Le cordon de hampe de drapeau est de Front Rank

J'ai mis la dernière main à un bataillon de landwehr. Les figs en plastique (sauf l'officier, les tambours et le porte drapeau qui sont en métal, et d'une meilleure gravure)  sont de la marque Warlord.

C'est costaud. C'est taillé à la hache. Ca se préoccupe pas trop des détails. Mais c'est mieux que si c'était pire. Et puis je vais pas critiquer, car on me les a offertes.

La couleur verte du col et de la bande de tissu qui ceinture la casquette montrent qu'il s'agit d'une unité de Westphaliens. Des p'tits gars de Dusseldorf, quoi. 

 Ils faisaient partie des troupe de von Zieten, qui sont venues mettre le souk à Waterloo, alors que les Français étaient tranquillement occupés à disputer une partie de belote avec les Anglais.

Quant au drapeau, il a été dégoté sur le précieux site Napflags. Il rappelle qu'en ce bas monde, chacun porte sa croix. C'est bin vrrai, ça.

Un talus, des traces de roues... Ca le fait, non ?

J'ai déjà eu l'occasion de dire que le Béarn est une région en forme d'éponge mouillée dont les habitants vivent en apnée prolongée d'un bout à l'autre de l'année. 

Finalement, j'étais pas loin du compte. Car, pendant que la majeure partie de la France a retrouvé le soleil, nous , on garde nos nuages. Et ces p... de s... de m... de gouttes de pluie.

Or, quand y pleut, l'herbe pousse vite, c'est bien connu. C'est ce que j'ai constaté avec étonnement  en floquant les bords de la route de mon diorama. Route sur laquelle j'ai aussi mis des traces de roues de chariot. Parce que c'est dans les détails qu'on apprécie aussi un décor.

Tiens ! Tant que j'y suis. Quand j'y placerai mes figs, je saupoudrerai le tout de quelques blessés et cadavres. Histoire de faire planer aussi  une sinistre odeur de charogne et de pustulence sur cette lamentable scène de crime.

Tout est dans les détails, que je vous dis.

Le tablier du pont va être recouvert de rebouche fissures

La marine, c'est bien. Mais l'infanterie, ça ne manque pas de charme non plus

On a tout le temps de ramasser des paquerettes sur le bord de la route pendant les marches de 60 kilomètres.

On peut faire semblant de nouer ses lacets et se baisser pendant que l'ennemi fait feu

On peut aussi  faire un croche patte vicelard à cette crevure d'adjudant chef lorsqu'il passe devant vous, à l'heure de la pause, avec en main sa gamelle pleine de fayots.

Tout ça pour dire que j'ai momentanément lâché mon bateau pour retourner sur la terre ferme et poursuivre le décor de mon méga diorama de baston basque

Les champs ont été découpés et fixés (avec des petits clous)  sur des plaques de polistirène, et je vais maintenant finir le pont.

Ensuite, faudra que je revienne sur la route, et que je travaille pas mal de détails (broussailles, vieux préservatifs oubliés en chemin par l'armée française etc.) 

C'est long. Mais je tiens le bon bout

Détail scrabreux : même si ça se voit pas sur les photos, tout ce décor se divise en neuf plaques plus ou moins grandes et toutes transportables et rangeables à l'arrière de la Yaris, entre deux tonneaux de Chimay.

Les Prussiens se renforcent. Ca sent la baston

Faut se méfier des Teutons. Car, avec eux,  un bataillon peut toujours en cacher un autre .

La deuxième unité de grenadiers en plastique dur des ch'ti pères Perry est terminée et n'attend que ses adversaires.

La voilà en photo, qui regarde d'un air mauvais toute la flotte qui est en train de dégringoler en ce moment du ciel béarnais.

Au rythme où ça tombe, va peut être falloir que j'équipe la taille de mes figs de mini canards gonflables. Parce que l'Ostrogoth, ça ne sait vraiment bien nager que dans un gros boc de Bitburger.

V'là l'engin. L'échelle colle avec celle des figs.

Un jour, un copain m'a amené quelques figs de marins anglais que j'ai pas encore eu le temps de peindre.

En fait, je savais pas quoi faire de ces pingouins avinés. 

D'autant plus qu' un marin avec un bête socle sous les pieds, ça a l'air aussi désorienté qu'un Ch'ti sans bière brune. Lui, ce qu'il lui faut, c'est un bâteau, nom de d'là ! 

Histoire de tanguer un peu, de gerber sous le vent quand la houle est forte, et de respirer l'odeur suave du hareng pas frais .

Alors, comme je suis en congé en ce moment, j'ai ressorti de mon grenier une maquette de bâteau en bois que l'on m'avait offert à une époque où les diplodocus dansaient encore le rock 'n roll dans les vastes marécages du sud-ouest.

Maquette que j'avais commencée, jusqu'à ce que la flegme, le boulot, les nanas, les emmerdes... la vie quoi, viennent perturber ce beau projet. 

Tout à l'heure, ça m'a pris comme une envie de pisser. Je me suis dit que ce serait sympa de la finir. D'autant plus que, de toute évidence,  et comme en témoignent ces quelques artilleurs embarqués à bord du rafiot, l'échelle colle bien avec celle des figs de 28 mm

Quand le bâteau sera terminé (ce qui devrait me prendre à peu près 23567885 ans), je peintouillerai mon équipage et je rejoindrai l'escadre de l'illustre amiral Pauzaïdon , afin de participer à l'une de ses méga maxi giga bastons maritimes.

Puis il ne me restera plus qu'une chose à faire :  tirer sur tout ce qui flotte. Hi, hi, hi.