Reste à ajouter la neige. C'est pas ce qui manque ici, en ce moment

Une expo, ç'est comme les plats de ma grand mère. Ca se mijote longtemps à l'avance.
 Après celle de Tarbes, d'autres vont suivre : une au Pays Basque, pour les journées du patrimoine (l'info est toute récente) ;  et une autre à Brive sur la campagne de Russie.
En prévision de cette dernière, je commence à peintouiller une série de figs de franchouillards dépenaillés, en train de faire le coup de feu contre les cosaques dans les effroyables steppes hivernales où hurlent les loups, croassent les corbeaux, criaillent les moujiks, rugissent les vents, trainassent les éclopés, défouraillent les trainards et blatèrent les chameaux (eeeeuh, non, ça c'est la campagne d'Egypte).
Les biffins harcelés par l'armée ruskofs sont revêtus de bric, de broc et d'un tas de cochonneries ramassées à la va vite avant que leurs corones se mettent à virer au citron glacé.
C'est du Perry, bien sur. C'est du métal aussi. Et vous remarquerez que l'un d'eux porte , à la ceinture, une bouilloire en guise de gourde.
C'est pas bête. Mais faut prendre des précautions. Par exemple, ne pas trop se pencher, quand on ramasse quelque chose, ou quand on fouille discrètement un cadavre gelé pour lui chouraver son portefeuille. Sinon, adieu la vodka ! Et ça, c'est le pire de tout . 
Mourir de froid, d'accord, de soif, jamais !

V'là la Haye Sainte. C'est loin d'être fini. Mais je sais où je vais .

Maintenant que je suis calé côté figurines, je reviens sur le décor du champ de bataille de Waterloo, dans sa partie ouest de La Haye Sainte.
Je suis en train de travailler sur le verger, la cour de la ferme, et le jardin qui lui est accolé.
L'une des difficulté est de faire tenir debout des arbes qui viennent du décor de Vera de Bidassoa et qui sont habituellement plantés dans le polistirène grace au fil de fer rigide qui leur tient de tronc.
Je pense avoir trouvé le truc avec une base en carton sur laquelle est collée un support en polistirène, que je vais ensuite émincer au cutter, puis peindre en marron pour qu'il se "perde" dans la teinte du sol grâce à une sorte d'effet trompe-l'oeil.
Ca fait savant de le dire comme ça. Mais j'ai mon idée, et je me comprends, comme disait DSK en mélangeant, non sans audace, les figures imposées des pages 25, 68, 39 et 265 du Kama Sutra.

Allez ! Hue, dada !

Faut dire ce qui est : j'en ai ras les sabots de peindre des cuirassiers. Mais je suis quand même arrivé au bout.
Le dernier régiment de "gros talons" qu'on alignera à Tarbes pour l'expo sur Waterloo est quasiment terminé. A un ou deux ch'ti détails près.
Ce sera le 10 e régiment, avec une couleur distinctive du plus beau rose.
Le premier qui ricane prend un fer à cheval dans la tronche.
 

Du plastoc, certes, mais du bien gravé.

Ouf ! Le dernier régiment de cuirassiers , qui sera exposé en avril à Tarbes avec un gros paquet d'autres figs est en train de sortir de terre.
Pour le moment, les cavaliers font un peu grise mine.
C'est parce qu'en fait, ils arrivent d'Angleterre (de la maison Perry), et que je ne leur ai pas encore fait goûter le magret de canard, le foie gras de canard, la terrine de canard, et tout les produits gouleyants qui vont avec, comme le jurançon ou l'irouléguy.
Ca les changera des petits pois vert fluo et de la bière tiède.
 

Joyeux comme dans une cour de récré

Il ne faut jamais perdre une occasion de s'entraîner.
J'ai profité de la neige tombée en abondance cette nuit sur le Béarn, pour organiser ce matin des manoeuvres impromptues de mon embryon d'armée russe.
Cavalerie et infanterie se sont déployées dans la poudreuse avec une joie qui faisait plaisir à voir.
Une belle occasion pour mon voisin de téléphoner illico à la DST et à la gendarmerie pour les informer que j'effectuais des mouvements de troupes suspects devant chez moi.
Ce qui a amené aussitôt le FBI et la NSA à braquer un satellite espion juste au-dessus de ma maison tandis que les troupes du 4e régiment d'hélicoptères des forces spéciales, basé pas loin d'ici, se mettaient en branle.
En ce moment, j'essaie difficilement de peindre avec une paire de menottes aux poignets et un gros sac noir sur la tête. Je m'applique. Mais c'est pas fastoche.