Les carrés, c'est le seul truc que les bourrins n'aiment pas

Cochon qui s'en dédit. J'avais dit que j'y reviendrai. Donc j'y reviens, à mon grand dam,  et la bobine rouge de confusion.
Lors de la dernière baston disputée dans ce beau pays d'amateurs de magrets et de gnons rugbystiques que sont les Landes, le ch'ti père JP de jtenfouraille, a - une fois de plus (car c'est  hélas pas la première)  mis un sacré souk dans le bel ordonnancement de mes troupes.
Le principe était simple : devant une aile anglaise dépourvue de cavalerie, mes gros talons (cuirassiers, artillerie à cheval et consorts) devaient traverser la table pour aller conter fleurette à l'infanterie adverse.
C'était oublier une chose : ce faisant, ils allaient laisser un trou entre eux et l'infanterie qui avançait sur leur droite vers un village solidement tenu par les buveurs de bière tiède.
Une faille dans laquelle ce vicelard de JP de Nivuniconnujt'embrouille s'est fait un plaisir de s'engouffrer après avoir judicieusement placé sa cavalerie légère au centre de son dispositif. Cavalerie qui s'est, bien évidemment, empressée de venir me chatouiller les basques, comme on dit à Bayonne.
Oh le fourbe ! Oh le retors ! Oh l'animal !
Du coup, panique, effroi, demi-tour, agitation et cogitations effrénées dans le camp franchouillard. Ce dernier ayant les plus grandes peines du monde à freiner l'élan des dragons légers et hussards godons qui lui arrivaient dans le dos. Sales bêtes, va !
Cerise sur le gâteau : pendant ce temps là, au centre de la baston, le féroce et très bétonné maréchal Patrice de Laéronauticus , douillettement installé dans un village, résistait en rigolant aux assauts désordonnés, et quelque peu dépités, de mes fantassins.
Bref, je n'avais  plus qu'à circuler. Y avait plus rien à voir.
Une compensation quand même :  sur la droite française, le gigantesque général Didier van Blue Swede Shoes , a sauvé l'honneur en rappelant avec un sourire cruel à son homologue (le non moins terrible Sébastien de Tumeveumevla) que les dents d'un cheval ont facilement tendance à se casser sur des carrés d'infanterie. Hi;hi,hi.
Cela dit, c'était écrit. Ce jour là, les Français ne passeraient pas.
Moi, j'ai qu'une chose à dire : VENGEEEEAAANNNCE !

Un autre régiment va sans doute suivre.

Pau, c'est pas loin de Lourdes. Voici quelques jours, je suis donc allé dans cette ville pour remplir, comme tous les ans un jerrican de 15 litres d'eau bénite.
Celle-là même avec laquelle je badigeonne mes figs avant chaque baston napo. Histoire de mettre le bon Dieu du bon côté de la table.
Faut dire ce qui est. Ca marche pas à tous les coups. Car, en dépit de leurs allures de mécréants, je soupçonne fort mes adversaires de faire la même chose en loucedé , de leur côté. Fourbes qu'ils sont ! 
Toujours est-il qu'après avoir fait le plein à deux pas de la grotte où la ch'tite Soubirou allait promener ses moutons, j'ai entendu une voix m'appeler, tandis qu'une grande lumière m'entourait.
Moi, vous me connaissez, quand on m'appelle, je réponds.
"Quoi que c'est qui n'y a ?" ai-je donc beuglé, en me demandant qui pouvait bien avoir l'idée de me braquer un projo dans la tronche en plein jour .
- "JJ, JJ..." m'a répondu la voix. "Va donc rebouter tes adversaires hors du Béarn, et leur mettre une tannée, bougre d'âne. Et tant que t'y es, maudit fainéant, réouvre donc ton blog. Histoire de fêter la nouvelle année comme il se doit".
- "Hein, quoi ? quoi ? quoi ? Quoi que c'hes-t-y que te berdouille, vingtde diousse ?" ai-je interrogé, en retrouvant ,sous le coup de l'émotion, l'accent et les expressions linguistico-pittoresques de ma Flandre natale .
- "Ch'te berdouille que chi te fais pas che que ch'te dit, ch'vais te réduire en cendres d'un coup de rayon laser, biloute ! Parche que te chais pas à qui tu causes, misérable ver de terre " m'a répondu la voix. "Réouvre ton blog, que ch'te dis, piment !"
- "Bon, bon. D'accord" ai-je maugréé . "Tiens, je vais en profiter pour publier la photo des deux régiments de cuirassiers que je viens de peindre. Histoire de préparer l'expo sur les grandes charges de cavalerie de Waterloo, qui sera présentée en mars au musée des hussards de Tarbes. Ca va comme ça ? Tu me lâches, maintenant ?  "
Un coup de tonnerre m'a répondu.
Depuis, je me tiens à carreau. Et pour le blog, les festivités reprennent...
Oh, à propos. Bonne année, bande de wareugameurs.

Une vision insoutenable du drame

Et le petit JJ, qui détestait recevoir une fessée, s'en revint chez lui en sanglotant , ce samedi là, et en versant de grosses larmes bien chaudes sur le volant de son auto, après avoir joué toute la journée au p'tits soldats dans la cour de récréation de l'école de Cazères-sur-l'Adour .
Son vilain camarades de classe, JP le bonze hurleur, venait de lui administrer une correction avec  sa cavalerie, et avec en prime le sadisme qu'on lui connaît. Tout cela sous le regard amusé de son compère Patricius de Laeronauticus, alias le père fouettard des bas-fonds toulousains.
Cette pitoyable historiette vous sera content d'ici peu.
En attendant, faut que je mette de la pommade sur mes bleus. Ouille !  Aie und hildepute !

V'là une partie des bestiaux

Milliard ! Un gros boulot m'attend pour les mois qui viennent.
L'accord passé avec le musée (international, siouplait) des hussards de Tarbes va nous amener, l'impitoyable Vivian et ma pomme, à présenter un gros diorama et quelques exposés sur les grandes charges de cavalerie française à Waterloo.
Du coup, j'ai pas tergiversé, chipoté, mégotté, bref hésité : je viens de m'acheter deux grosses boites de cuirassiers chez Perry. Du plastique, mais de la bonne gravure, nom de d d'là !
Ils viendront compléter la réserve déjà conséquente de cuirs qu'on possède. Car il va falloir en aligner des cavaliers sur la table, ce week-end là;
A vue d'oeil, près de 300 rien que chez les franchouillards : cuirs, dragons, carabiniers, garde .. . Sans compter les bataillons de fantassins qui assailleront les maquettes de Hougoumont et de la Haye Sainte (maquettes Hovels) , ni une bonne trentaine de carrés anglo-hanovrio-brunswicko-nassaviens , et l'artillerie des buveurs de bière tiède.
Ca va dépoter, comme dirait une de mes copines qui a la main verte. 
 

La table avant la foule

Acré bon sang ed ' bonsouère ed' milliard ed'vingt de d' chiu ! C'est pas le taf qui a manqué ces jours derniers.
Ca nous a pas empêchés, le tonitruant général Vivian et ma pomme, d'aller trainer nos guètres et poser nos figurines à la foire des Hobbies de Tarbes, où notre méga diorama de 5 mètres sur 2 a fait son petit effet sur le public.
L'occasion a été saisie pour confirmer nos contacts avec le musée des hussards, qui nous invite à exposer dans ses murs l'année prochaine pour une animation sur Waterloo. La gloire, quoi.
Mais, c'est pas tout. On devrait aussi se retrouver  à Brive (la gaillarde, comme dirait le colonel du 23e régiment de zouaves) pour une expo sur la Bérézina.
Si avec tout ça on est pas aux Invalides en 2016 et au Louvres en 2017, je mange mon bicorne, hildepute !