V'là le troupeau de Foundry. En toque et manteau. Du cosaque, quoi

L'excellent Patrick Lechevalier, lecteur émérite de ce blog hoquetant, vient d'adjoindre un commentaire judicieux (comme d'hab, faut dire ce qui est) au dernier article consacré à mon début de chouia de semblant d'armée ruskof.
Citant le frétillant blog "Doc's art of war" , il me parle de vieilles figs Foundry utilisées pour représenter des artilleurs  d'une batterie cosaque. Cette dernière a certes combattu lors de la guerre de Crimée. Mais, au vu des uniformes, elle pourrait tout à fait tenir sa place dans une unité d'époque napoléonienne. C'est toujours bon à savoir .
Par contre, une question aussi fondamentale que déterminante est soulevée par le même Lechevalier , et elle me turlupine grave.
Des artilleurs cosaques peuvent -ils décemment prendre place dans une unité régulière de l'armée du cht'ar, pardon du star,  pardon du czar ? Bref, de ce mirliflore d'Alexandre.
Car, comme l'explique mon honorable correspondant, les batteries de l'époque étaient le plus souvent dirigées par des gars de la haute, qui se la pétaient grave, et qui détestaient partager leurs oeufs d'esturgon farcis avec de misérables sous-fifres de pedzouilles de branquignols de cosaques.
L'argument mérite d'être soupesé, comme dirait mon pote Rocco en baissant le regard sur les protubérances qui ont fait sa gloire.
Mais ca voudrait dire aussi que ce que l'on appelle une "division cosaque" est faite d'un mélange de cosaques... et d'unités tout ce qu'il y a de plus traditionnelles.
Celle que j'essaie de reproduire s'inspire de la division de cosaques de Czernichshev ( à vos souhaits !)t intégrée dans le corps russe de Winzigerode, qui a notamment combattu à Arcis-sur-Aube et à Saint-Dizier.
Elle comprend :
- 10 canons (je parle pas des cantinières, bande d'obsédés)
- La brigade Lapuchin avec les régiments de Howaski et de Diotschkin
- La brigade Beckendorff avec les régiments de Sisoeva, Girowa et Grekov.
- La brigade Stahl 1er avec les régiments cosaques 1er du Bug, 1er Bashkhirs, et  rgt d'Andrejanov auxquels s'adjoignent les hussards de Paulograd
- Et enfin, la brigade ... Patton (hé oui ! Ca devait être avant que les ancêtres du célèbre général made in US émigrent au pays des hamburgers) avec les régiments de Tula et le 1ers chasseurs.
Bref : les artilleurs de la "division cosaque", ce ne seraient pas des cosaques, mais des artilleurs "normaux" ?
Merci d'éclairer éventuellement ma lanterne chancelante sur cette sombre et stupéfiante histoire.
Parce que,  là, franchement, j'y perds mon latin, comme dirait le curé de mon village en essayant une fois de plus de résoudre le problème posé par la page 32 du Kama Sutra .
C'est une des plus délicates. J'ai essayé. Je me suis cassé la jambe, et j'ai perdu un oeil.

Les hussards en question. Bleus, blancs et rouges.On en perd son latin

C'est une réalité constatée par toute la communauté scientifique : le Russe boit.
Il ne boit pas parce qu'il a froid l'hiver, parce que son bortch est pas prêt, que sa femme l'engueule, que la vodka de la belle doche a un goût de vinaigre, que Poutine le prend pour un débile, ou encore parce que les Ukrainiens (plus les Polonais, les Lituaniens,  les Tchétchènes,  les Ouzbèkes,  les Mongols, les Georgiens, les Arméniens,  les Bashkirs et autres Tatars) lui tirent une tronche pas possible.
Il boit même pas parce qu'il a soif. Il boit, c'est tout.
Rien d'étonnant à ce que des idées farfelues lui trottent parfois dans le ciboulot. Même si elles peuvent de temps à autre toucher au génie.
Tiens, un exemple ! En 1812, les hussards du régiment de Russie blanche ont décidé d'adopter une tenue bleue (tapis de selle), blanche (déco du tapis de selle) et rouge (uniforme). Si bien que les Français, médusés,  croyaient assister à un défilé du 14 juillet chaque fois que les moujiks leur tombaient sur le rable.
Du coup, pendant qu'ils étaient en train d'applaudir, ils en oubliaient de recharger leurs flingots. Habile, non ?
En peintouillant quelques figs toutes droit sorties des moules des frères Pétard (pardon Perry), j'ai décidé de commémorer cette brillante stratégie de camouflage. Et d'adjoindre cette unité de gros malins à ma division ruskof.
Je sens déjà l'embrouille lors du calcul des budgets.

V'là les bestiaux. Pas fins,fins, fins de la comprenette, mais solides

Ils sont tout chauds, comme l'oeuf qui vient de sortir de la poule qui vient de sortir de l'oeuf qui vient de sortir de la poule qui vient de sortir de l'oeuf.
Mon premier bataillon de Ruskofs est prêt à défiler dans la rue principale de mon bled paumé en chantant des airs martiaux.
C'est du plastoc. C'est du Perry. Et ca sent encore bon la peinture fraîche.
Ces figs là représentent le régiment de Pryzhmenatochofjmskilyskovisaia.
Je sais c'est un peu dur à prononcer. Mais vous verrez qu'avec un ch'ti coup de vodka, ça ira tout de suite mieux.
 

V'là l'engin. C'est du 6. C'est du Russe. Donc ca tire bourré.

En avant la moujik ! comme dirait le défunt (et regretté) San Antonio.
Mon premier train d'artillerie russe est terminé. Il s'agit d'une pièce de 6 livres  de chez Perry avec des servants habillés en tenue d'été . Non, pas en maillots de bain, bande d'ignares ! En falzars blancs.
L'ensemble va rejoindre ma division de cavalerie cosaque. En attendant qu'un premier bataillon d'infanterie ruskof le rejoigne. Au total, il y en aura 10 de ces gros tas de biffins avinés.
De quoi occuper mes longues soirées d'hiver en écoutant avec délice ce p... de s... de m... de clébard des voisins aboyer dans le jardin d'à côté, la voisine engueuler le voisin (comme d'hab), les mioches des mêmes voisins brailler comme si on leur avait boulotté leur 4 heures. La routine pavillonnaire, quoi.
ps : si quelqu'un peut me dire où dégotter des artilleurs cosaques en 28 mm, je lui offre une boutanche de Queue de charrue
Re-note, quelques heures après la parution de cet article bloguesque. Ce sont des tenues... d'hiver, bourrin que je suis !
Comme quoi, quand on sirote une ch'tite mousse en peintouillant, faut jamais mélanger la Chouffe et la Lindemans.
 

V'là l'engin. Y a de quoi faire

Vingtde c'hiou ! Ca fait un bail que j'ai pas touché un pinceau. Y a des périodes comme ça. On a envie de folâtrer, de baguenauder, de flemmarder. Bref, de se la couler douce.
Faut que ça cesse !
J'ai donc profité d'une commande chez Perry pour compléter ma division cosaque avec une batterie d'artillerie de 6 livres moujik, équipée de son train.
J'aime bien ce dernier. Notamment dans les détails, avec par exemple ces liens qui vont des roues à la barre d'attelage.
Allez, JJ ! Au boulot, maudit fainéant !