Le diorama en pleine baston de musicos

Quelques images de notre expo de Tarbes, sous le cagnard, mais heureusement aussi sous les ombrages de la cour d'honneur des haras nationaux.
Des reconstitueurs en guoguette y effectuaient quelques tirs et manoeuvres.
Après être allés chasser la gueuze dans les rues de la ville (qui en a vu d'autres avec le 1er RHP), ces gaillards d'un autre temps se sont retrouvés pour un concert donné par une formation venue de Toulouse aux côtés de la musique de la Garde impériale de Waterloo, siouplait. Sympa.
Nous, on a accompagné le mouvement avec un diorama consacré à la bataille de Toulouse et qui a eu son petit succès. Du moins chez les biffins bas de gamme de la troupe. Car pour ce qui concerne l'état major, ca a été une toute autre chanson.
A l'exception d'un aide de camp, pris de curiosité, qui a bien voulu poser devant notre appareil photo, leurs altitudes emplumées (un maréchal, quelques colonels, et autres galonnés) nous ont généreusement traités par le mépris. Comme si nous étions des sous-merdes malodorantes de clébards de cantinières autrichiennes ou ruskofs. 
Même pas un oeil jeté sur le diorama. Même pas l'ombre d'une amorce d'un sourire amical.
Ils sont marrants, les reconstitueurs déguisés en officiers supérieurs. Quand tu sais que leur patron ( qui venait en l'occurence de Belgique) est garagiste dans le civil et qu'il te fera lundi prochain la vidange de la première bagnole venue... tu apprends à relativiser.
Le genre de gugusse qui, en prime, n'a sans doute jamais mis les pieds dans une unité combattante.
Car les patrons de régiment, les vrais, que je connais, sont d'une autre envergure humaine.
Mais passons sur ces turpitudes napoléoniennes...
Notre prochaine expo, prévue dans la banlieue de Bayonne, continuera à s'adresser au bas peuple. Celui qui est content de regarder des soldats de plomb, celui qui s'intéresse à l'histoire de son bled, et celui qui vient pas te casser les burnes avec des airs supérieurs.
Tout simplement  parce qu'il a oublié d'être con.

Y a encore du taf. Et c'est toujours du Perry

Le Ruskof, c'est de la masse. A peine a-t-on chargé un bataillon sur une table de jeu qu'il en surgit dix autres.
Pour la peinture, c'est pareil.
Je viens de m'attaquer à une nouvelle unité de moujiks. Bien au frais dans ma chambrette, tandis que dehors le macadam de la chaussé bouillonne gentiment, que les oiseaux carbonisés tombent de leurs branches, que les clébards des voisins cuisent au fond de leur niche et que mes boutanches de Peterlieuwen refoidissent doucement dans le bac du haut du frigo.
Mes biffins sont en tenue d'été. Ca va de soi. Vu le temps qu'il fait dehors, j'aurais pu tout aussi bien les mettre en slip. Mais, pour les défilés, ça fait désordre.

Un diorama, plus ça vieillit, mieux c'est

Voilà le diorama sur le siège de Toulouse (attaque des redoutes Est des collines du Calvinet) que l'on va présenter samedi prochain dans la cour d'honneur des haras de Tarbes. On en piaffe d'impatience, bourrins que l'on est.

La salle des fêtes de Mouguerre. Sympa, le bivouac, non ?

L'ignoble général Vivian de Labelleoasis et ma pomme sommes allés effectuer une reconnaissance sur les lieux d'une de nos prochaines expos : la splendide salle des fêtes de Mouguerre, près de Bayonne.
Elle est située dans le bourg, juste à côté de la fameuse croix de Mouguerre : ce sommet de colline d'où l'on peut avoir une vue remarquable sur Bayonne, la mer (qu'on voit danser le long des ... etc ; etc. ) et la chaine des Pyrénées.
On y trouve aussi un monument commémorant les mémorables bastons que les troupes du ch'ti père Napo ont livrées là voici 200 ans aux soldats du Vilain Jeton.
L'expo sera organisée sous l'égide de notre toute jeune association : "Les grognards des Pyrénées".
Elle se déroulera sur deux jours : les 18 et 19 septembre, à l'occasion des Journées du Patrimoine organisées avec le soutien de la municipalité.
Le vendredi nous permettra d'accueillir des scolaires, et le samedi , ce sera le tour des foultitudes esbaudies (on croise les doigts).
Au programme, on a prévu quatre dioramas sur
- le combat de Vera de Bidassoa (septembre 1813)
-  le siège de Toulouse (avril 1814) avec l'assaut donné par les Ecossais, les Anglais et les Portugais à l'est des collines du Calvinet.
- un face à face entre une armée espagnole et les Français destiné à représenter les armées qui se sont affrontées en Espagne entre 1818 et 1814, puis dans le sud-ouest de la France.
- L'attaque de la ferme de Hougoumont à Waterloo, puisque l'on est dans l'année du bicentenaire.
Deux grandes tables de 2 mètres de long  nous permettront également de présenter diverses armées ayant combattu à l'époque en Europe : Prussiens, Autrichiens, Russes, Nassaviens, Brunswickois quoi, hollando-belges du royaume des Pays Bas, Bavarois.
Bref, beaucoup, beaucoup, beaucoup de figs.
Cerise sur le gâteau : comme cela avait été le cas à Toulouse et au musée des hussards de Tarbes, deux exposés destinés pour tous les publics sont prévus le samedi. Le thème sera cette fois-ci : la grande nouba napoléonienne livrée dans le sud-ouest en 1813 et 1814. Pourquoi, avec qui, comment. Avec support vidéo et powerpoints à l'appui.
Un enseignant du coin donnera aussi une conférence sur les combats de Saint Pierre d'Irube tandis que des panneaux explicatifs sur ces affrontements hispano-sudouestiens seront présentés par un ancien colonel d'active. Un gars très sympa et presque aussi frapadingue d'Histoire que nous.
Bon, ben y a plus qu'à, hein ?

V'là le troupeau. Aussi rustres que méchants

Wladimir Ivanovicth Tumenquiquine est un rude gaillard. Avec son bataillon de biffins tout droit venus de Tula, il a décidé de rejoindre ma division ruskof.
Histoire de tendre un piège aux franchouillards qui vont retraiter l'hiver prochain sur l'un de mes dioramas bérézinesques.
C'est du plastique. C'est du Perry et ça va être suivi d'autres unités que je m'en vais continuer à te peintouiller dans la chaleur de l'été, entre deux siestes.
Toujours du moujik, ça va de soi. L'objectif étant d'arriver à 20/25 bataillons pour 2016.
Comme dirait mon pote Stakhanov, chauffe JJ !