Du napo dans l'air
CA CHAUFFE DANS L'ISBA
Le 23/04/2016
Y avait un bistrot dans le patelin. Ca les a tous rendus fous |
Histoire de passer notre lundi après-midi de manièreun peu croquignolesque, une baston napo s'est décidée récemment dans mon antre béarnais entre ma pomme ainsi que deux malfaisants. J'ai nommé les perfides généraux Olivier de Tulasvumonderrick et Vivian de Labelleoasis.
Eux commandaient des franchouillards. Perso, j'avais opté pour des Russes.
Quant au décor, il était on ne peut plus équilibré : quelques bois, un peu de maisons, saupoudrez de collines, salez, poivrez, mettez au four et regardez ce qui se passe.
Ah si, j'oubliais ! Il y avait également une rivière. Et c'est là que le drame s'est noué.
Habitué de longue date (comme le père Vivian, d'ailleurs) à jouer toutes les rivières guéables pour faciliter la fluidité des mouvements, j'ai en effet omis de préciser d'emblée à Olivier, nouveau venu en napo 28 mm, que ce cours d'eau pouvait être aussi franchi autrement que par les ponts qui le traversaient.
Un oubli qui a faussé sa stratégie et son déploiement, tout en permettant à quelques cosaques de venir le contourner sans trop de difficulté.
Mille excuses, camarades ! Promis, juré. Je serai plus vigilant la prochaine fois. Et, en guise de pénitence, je ferai trois fois le tour de ma maison sur les mains, en kilt (les voisines adorent. Même à 82 ans).
Olivier étant - il faut bien le dire - la crème des joueurs, les choses se sont toutefois passées sans heurts.
Et, exception faite de ce détail scabreux, la baston qui s'est déroulée avec un budget modeste (2 800 points) s'est poursuivie dans une belleambiance.
Ce qui a permis de rappeler quelques grandes vérités wargameuses :
- Y a pas plus morpion qu'un bataillon de tirailleurs embusqué dans une maison,. Car , pour le déloger, faut vraiment mettre le paquet.
- Y a pas plus casse-bonbon que des cosaques. qui passent partout, valent pas tripette côté budget , vous obligent à mobiliser de précieuses troupes si vous ne leur opposez pas quelques escadrons de cavalerie légère, et vous déboulent dans le dos en ricanant. Ah ! Les sales bêtes !
- Y a pas plus retors que des carrés rukofs qui tiennent le flingot d'une main et la bouteille de gnole de l'autre. Sans artillerie pour les chatouiller un peu avant l'attaque, vous pourrez toujours vous brosser.
Bref, ce jour-là, les combats furent rudes et les moujiks ont résisté au choc. Mais l'essentiel était ailleurs : on s'est bien amusés.
Cela dit, une revanche est à prendre, c'est sur. Sans rivière, cette fois-ci. Ou sans gué. Ou sans cosaques.Hi, hi,hi.
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LES EMPLUMES DEBOULENT A L'EST
Le 21/04/2016
V'là les bestiaux. Igor et Ivan. Deux vrais malfaisants. |
Deux nouveaux officiers généraux ruskofs viennent de rejoindre mes hordes de moujiks. Comme j'ai pu le voir sur le site FG MiniZ, l'un d'eux porte sur son galurin un mélange de plumes blanches et rouges.
Sans doute après les avoir trempées dans le sang d'un grenadier franchouillard égaré sur le chemin de Moscou.
Il faut dire que, ces jours derniers, mes troupes russes ont fait merveille lors d'une partie napo très privée organisée dans mon antre béarnais face aux malintentionnés généraux Olivier de Tulavumonderrick et Vivian de Labelleoasis.
Mais je vais y revenir. En toute modestie, ça va de soi. Hi,hi,hi...
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CA CHAUFFE POUR LES MOUJIKS
Le 19/04/2016
V'là les lieux du crime, côté ruskof. |
Or donc, comme je vous le narrais, deux armées fort disparates se faisaient face sur la table . D'un côté des franco-russes, de l'autres des anglo-porto-danois. Avec une aile pas très vaillante et un centre plutôt endormi.
A l'autre boute de la table, par contre, ça a été une tout autre rumba.
Des Danois, associés à la cavalerie espagnole et commandés par le perfide général Didier van Blue Swede Shoes y faisaient face à une division ruskof que pilotait le maréchal Patricius von Laéronauticus, l'ogre de Haute-Garonne.
Entre les deux : je vous le donne en mille : une colline. Je sais. C'est un peu répétitif. Mais, que voulez-vous ? On aime ça, nous, les rotondités.
Une chose était certaine : le premier des deux belligérants qui occuperait le mamelon et y plaçerait une batterie prendrait un sérieux avantage sur l'autre.
Fallit s'y attendre : tout le monde s'est donc rué sur Hamburger Hill. Et ça n'a pas tardé à se friter.
Malin comme un vieux singe landais, Didier van B. a pris un avantage sur son adversaire en envoyant un régiment de cavalerie légère faire déguerpir une batterie d'artillerie que Laéronauticus, un peu imprudent, avait expédiée au front sans trop la protéger.
Comme en plus d'être fourbe le Landais est aussi un sadique, van B. a complété la manoeuvre en faisant reculer l'infanterie russe avec ses solides troupes danoises, rouges de plaisir.
Certes, les combats furent rudes et féroces. Mais le résultat s'est avéré sans appel : les moujiks ont fléchi. Pauvres bêtes , va !
Laéronauticus, à qui il en faut tout de même un peu plus pour baisser les bras, n'en a pas moins amorcé une habile manoeuvre avec de l'infanterie française qui menaçait l'aile gauche danoise.
Las ! C'était compter sans une batterie , anglaise celle-là, que l'odieux van B. avait eu l'idée vicelarde de placer en face des assaillants. Là non plus, le vampire de Toulouse n'est pas passé.
Cerise sur le gâteau : à l'extrème-droite dano-espagnole, la cavalerie ibérique est allée conter fleurette aux cosaques, jagers montés et hussards ruskofs que van B. avait disposés sur la table.
Détail cocasse : les Espingouins comptaient dans leurs rangs un gros régiment de grenadiers à cheval. Du lourd madrilène face à la cavalerie légère venue du fond des steppes, le résultat n'a pas tardé, là non plus.
Mis à mal par les mangeurs de tapas, les cosaques ont pris leurs cliques et leurs claques. Aaaaargh ! Moi, je vous le dis. Y a des coups de knout qui se perdent.
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TOUT LE MONDE AU PLUMARD !
Le 12/04/2016
La brigade anglo-portugaise, solide... mais fainéante |
Au centre, ça a chauffé. Euuuh, je veux plutôt dire que c'est les théières qui ont chauffé.
Car tout une brigade anglaise avait pris place à cet endroit aux côtés de quelques mangeurs de morue salée.
Et faut dire ce qui est : ces troupes avaient autre chose à faire que d'aller se friter bêtement avec les franchouillards qui leur faisaient face de l'autre côté de la table.
Bédame ! Il fallait d'abord beurrer les toasts. Préparer les tasses de Darjeeling. Sortir du frigo la gelée rose et vert fluo. Napper le gâteau aux cerises d'une excellente sauce à la menthe agrémentée de câpres frais. Bref, passer un bon moment gastronomique entre gentlemen avant d'aller faire saigner les baïonnettes.
En face, les Napoléoniens, eux, n'étaient pas non plus trop pressés d'aller conter fleurette au redoutable tir d'enfilade de la ligne godon.
Résultat : les stratégies déployées de part et d'autre ont, à peu de chose près, donné le résultat suivant.
10 h - Zzzzzzz.... Ca roupille dans les chambrées.
11 h - Rronnn.... zZZZZZ... Rronn... On bouge pas. On est trop bien dans son plumard.
12 h - Zzzzzz..... Zzzzz... Rrronn.... Zzzz...
13 h - Ah quand même, on ouvre un oeil. Mais, c'est pour s'apercevoir que c'est l'heure du frichti. Allez ! Tout le monde à table
14 h- Buurp ! Excellente cette morue au chocolat et à la sauce chili. Bon, c'est pas tout ça. Faut se recoucher.
16 h - On rouvre un autre oeil. Un canon russe qui nous canarde de loin ? Bof ! Pas de danger. Et si on repiquait un ch'ti roupillon ?
Et ainsi de suite.
J'ai honte de le dire. Mais ce n'est en fait qu'à une heure avancée de la journée que les Rosbifs, voyant quelques bataillons français s'avancer doucettement sur leur droite se sont décidés à sortir de dessous la couette pour leur opposer une menace de flanc.
Las ! C'était déjà l'heure de plier. On en est donc resté là.
Ouaaaaaaaaaaaaah ! Damned und hildepute ! On dira ce qu'on voudra. Mais j'ai bien roupillé, moi.
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AH MES AIEUX, QUELLE SURPRISE !
Le 10/04/2016
Mon ancêtre, JJ le sabreur |
Le premier représente mon arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière grand-papa dans ce qui parait être un uniforme d'officier prussien.
Le second n'est autre que le portrait de l'aïeul du maréchal Olivier de Quelboisjemechauffe, habillé de la même manière, à la même époque.
Du coup, je me tate, je me gratte, bref je me perds en conjectures :
- Nos aïeux respectifs aimaient-ils tellement la bière qu'il avait décidé de passer à l'ennemi ?
- Avaient-ils déniaisé ("arrangé" comme on dit dans le sud-ouest) les épouses de quelques membres du haut état-major français au point de devoir émigrer dare-dare pour éviter le peloton d'exécution ?
- Etaient-ils tellement bourrés ce jour-là qu'ils s'étaient gourrés de fringues en sortant d'une nuit torride passée dans le lupanar dirigé d'une main de velours par la sulfureuse Mme Odette ? (j'ai nommé, mais tout le monde l'aura reconnu, le célèbre "Perroquet bleu", maison discrète mais bien tenue des environs d'Aire-sur-Adour).
Je l'ignore. Mais je remarque plusieurs choses :
- Mon ancètre avait plus de médailles que le fourbe Landais. Ce qui prouve qu'il y a une justice. Hi, hi,hi.
- Les deux gaillards semblent sourire. Ce qui signifie à coup sur qu'ils viennent de commettre un mauvais coup : piquer la caisse du régiment, mettre une tannée à l'ancètre de Lafumée, passer la nuit à limer des dés 6.
- Mon grand-grand-grand-grand etc. papy était déjà comme moi : bigleux à pas pouvoir faire, sans lunettes, la différence entre la croupe d'un cheval de carabinier et une jupette de cantinière.
Par contre, vu la taille de son uniforme et les dimensions de son occiput, il n'avait de toute évidence pas la grosse tête.
Quant à l'oeil, il était taquin. N'en déplaise aux pisse-froid, c'est resté dans la famille.
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Merci pour cet oeil d'aigle et ce savoir encyclopédique. En fait, j'avais un doute entre les Prussiens et les Russes. Mais, va pour les Russes ! Ca me convient tout à fait , mieux même. Par ici la vodka !
Sans vouloir doucher votre bel enthousiasme il me semble que les deux portraits que vous nous proposez correspondent à ceux d'officiers généraux russes.
La coupe de l'habit est relativement la même que dans l'armée prussienne mais elle s'en distingue :
par la couleur verte propre à l'armée russe
la broderie figurant au collet.
les médailles arborées par les deux récipiendaires, même si ce dernier détail ne vaut pas vraiment eu égard à la tolérance permettant à l'époque de porter des médailles étrangères.
Ces deux portraits sont issus d'une série des 329 généraux russes vainqueurs de Napoléon. Réalisés par le peintre anglais George Dawe à la demande du Tzar, ils sont toujours exposés dans la galerie militaire du musée de l'Ermitage au sein du Palais d'Hiver à Saint-Pétersbourg.
Il va falloir lâcher votre bouteille de schnaps au profit d'une bouteille de vodka mais soyez sûr qu'à terme l'effet sera le même.