Du napo dans l'air
OH, QUE C'ETAIT BEAU !
Le 07/06/2015
Les attaques de Laéronauticus au centre. Bien vu |
Comme je l'ai déjà dit, les généraux Laéronauticus et Tumeveumevla ne sont pas du genre à finasser. Avec eux, faut que ça saigne.
Pendant que leur aile gauche en décousait avec le débordement de mes hordes de cavaliers, la tactique qu'ils ont déployée au centre et à l'aile droite n'a pas fait dans la dentelle : en avant toute, et faut que ça saute, nom de d'là !
Au centre, sous la houlette de ce forcené de Laéronauticus, elle s'est avérée payante.
Car, comme le montrent les extraordinaires captures d'écrans Powerpoints que nous permettent aujourd'hui de réaliser nos mirobolante technologies numériques, la masse franco-westphalienne a exercé une sacrée pression sur les troupes anglo-portugaises, un peu faiblardes, faut le reconnaitre.
Un ou deux tours de jeu supplémentaires auraient été intéresssants. Mais la percée, ou du moins le recul des alliés était probable.
Sur l'aile droite, ca a été une tout autre affaire, en dépit d'une héroïque manoeuvre concoctée par Tumeveumevla.
Décidé à envoyer sa cavalerie lourde (un régiment de cuirassiers) et moyenne (un régiment de dragons) directement au contact des Espingouins, celui-ci a réussi à tromper la vigilance de Didier van Blue Swede Shoes trop occupé à déguster des tapas, pour charger de face... et de flanc un bataillon espagnol mal orienté.
Chapeau bas. Le Géant vert landais ne s'y attendait pas.
Malheureusement, le vaillant franchouillard avait oublié un léger détail. Trois fois rien. Une peccadille.
C'est que que bataillon en question était environné de troupes alliées : légers espagnols avinés et douillettement installés dans une maison, Ecossais chtarbés au 15 ans d'âge, légers KGL vicelards dopés au schnaps, armés de carabines et sournoisement planqués dans un bois.
Bienvenue chez les mangeurs de plomb !
Résultat : si les dragons et les cuirs ont réussi à faire fuir l'unité espagnole et à mettre le souk dans un bataillon qui se trouvait derrière elle, leur bel élan s'est arrêté là.
Fusillés de toutes parts, les teigneux centaures et leur penaud patron ont du prendre la poudre d'escampette. Dommage. L'action était belle.
Quant à l'extrémité de l'aile droite française, où un régiment de chevau-légers westphaliens s'amusait curieusement à jouer au yoyo après que son général se soit gourré de pillule (la bleue, qu'on t'avait dit, pas la rouge !) , elle s'est retrouvée face à un gros, gros, gros paquet de carrés espagnols. Aussi nombreux que des moinillons agglutinés autour du dernier numéro de Play Boy.
Quand l'Espagnol bétonne, ça rigole pas . Rien n'est passé.
Bref : au final, 1 partout, la balle au centre.
Connaîtra-t-on une autre issue au prochain l'affrontement qui nous attend dans les Landes, pendant deux jours, au cours du week-end des 20 et 21 juin ? Sur le thème de Waterloo, ça va de soi.
Allez savoir.
En attendant, on m'avait promis une tôle, et je vois rien venir. Hi,hi,hi.
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AU PAYS DU PIMENT, DU BERET ET DES MAKILAS
Le 05/06/2015
V'là l'engin. 2,50 m de long, celui là |
Il alignera une armée espagnole et portos face à des Français. Et il sera présenté aux côtés de deux ou trois autres dioramas.
Quelques détails manquent encore (fourrés autour de la rivière, commandement français, saynettes et tout le tintouin). Mais l'essentiel y est, comme dirait Mme Odette en mettant la dernière main au désapage d'un vieux satrape.
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ELLE EST FRAICHE, MA MORUE. ELLE EST FRAICHE !
Le 02/06/2015
Le doux dialogue des canons sur la colline |
Ce matin là, le maréchal Patricius de Laéronauticus écoute avec ravissement le doux dialogue entamé sur une colline toute proche par deux batteries d'artillerie : l'une française, l'autre anglaise.
Et que je te tiraille, et que je te mitraille... Notre ami est aux anges. Lui, quand ca défouraille, il est béat comme un bonze qui vient de s'enfiler son premier whisky après quarante jours de diète.
Peu à peu, une étrange odeur vient toutefois lui malmener les narines.
Ca commence par un mélange de poiscaille et de sueur de dessous de bras. Ca se poursuit par des relents d'haleine vineuse, genre sortie de troquet (après vomissement) à 7 heures du mat'. Ca se termine par une forte senteur d'huile de vidange et de gousse d'ail. De quoi vous tuer raide le premier vampire qui passe.
Vingtdediousse und hildepute, grommelle Laéronauticus dans le patois touloso-béarnais qui lui est cher. "C'est quoi c't'horreur ?".
Il hume, flaire, renifle de plus belle et finit par comprendre.
Un peu plus loin, devant lui, au pied de la colline, tout un bataillon de Portugais est en train de se mijoter le frichti de midi : l'incontournable "bacalhau a bras", comme seules les matrones d'Aljezur savent la préparer.
Ce charmant spectacle domestique est observé à deux pas de là par un bataillon d'Anglais, installé juste à côté de ladite maison et occupé à concocter , lui aussi, un mets rare : les célèbres petits pois verts fluo fourrés à la panse de brebis farcie au cheddar. Le tout copieusement arrosé de cette splendide sauce à la menthe qui a fait la gloire des marmitons de Chelsea, bourrés à la Stout.
Portos et Outre-manchots affichent un sourire béat. Pardi ! C'est pas tous les jours qu'on a l'occasion de se retrouver entre gastronomes.
Mais pour Laéronauticus, la scène est insupportable.
Vous le connaissez tous. Lui, il est plutôt du genre diner fin. Choucroute et jarret de porc, Munster et cassoulet, Heineken et Kiravi. Un esthète, quoi. Alors, la morue, non merci ! Un vrai plat de sauvages.
Du coup, son sang ne fait qu'un tour.
Illico, il donne l'ordre à un gros tas de bataillons westphaliens de dégager à la baïonnette les maudits cuistots qui occupent la maisonnette. D'autres troupes se chargeant de faire passer le goût des petits pois aux maitres-queues godons.
Les doigts encore pleins de sauce et de cheddar, ces derniers reculent. Navrés surtout d'avoir à laisser un plat aussi délicieux à leurs assaillants.
Pour les Portos, c'est une autre histoire. Pas question de toucher à la morue, caralho ! Les bougres résistent donc face à deux assauts westphaliens, puis à un troisième.
"Ach, y a gomme une arède dans le botage" commente à se demander Helmut Tumfech, le capitaine chargé de commander les troupes teutonnes.
Mais Laéronauticus insiste. Et un dernier assaut est lancé. Il va réussir. Du moins, un petit peu.
Les Ostrogoths parviennent à mettre un pied dans la salle à manger, tandis que les Portos - qui ont emporté avec eux leur précieuse morue - se réfugient dans la cuisine, juste derrière le frigo.
"Rendez-vous !" hurlent les Teutons.
"Mfrrirchfrrtchrpprrrfmm ! " répondent les Portugais qui ont encore la bouche pleine de poiscaille et de morceaux de pomme de terre pré-machés. Ce qui les empêche d'articuler clairement leurs insultes.
Et puis... un wargamer a la mauvaise idée de regarder sa montre. "Porra ! Il est tard, non ?".
Clap de fin. La partie s'arrête. De morue, ça va de soi.
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ON EN HENNIT DE PLAISIR
Le 01/06/2015
Et les Franchouillards tournent sabots, avant de tourner bourriques |
L'une d'entre elles, sans doute inventée par des esprits aussi retors que malveillants, affirme que chaque fois que j'approche à moins de dix mètres d'une table napo, je me précipite pour manoeuvrer la première division de cavalerie qui me tombe sous la pogne.
Mensonges, que tout cela ! Billevesées, fadaises, calembredaines et coquecigrues !
Sur les dix dernières parties j'ai disputées, je n'ai du manipuler que huit fois ( allez, peut-être neuf) les bourrins qu'on avait fait l'erreur de me confier. On est donc très loin du compte.
Sur le plan tactique, parfois d'ailleurs, ça ne donne que dalle. Bernique et peau de lapin. Mes cavaliers ne passent pas et s'en retournent à la maison la queue (de cheval) basse.
Parfois, par contre, ça le fait. Et faut bien reconnaitre que, samedi dernier, ça l'a fait. Hé,hé,hé.
Ce qui n'a pas empêché mon pugnace adversaire, l'infâme Patrice de Laéronauticus, de me mettre de sérieux bâtons dans les roues. Ou plutôt dans les sabots.
L'aile gauche française, qu'il avait l'outrecuidance de commander était solide . Elle comprenait un régiment de lanciers rouges, un autre de lanciers de la Vistule (et non de la fistule, comme dirait un copain proctologue) ainsi qu'un régiment de hussards.
Face à cette énorme masse de troupes, impressionnante par la multitude de sabres qu'elle accumulait, moi, je n'avais qu'un petit chouia de dadas. Quasiment peau de balle.
A savoir : un régiment de maigrelets dragons lourds KGL (vétérans), un régiment de squelettiques dragons lourds anglais, un régiment de souffreteux grenadiers à cheval espagnols (élite), un régiment de pitoyables dragons légers espagnols, un régiment de loqueteux hussards KGL, un régiment de tristounets dragons légers anglais, un régiment de maigrelets dragons légers portugais, et une ridicule batterie d'artillerie à cheval anglaise (élite) .
Autrement dit, vraiment pas grand chose, et en tout cas - soyons honnête - vraiment pas de quoi effrayer l'adversaire.
C'est donc à mon plus grand étonnement que, à peine menacé d'un très léger débordement, celui-ci a décidé à un moment de faire faire demi-tour à l'ensemble de ses canassons.
La timidité, sans doute. Ou le signe d'une grande délicatesse : Laéronauticus ayant le souci de ménager mes abattis, et de ne pas froisser ma suceptibilité. Faut toujours savoir ménager les grabataires.
Il est vrai que, quelques minutes plus tôt, ma fierté en avait pris un coup.
Après avoir chargé des hussards français qui leur faisaient face, mes dragons lourds KGL se sont en effet retrouvés pris en tenaille entre deux charges livrées, sur le gauche par les Lanciers rouges, et sur leur droite par les Lanciers de la Vistule.
Obligés de se replier et coinçés contre une maison , sans autre possibilité de s'échapper, les KGL ont fini par être fait prisonniers.
De quoi en avaler de travers la succulente choucroute à la sauce à la menthe qu'on leur sert chaque dimanche, avec une bière bien tiède, dans les tavernes de Plymouth.
Cet incident, pas banal, nous a amenés à vérifier au passage un affriolant point de la règle "Vive l'empereur".
Il précise que lorsqu'une unité faite prisonnière n'a plus aucun moyen de bouger, en raison de l'environnement et du nombre d'ennemis qui l'entourent, elle est tout bonnement enlevée de la table ! En clair, elle est hachée sur place à coups de sabre.
Aussi finement que possible... C'est ça, le côté artiste du napo. Tout en subtilité.
PS : l'informatique est une drôle de bestiole. Les photos illustrant cet article sont dans l'ordre inverse de celui qu'elles devraient suivre. Une nouvelle preuve que, quoi qu'il arrive, les Anglais n'en feront jamais qu'à leur tête.
MOU DU GENOU ET DUR DE LA FEUILLE SONT DANS UN BATEAU...
Le 31/05/2015
La cavalerie alliée assaille l'aile gauche française |
La baston de samedi a été riche en événements.
D'abord, sur le plan des effectifs. Tels soeur Anne, nous attendions en effet ce matin là la venue de l'infâme général JP de Lafumée de Pasdemiséricorde, archevêque de Saint-Médard-en-Jalles , qui s'était promis-juré de me mettre une tôle après notre dernier affrontement.
Quelle idée saugrenue ! Moi qui suis la bonté même, l'innocence personnifiée, aussi fragile que l'agneau qui vient de naître. Hi, hi,hi.
Mais voilà, le temps passait. L'angoisse augmentait. Les ongles se rongeaient. Et pas de Lafumée.
En fait, un coup de fil de sa part a fini par nous éclairer. La veille, l'odieux prélat - qui avait participé à une bacchanale comme seuls les Girondins savent en concoter - avait pris un coup de pied de barrique derrière les oreilles. Et le bougre s'était pas réveillé, le lendemain. Moi, je vous le dis : quand l'épiscopat donne dans la boutanche, faut plus s'étonner que le wargame tourne en eau de boudin.
Autre catastrophe : le général Patrice de Laéronauticus nous est arrivé de Toulouseuhcon avec un genou en compote. Habitant dans une ville où , comme le dit la chanson de Nougaro, "même les mémés aiment la castagne", il avait commis l'erreur de discuter quelques jours plus tôt d'un point délicat de la règle "Vive l'empereur" avec une nonagénaire... qui s'était énervée.
Du coup, elle lui avait balancé une manchette, un double Nelson, deux ou trois dragon screws, une paire de gorilla press drop, et elle avait terminé par une splendide high angle Senton Bomb qui lui avait niqué le ménisque. Pauv'garçon.
Laéronauticus était chargé de commander l'aile gauche française. Pas facile quand on est mou du genou. Mais, faut dire ce qui est, il s'en est tiré avec les honneurs, voire brio. A quelques détails près... Hin,hin, hin.
Un malheur n'arrivant jamais seul : l'éclopé de la Haute-Garonneuh s'est retrouvé dans la même équipe que l'immonde Sébastien de Tumeveumevla qui , lui aussi, clopinait du genou. Mais le gauche, celui-là, à la suite d'une explication de gravure survenue sur un tatami.
Malheureusement, ce problème enquiquinant est venu s'ajouter à un grave handicap : car le gaillard est sourdingue. Chose qu'il a confirmée en posant , en plein milieu de partie, cette question cocasse à son partenaire héberlué, et devant des adversaires qui buvaient du petit lait : "C'est où que tu m'a dit d'aller avec mes troupes, déjà ?". Raaaaah, lovely.
Cela étant, faut dire ce qui est. Opposés à ma pomme et à mon comparse, le sanglier Didier van B. , ces deux clampins là nous ont donné bien du fil à retordre.
Car ils ont une qualité précieuse : ils te foncent dans le lard sans se poser de question. Une stratégie qui a permis à Laéronauticus de me faire des misères au centre, et à Tumeveumevla de nous faire des frayeurs à l'aile.
Même si l'aile en question a fini par tenir, et si ma cavalerie a commencé à tourner l'aile gauche de l'adversaire (non sans voir un régiment entier de dragons KGL, coinçé contre un village et un bois, être fait prisonnier par un escadron de lanciers de la Vistule. Gasp !)
Moralité : il aurait fallu un tour ou deux pour en savoir plus. Mais nos ministres de l'Intérieur respectifs nous attendaient et on avait quand même passé un bon moment. Disons donc match nul.
Je vais y revenir ces jours-ci. Aile par aile. Sauf , bien sûr, si je tombe dans la même barrique que Lafumée. Car ce saint homme m'a donné soif.
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Aaaahhhh !! ça valait le coup de patienter..;pour du CR, c'est du CR !! :-)