Du napo dans l'air
ALLEZ , A CHEVAL MON POTE
Le 29/04/2013
V'là le bonhomme. L'a un joli chapeau, non ? |
Pour passer le temps en attendant de recevoir mes Bavarois que je vais transformer illico en soldats basques, j'ai bidouillé un officier de cavalerie anglais.
La fig représente un soldat du 10e régiment de dragons légers (hussards du prince de Galles).
J'ai utilisé pour cela un vieux cheval de réforme de la marque Chaiplusquoi, ainsi qu'un cavalier qui pensait (à tort) passer une retraite peinarde dans le fond d'un de mes tiroirs.
Comme quoi, tout le monde peut se gourrer.
LA FERME, JJ !
Le 28/04/2013
En esquivant; les Anglais se font poursuivre, et hâcher menu |
Aaaaah, le plaisir de travailler jusqu'à plus soif, en se voyant gratifier de la reconnaissance éternelle de son employeur. C'est simple, je connais pas mieux. Néanmoins, toutefois et cependant, un peu de temps passé devant l'écran du blog ne fait pas de mal non plus.
Retour donc sur la baston de l'autre jour, dont à propos de laquelle que je vous causais dernièrement.
Une partie sur laquelle il convient à vrai dire de jeter un voile pudique. Mais pas forcément d'oublier.
Car elle m'a amené à donner des conseils aussi débiles que funestes au fier général Laéronauticus . Je sais que je dis ça tout le temps, mais la prochaine fois, je m'abstiendrai, milliard de vingt de d'chiu. Pas de donner des conseils foireux, mais des conseils tout court. Bourrin que je suis .
Pour résumer :
1 - Les Français savent qu'ils prennent moins de place que les Anglais et leurs alliés lorsqu'ils se déploient. Pour éviter d'être trop étirés, ils se massent donc sur un côté de la table seulement, face à l'aile droite des buveurs de bière tiède.
Cette manoeuvre a pour effet de laisser pantelante et inutile toute l'aile gauche anglaise, ainsi qu'une partie du centre des amateurs de gelée rose fluo.
2 - Face à la masse française, et notamment au gros de sa cavalerie, les Anglais opposent une brigade d'infanterie épaulée par sa cavalerie lourde et légère.
Première erreur : plutôt que d'aller au contact et de soutenir le choc avec leur cavalerie, tout en laissant le soin à leur brigade d'infanterie de bloquer leur aile droite, les Anglais tergiversent.
D'abord, ils cherchent à "surprendre" les Français (c'te bonne blague) en cherchant à s'esquiver derrière leur infanterie. C'est oublier que ce type de mouvement prend toujours du temps, et présente le risque d'une prise de flanc (ce qui va effectivement se passer).
Puis les mêmes Anglais, RE-font volte-face et se retrouvent en position pas hyperfavorable aux Français.
2e erreur : car ils perdent de plus en plus de temps pendant que l'armée du ch'ti père napo a tout le loisir d'avancer et de se préparer au choc en ordre bien serré. Bref, c'est le souk
3 -Enfin, cerise sur le gâteau, la cavalerie godonne (toujours conseillée par ma pomme, arrrgh !) choisit d'escquiver dans sa majeure partie face à cette masse. Qui se fera une joie de la poursuivre.
Certes, une petite erreur de disposition commise par l'aigle toulousain Laéronauticus a été commise au préalable sur une colline (quand on attaque, vaut mieux opposer un front uni). Mais cela n'est que coquecigrues et billevesées. Car le mal est déjà fait.
4 -Devant tout ce fatras stratégique, les cavaliers français, emmenés par le féroce JP de Lafumée de Pasdemiséricorde, vont en effet se faire un plaisir de hacher fin, fin les Anglais qui leur tournent le dos. Puis, en passant tout bonnement à côté des carrés d'infanterie anglais, ils exploserontquatre - je dis bien QUATRE - batteries d'artillerie à l'issue d'une manoeuvre fort habile de leurs hussards et chasseurs à cheval. Du jamais vu. Respect, mon général.
En fait, si la cavalerie anglaise avait simplement fait face à l'ennemi dès le départ en laissant son infanterie bloquer droite avec ses carrés et ses canons, l'affaire aurait pris une tout autre tournure.
La cavalerie godonne aurait en effet peut être été battue (et encore, faut voir). Mais l'aile aurait bien mieux tenu.
Toutes mes excuses donc, mon cher Laéronauticus. En même temps que mes condoléances (hi,hi,hi).
Tiens, en pénitence, je vais flageller mon corps surperbe avec des branches de ronces, revêtir une robe de bure, me couvrir la tête de cendres, puis faire le tour de ma maison sur les mains en chantant des psaumes expiatoires pour invoquer la mansuétude de Sainte Rita, avocate des causes désespérées.
Sur les mains, avec la robe de bure, c'est les voisines qui vont être contentes.
LES ARAGONAIS DEBOULENT
Le 22/04/2013
Et un de plus, un ! |
Avant de revenir sur la baston de samedi, un coup d'oeil sur le bataillon espagnol que je viens de terminer .
C'est du Front Rank. C'est apparemment du shako d'a partir de 1812 (évasé vers le haut) et c'est une unité dont je n'ai trouvé d'illustration que sur le site de Front Rank.
Un grand merci quand même au passage à ceux qui m'ont aidé à dénicher des illustrations d'uniformes espagnols sur le net. C'est sympa, fort instructif, et je vais m'en servir, nom de d'là !
Le drapeau du bataillon, lui, est celui de la province d'Aragon. Avec la ville de Saragosse, ses habitants font partie des voisins directs des Béarnais.
Avant, ils nous donnaient des coups de baïonnette. Maintenant, au resto, on s'échange les coups de fourchette .
LE COUP DU ZEF
Le 21/04/2013
Lafumé (a d.) et frère Didier concoctent une de leurs perfidies |
Ce samedi là, un vent à décorner les diablotins souffle sur l'abbaye de Saint Médard en Jalles. Pour égayer ses hôtes entre deux sordides séances de confessionnal, le révérend père Jean-Pierre de Lafumée de Pasdepitié a installé une table napo dans la cour du cloître.
Le prélat est habile. Avec l'aide d'un moinillon landais de trois mètres de haut et d'un mètre cinquante de carrure, le pieux Didier-le-retors, connu pour sa perversité, sa perversion et sa perversitude, le saint homme a eu une idée bien tordue : mettre tous ses Français en tas sur la partie gauche de la table, mais surtout placer ses adversaires face au vent.
Les adversaires , c'est ma pomme, JJ l'hébété, et un Toulousain de la pire espèce, dont les origines béarnaises ne font qu'aggraver la fourberie : Patrice de Canasson de Laéronauticus, qui s'est chargé d'enfourcher la cavalerie anglo-belge.
Mal lui en prend. Car, avec les bourrasques qui nous arrivent droit dans la tronche, les choses vont vite se gâter .
En effet, à peine P. de Canasson a-t-il commencé à avancer ses carabiniers, dragons légers, dragons lourds et autres hussards vers une colline qui leur tend gentiment les bras, qu'une feuille de liste d'armée, soulevée par une rafale, vient se coller sur son visage.
Momentanément aveuglé, le centaure toulousain cherche à enlever cette saloperie de la main droite, tandis que sa main gauche continue à faire avancer ses troupes.
Dès qu'il retrouve la vue, une question le taraude soudain : "mais, mais, mais... où sont passés mes carabiniers belges ? "
En face de lui, Lafumée ricane, et se met à essuyer un sabre sanglant. "Des carabiniers ? Ben, y en a plus" répond le perfide prélat.
Qu'à cela ne tienne ! En dépit de ce revers, Patrice de Canasson cherche à rallier ses autres troupes. C'est là qu'un autre coup de vent, particulièrement violent, lui envoie dans les mirettes la hampe d'un drapeau d'un bataillon du 44e East Essex stationné pas loin de la.
La douleur est insoutenable. Ce coup-ci, Patrice de Canasson a besoin de ses deux mains pour se frotter les yeux. Le temps qu'il les enlève, et une seconde interrogation le saisit : "Mais, mais, mais ? Où sont passés mes dragons lourds ?"
En face de lui, Lafumée rigole toujours , et essuie cette fois-ci un goupillon ensanglanté. "Des dragons lourds ? Ben, y en a plus " s'amuse l'ensoutannée.
Bon. C'est l'heure de la pause. Pour se remettre de ces premiers revers, P. de canasson et ma pomme nous nous dirigeons vers la sainte table où soeur Nathalie, qui est chargée de l'économat de l'abbaye, nous a préparé un succulent repas .
Les mets et le gouleyant vin qui le composent nous tirent des larmes d'émotion. A tel point, qu'en revenant un peu plus tard devant la table, nous avons encore les yeux brouillés. Mais, là aussi, c'était un piège de nos hôtes !
Car, le temps de nous éponger avec nos mouchoirs, qu'un doute nous submerge "Mais, mais, mais... où sont passés les hussards anglais?".
En face , Lafumée se marre carrément, et essuie sa soutane encore souillée de morceaux de cervelle. "Des hussards ? Ben y a plus" s'esclaffe l'homme à la crosse.
Et voilà ! C'est comme ça que la météo et les autorités religieuses se sont sournoisement liguées contre nous pour nous faire perdre notre aile droite.
Depuis, honteux, on se cache le visage dans les mains .
Mais, mais, mais, où est passé mon portefeuille ? LAFUMEEEEEE, REVIENS ICI, MISERABLE !
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SAINT MEDARD EN JALLES, MORNE PLAINE
Le 20/04/2013
Les artilleurs anglais. Eux aussi, l'ont eu méchamment dans le fion. |
Hildepute and corneguidouille, c'te branlée qu'on a pris à l'aile droite anglaise !
Il faut dire aussi que je n'ai pas été avare de conseils foireux pour aider mon partenaire, le teigneux Laéronauticus, à passer rapidos de vie à trépas. Je dois même dire que, dans le genre, je crois que je me suis surpassé
Quant à JP, l'archevêque de Saint Médard en Jalles, il nous a mis en ricanant sa crosse bien profond dans un endroit que la pudeur - et Dieu sait si je n'en manque pas, hin,, hin, hin - m'interdit de nommer. Disons simplement qu'en retournant chez nous, Patrice et moi on a eu un peu de mal à s'asseoir dans nos bagnoles.
Demain, un CR absolument objectif et lucide, comme d'hab, de cette baston que nous allons ensuite nous empresser d'oublier.
Aie ! J'ai encore mal au cocsis. Mais pourquoi, hein, pourquoi, les archevêques ont-ils des crosses au bout recourbé ?
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Encore une superbe réalisation de JJ GOYA.
Magnifique! Bravo.
Y'a plus qu'à voir ce que ça vaut sur les tables de jeu...