet cruellement fait mordre au doigt par le susnommé.
La preuve, la voilà, en photo ! Un document aussi scandaleux qu'irréfutable.
Il y a longtemps que je soupçonnais mon agresseur, alias Mister O., de descendre d'une longue lignée de succubes : les redoutables vampires des pins. Mais de là à penser qu'il passerait à l'acte, je n'aurais jamais osé l'imaginer. Quelle honte !
Heureusement, ce lamentable incident a été compensé par l'habituelle gentillesse des épouses de nos hôtes landais : Emeline, dont on connaissait déjà le talent de crépière, et dont on a découvert aujourd'hui les qualités de pizzaiolo (Joan et son épouse n'ont qu'à bien s'accrocher). Et Valérie dont le marbré au chocolat nous a laissé échapper des soupirs d'émotion. Un grand merci, mesdames. J'en ai encore les papilles toutes retournées.
Bref, au-delà de l'horreur sanguinolente de nos affrontements, la journée a été très bonne. On y reviendra dans le détail. Pour le moment, je vais refaire mon pansement.
A propos, quelqu'un aurait-il aussi de l'ail ?
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C'EST AU PIED DU CARTON PLUME QU'ON VOIT LE MACON
Le 28/03/2013
La façade de la ferme reste à peaufiner. Mais ça le fera |
Après bien m'être creusé la tête pour savoir quelles maisons réaliser pour mon décor de baston napo basque, j'ai fait mon choix. Et pour cela, j'ai tenu compte de plusieurs éléments :
- Les (maigres) récits du combat et la repro de gravure ancienne que je possédais du site (milieu 19e siècle apparemment). En sachant que les artistes de l'époque prenaient souvent beaucoup de liberté avec soit le relief, soit les détails. Juste pour équilibrer esthétiquement leur dessin. Il y a par exemple une chapelle ou une église dont je n'arrive à retrouver la trace nulle part.
- Des photos de maisons prises sur le terrain. En se disant que ces bâtiments sont suffisamment typiques du Pays Basque, ou du sud-ouest profond (pour les galeries boisées aménagées sur les côtés d'un immeuble par exemple ) , et qu'ils me paraissent assez vieux pour avoir connu le début du 19e siècle.
Bref, j'ai fait des choix. C'est la cruelle loi du genre.
Comme d'hab, quelques détails manquent encore et le peinturlurage doit être peaufiné. Mais ce qui compte dans ce type de décor, c'est d'abord l'impression d'ensemble.
Les bâtiments sont en carton plume. Les toits sont en carton d'emballage dont j'ai retiré au couteau, par petits bouts, la feuille qui recouvre la partie gondolée. Une fois peinte (marron et rouge mélangés), celle-ci a été "tracée" avec une pointe de ciseaux pour réaliser des lignes et donner ainsi l'impression de tuites. Par la suite, je gommerai les défauts (trous, jointures de pans de toit ) avec un peu d'enduit de rebouchage.
Voilà les maisons réalisées. Une troisième suivra, du style abri ou remise, généralement utilisé à l'époque par le maitre de maison pour déniaiser les servantes. A chacun ses petits défauts.
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PAS A PAS, CA COMMENCE A LE FAIRE
Le 25/03/2013
V'là les chemins faits, du moins sur les berges. D'autres suivront |
Doucettement, tranquilettement, chemin-faisanttement, pénardemettement, mais aussi gaillardemment mon décor poursuit son bonhomme de chemin.
Bien des détails figurant sur les photos ci jointes sont uniquement là à titre de repères et devront être travaillés (chemins qui seront en fait sinueux, maisons à fabriquer en carton plume, autres arbres à réaliser, limites de champs, pont à finir etc...).
Mais je tiens le bon bout, comme dirait Mme Odette en terminant sa journée de travail
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MAGNIFIQUE !