Du napo dans l'air
"QUAND J'AVANCE, SI TU RECULES, COMMENT VEUX-TU QUE SAINT TUBERCULE ? " (Desproges)
Le 09/04/2016
Les Espagnols bétonnent et s'approchent de la colline |
Je vous pose la question. Mais je vous vois venir. Vous allez me répondre : " On n'en sait rien. On n'y était pas, hé banane ! "
Faciiile, mais logique. Donc j'explique.
Comme je le disais, une division espagnole constituée pour l'essentiel de bataillons un peu mous du genou (Ligne 2), a décidé de s'avancer à la gauche du dispositif allié vers une colline qui avait eu la mauvaise idée de séparer les belligérants.
En face, les Français, un peu plus costauds et soutenus par une cavalerie dont il valait mieux se méfier, ont fait la même chose.
Est donc arrivé ce qui devait se produire : tandis que deux batteries d'artillerie, l'une française, l'autre ibère, prenaient position de chaque côté de la colline, tout le monde est resté prudent, sur son quant-à-soi, pépère et bien à l'abri des coups.
C'était pas glorieux. Mais c'était plus sur.
Certes, les cohortes d'historiens qui se pencheront au cours des siècles à venir sur le déroulement de cette effroyable baston, ne manqueront pas de souligner le comportement audacieux de la cavalerie franchouillarde commandée par l'odieux général Sébastien de Vienzyudonc de Tumefaismarrer.
Cette dernière a tenté de s'approcher un bataillon espingouin (ligne 1, celui là) formé en carré . Tout en essayant avec ses lanciers rouges de faire une percée dans ce qui avait l'air d'un trou dans le dispositif ibérique, mais qui n'était en fait qu'un piège à couillon. Car une cavalerie lourde anglaise se tenait perfidement en embuscade derrière un village. Ah, les maudits godons !
Une chose est toutefois à remarquer : le même Sébastien a eu la bonne (quoi que coûteuse) idée de placer une seconde batterie d'artillerie sur une colline située en retrait de la ligne de front.
Ce qui lui a permis de balayer tout le plateau que coinvoitaient les Espagnols, et de fatiguer en même temps l'artillerie adverse, qui s'est retrouvée à un moment être la cible d'un feu venant de sa droite comme de sa gauche. Mierda und hildepute !
Malgré tout cela, rien n'y a fait.
Prise en tenaille, la batterie espagnole a simplement reculé, en attendant des jours meilleurs. Tandis que les carrés des mangeurs de tapas faisaient la mêmle chose .
Dans le même temps, edes rifles anglais - que personne ne menaçait - s'approchaient subrepticement d'un bois situé sur le flanc du dispositif français.
Il aurait été intéressant de faire jouer tours de plus. Car , une fois arrivés dans le bois, les dits rifles n'auraient pas fait dans la dentelle et auraient sans doute modifié la donne.
Mais le jour tombait et nos légitimes regardaient leur montre en se demandant où diable elles avaient bien pu fourrer le rouleau à pâtisserie.
Par ailleurs, à l'aile droite alliée, la messe était dite depuis longtemps et les franchouillards mangeaient chaud.
Dès lors, pourquoi insister, comme le dirait un de mes copains croque-mort en train de finir de clouer le cercueil du clébard de ses voisins ? Hi, hi, hi.
(A SUIVRE)
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UNE EFFROYABLE SCENE DE CRIME
Le 08/04/2016
Didier van B. s'incline respectueusement devant mon armée ruskof |
La baston de l'autre samedi s'est déroulée en trois temps et, si l'on peut dire, deux mouvements.
Voilà quelques photos qui vous donnerons une ch'tite idée du dramatique scénario qui fut le sien.
A l'aile gauche alliée, une horde tremblotante d'infanterie espingouine, pas très solide au tir ni au choc (à l'exception d'une brigade de la Garde), mais dopée aux tapas arrosés de Xerès avait pris place derrière une colline.
Son objectif : s'emparer de la dite protubérance, y coller un canon pour canarder ce qui passerait à sa portée et empêcher tout contournement, en attendant que le gros de l'attaque menée par une division danoise fasse le boulot à l'extrème droite.
Bref, un objectif simple et plutôt cool que toute une division franco-wurtembourgeoise était toutefois bien décidée à réduire à néant en s'emparant, elle aussi de la dite colline.
Gasp und hildepute ! Ca s'annoncait sanglant. Mais l'histoire va nous montrer que cela ne le fut pas.
Au centre, le ventre mou des franchouillards, un peu faiblot, faisait face à toute une brigade anglo-écossaise mâtinée de Portugais, et pas vraiment décidée à laisser passer qui que ce soit. Surtout à l'heure du thé. Le moins que l'on puisse en dire, c'est que c'est pas là que ça s'est le plus frité.
A l'aile droite alliée enfin, les méchants : c'est à dire une division danoise soutenue par la cavalerie espagnole (dont de solides grenadiers à cheval , lourds et élite) faisait face au gros de l'armée russe qui, une fois n'était pas coutume, faisait copain-copain avec les troupes napoléoniennes.
Leur objectif à tous : se rentrer dans le lard aussi sec, et s'emparer, eux aussi, d'une colline située au centre de la table.
Là, par contre, ça a saigné, comme dirait toujours mon pote Dracula en se resservant une chopine d'hémoglobine turcmène après avoir suçoté quelques gorges bien chaudes. Un vrai glouton.
(A SUIVRE)
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TU REPRENDRAS BIEN UN PEU DE BORTCH AVEC TA MORUE SALEE ?
Le 04/04/2016
Les garrochistas qui mettrent la tannée aux cosaques. Incroyab' ! |
Imaginez une armée française alliée à des troupes russes et wurtembourgeoises qui discute le bout de gras face à des Espagnols mâtinés d'Anglais, de Portugais. et de Danois
C'est un peu comme si vous posiez sur la table du cassoulet cuit à la vodka et mijoté à la bière avant d'enchainer sur des tapas de morue salée nappés de sauce à la menthe après avoir trempé quelques heures dans un bol d'aquavit.
La baston improbable ne s'est pas moins déroulée dans une excellente atmosphère.
C'est à dire la plus sanglante possible. Même si une aile belligérante a quelque peu joué les belles endormies tandis que l'autre aile se lançait dans un corps à corps torride, propre à faire pâlir de jalousie DSK et son pote Rocco.
D'un côté, chez les franco-moujiks, on trouvait les impitoyables généraux Patrice de Laéronauticus, l'étrangleur de Haute Garonne, et Sébastien de Vienzydonctumefaisrire, un habile guerrier tout droit arrivé du pied des Pyrénées béarnaises, là où les ours déniaisent les brebis et où la garbure se concocte, du moins chaque fois qu'on en a l'occasion, avec un succulent cuissot de hussard ennemi.
De l'autre côté, chez les londono-dano-espingouins, deux tordus de la pire espèce ricanaient bêtement : ma pomme et l'Asperge géante des Landes. J'ai nommé l'effrayant Didier van Blue Swede Shoes, l'homme qui fait même de l'ombre à la Tour Eiffel.
L'affrontement a permis d'assister à quelques spectacles rares : comme des gardiens de toros espagnols, les fameux garrochistas, qui mettent en déroute des Attaman cosaques. Plus deux ou trois choses croquinolesques.
Au final, les buveurs de bière tiède et les amateurs de bacalau ont fini par avoir le dernier mot.
Mais le bras de fer fut rude par moments, tandis que l'un des belligérants - j'ai nommé Sébastien-le-malin - démontrait par sa technicité que, lors des prochaines bastons, faudra pas trop essayer de la lui faire à l'envers.
D'autres détails seront servis frais dans les jours qui viennent.
Là, je dois m'absenter pour aller enseigner à Olivier de Tulavumonderrick l'art subtil de fabriquer une colline avec un tas de saloperies : un peu de polistirène, un reste de papier peint, un fond de pot de peinture, de l'argile ramassée sous les godasses.
Y a même des puristes qui utilisent, parait-il, des étrons séchés de clébard mort. Histoire de faire plus réaliste.
Mais, là, on touche au grand art.
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C'EST DIMANCHE, C'EST BASTON
Le 30/03/2016
Moi, je vous le dis. Ca sent la poudre. |
Dimanche prochain, au lieu d'aller pieusement à l'église afin de prier pour le salut de nos âmes éméchées, on sera quelques uns à en découdre dans le sud des Landes autour d'une table de jeu.
J'ignore encore quelles seront les armées en présence, ni quelle allure aura le terrain, mais y aura de la hargne de la bave aux lèvres et du mors aux dents, nom de d'là !
Affaire à suivre comme dit un dragueur à la vue basse en emboitant le pas à un troupeau d'oies grasses qu'il a confondues avec les pensionnaires du couvent Sainte Thérèse de la Béatitude, maison discrète mais bien tenue de la proche banlieue de Cazères-sur-l'Adour.
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HE OUAIS, ON REMET CA...
Le 25/03/2016
Et je vous parle pas des cuirs |
Autrement dit : si tu veux faire connaitre le wargame napo, remue-toi un peu le fion, pauv' piment.
C'est donc avec un plaisir non dissimulé qu'après avoir pris des kilos de médocs pour soigner tous les maux qui me tombaient sur le rable et qui m'ont longuement laissé sur le flanc (le palpitant qui palpitait, la grippe qui me dévastait, la toux qui m'anénantissait, la chtou... mais jetons un voile pudique sur ce dernier détail) , je vous annonce que la prochaine expo organisée par les Grognards des Pyrénées aura lieu en juin dans l'agglomération paloise.
Semblable à celle organisée l'an passé à Mouguerre, aux portes de Bayonne, elle comprendra la bagatelle de cinq dioramas et deux tables.
Si avec ça on vide pas le Palais des Sports et le stade du Hameau, c'est à n'y rien comprendre.
Deux conférences consacrées aux bastons livrées dans le sud-ouest, de la frontière basque jusqu'à Toulouse, sont également prévues. Avec support vidéo, projection de powerpoint et tout le toutim...
En plus, ça sera gratos pour les visiteurs et il n'est pas impossible que des scolaires soient aussi invités à venir découvrir tout ça la veille du week-end où ça se tiendra (les 18 et 19 en principe).
. Elle est pas belle, la vie ?
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Super bonne idée ! Nous sommes quelques pousseurs de figs (Epic - Blitzkrieg...) sur table autour de Pau. On viendra voir tout ça de près ;o)
Stéphane