Faut dire ce qui est. Le sloop ship est plutôt maigrelet

Elle est petite, mais vigoureuse. Je parle de ma... corvette, bien sûr. What did you expect, bande de médisants ?
C'est un sloop ship, comme le disent les Anglais qui ne font rien comme personne.
En clair, un bateau à trois mats équipé de moins de 20 canons et qui servait à faire de la reconnaissance à l'époque napoléonienne.
A ne pas confondre avec le sloop (le brick, en français) qui n'a que deux mats car le troisième vient d'être boulotté par les mouettes.
Ce navire là est de la marque Navwar.
Il m'a été confié par l'amiral Olivier. Histoire de comparer sa taille avec l'énormitude (comme dirait Ségolène) d'un vaisseau de 80 canons classique.
Dans notre règle, la corvette ne possède qu'un seul indicateur de canon et elle pâtit d'un pitoyable - 2 au jet de dé.
C'est à dire qu'elle a intérêt à se carapater vite fait bien fait dès qu'elle a tiré son coup dans le dos de l' adversaire. Ou plutôt dans sa poupe.
Sinon, comment dire ? Panpan cul-cul et glou-glou.

 

L'un des objectifs visés par les Ricains. Hé ben, c'est manqué !

Un léger écart au napo, ça mange pas de pain et ça fait de mal à personne.
Une partie blitzkrieg a été organisée récemment dans l'ancien troquet qui sert de repère  au club Histoire et légendes, de Lescar, près de Pau.
Avec le féroce colonel Philippe San, alias "l'étripeur d'Hokaïdo", je commandais une bande de fanatiques japonais qui se sont fait un plaisir d'enquiquiner grave des assaillants ricains. En leur glissant des champs de mines sous les pataugas, en les arrosant gaiement d'obus de mortier et de rafales de MMG. Tout cela salué par quelques ovations enthousiastes et autres "banzaï, vingt de diousse ! ", ainsi que par des verres de saké levés à la gloire du gugusse qui nous servait d'empereur.
Bref, on a bien rigolé. Les Ricains un peu moins.
Mais dans toute baston, faut bien qu'il y en ait un qui morfle, non ? Hi,hi, hi.

Bon, ben, y a plus qu'à défourailler, hein ?

Ca a mis le temps. Mais ça y est.
Mon premier bataillon de chasseurs ruskofs est terminé. C'est du Perry métal avec un falzar blanc.
Une version dénichée dans un bouquin sur la campagne de France existe aussi avec un pantalon vert et de grosses guètres noires. Mais j'ai fait confiance aux graveurs.
Contrairement à l'infanterie de ligne classique, les chasseurs ont une bufflèterie noire et pas blanche.
Pour le reste, sur le champ de bataille, ils sont tout aussi bourrés, tout aussi morpions et tout aussi casse-bonbons. Du ruskof, quoi.

V'là le jaja en question

Quand mon armée ruskof livrera sa prochaine baston, je sais ce que j'amènerai pour l'apéro : un rosé que l'on ne trouve parait-il que dans ma commune et... dans le Lot-et-Garonne.
C'est mon boucher qui me l'assure. Cochon qui s'en dédit, ajoute-t-il en découpant son roti de porc.
Cette "cuvée du tsar", que l'on ne dénicherait donc que dans sa boutique, entre le pâté persillé et la côte d'agneau aux airelles , ainsi que chez les vignerons qui la produisent,  a tout une histoire.
Celle-ci remonte à Mac Mahon.
Après avoir lancé son fameux "J'y suis, j'y reste" dans un claque de Sébastopol où il prenait un peu de repos, ce célèbre général devenu président de la République a en effet invité le tsar de toutes les Russies à venir faire un ch'ti tour en France.
Histoire de boire un canon et de lui faire rencontrer les acortes pensionnaires du "Perroquet bleu", maison discrète tenue par l'illustrissime Mme Odette.
Mac Machin en a profité pour lui faire découvrir les produits de nos terroirs, dont un vin rosé concocté au fin fond du Lotetgaronneuhcon.
Son hôte l'a tellement apprécié qu'il en a commandé tous les ans. D'où son nom : le vin du tsar. Voili, voilou.
Pour l'apéro au rosé, j'ajouterai quelques amuses-gueules, toujours proposés par mon boucher : saucisson de grenadier basque, salami de voltigeur ardéchois, méli-mélo de cuirassier toulousain, petit roulé au piment d'artilleur bordelais.
On va se régaler !

Je leur ai mis un falzar blanc. C'est mieux pour servir de cible

C'est pas parce qu'on se bastonne de temps en temps en mer qu'on ne peut pas garder un pied sur terre.
Y avait un bout de temps que j'avais pas posé un pinceau fébrile sur l'échine de mes chasseurs russes. Voilà donc qui est fait.
D'autres unités du même acabit vont suivre dans les mois qui viennent avec un chouia de généraux. Ca sera du Perry et du Front Rank. L'élite, quoi.